#anthologie #31 | À toi de croire mes paroles

Tu me voulais contraire à ce qui est enfoui ; du côté de la légèreté, de la subtilité, de l’éphémère, aussi disais-tu, l’éphémère garant de la sincérité, arguant de ces instants fugaces où l’essentiel peut s’avouer quand on sait qu’aucun lendemain ne nous exposera aux conséquences de nos aveux, mais aujourd’hui, regarde d’où je te parle… Que tu considères la terre Continuer la lecture#anthologie #31 | À toi de croire mes paroles

#anthologie #31 | l’aïeule

Je pourrais me mettre à leur place à tous. Je pourrais me mettre à sa place à elle. Elle est morte avant ma naissance. Tout ce que je sais d’elle c’est qu’elle a eu trois fils, tous sportifs, et qu’elle a presque traversé la Manche à la nage. En tout cas elle l’a tentée, et aurait pu la réussir sans Continuer la lecture#anthologie #31 | l’aïeule

#anthologie #31 | J’avais presque dix ans quand

J’avais presque dix ans tu sais Madame quand j’ai aimé Gredin et que je t’ai rencontrée. J’avais dix ans et quelques jours quand je suis mort et plus jamais je n’ai joué avec Gredin. Plus jamais il n’a pu s’échapper de l’enceinte de l’amour discret et possessif de sa maîtresse, ma tante, qui le trouvait si mignon et le serrait Continuer la lecture#anthologie #31 | J’avais presque dix ans quand

#anthologie #31 | Disparaître

En lien avec la #26|la chambre Et lui de se dire, peut-être, lui muet pour les autres comme pour moi : si ce foutu cancer ne m’avait pas fait cloche patte, j’aurais mis au point ma disparition. De toutes façons, je ne voulais plus de cette vie, j’en avais fait le tour, rendre des comptes, me battre avec ma femme, perdre Continuer la lecture#anthologie #31 | Disparaître

#anthologie #31 | Feu, Fer, Fille

Avec https://www.tierslivre.net/ateliers/anthologie08-porte-derriere-chambre/ Un bruit dans la chambre. Elle a fermé le placard précipitamment, et regarde par l’entrebâillement de la porte blanche à bouton de porcelaine. L’ombre d’un lit double à l’endroit de son matelas. L’homme s’est redressé il a toujours ses bosses sur le front, bosses de son dernier visage, excroissances, cellules proliférant sur un corps sans l’autorisation du porteur, Continuer la lecture#anthologie #31 | Feu, Fer, Fille

#anthologie #31 | Mon enveloppe vide.

J’ai eu mes torts. Ton père et moi on n’était pas toujours d’accord ! Tu en connais, toi des parents qui ne se disputent jamais, qui partagent toujours les mêmes envies, les mêmes idées ? On était un peu vieux jeu, ou vieille France, mais comme tout le monde à l’époque ! – C’est vision d’après de critiquer. Alors les jeunes de maintenant Continuer la lecture#anthologie #31 | Mon enveloppe vide.

#anthologie #31 | mère grand

Vous êtes tous là, bien obligés, le jour de mes obsèques, obséquieux que vous avez toujours été. Vos dos ronds à toutes mes volontés ne m’ont jamais trompé. Mon argent, mes biens, mes choix vous ont toujours contraints à m’obéir. Et jusqu’à ce que je perde la tête, jusqu’à ma mise sous tutelle, ma plus grande force ne tenait qu’à Continuer la lecture#anthologie #31 | mère grand

#anthologie #31-2 | avant le temps

{suite du texte  #anthologie #23} Je savais bien sûr que j’allais rencontrer cet écueil. Puis-je simplement parler d’écueil ? Avant même de me lancer dans cette aventure de remonter le temps, je savais que j’allais arriver à cet endroit, cet instant, cet espace. Je ne savais pas quand, ni quelle forme allait prendre ce point de bascule, je savais juste qu’il Continuer la lecture#anthologie #31-2 | avant le temps

#anthologie #31-1 | mort-danse

{suite du texte #anthologie #05} Est-ce que je suis morte ? Est-ce que je suis vraiment morte ? Si je suis morte, alors, pourquoi je peux parler ? Si je suis morte, alors, pourquoi est-ce que tu peux m’entendre ? Parce que tu m’entends ? Hein, tu m’entends ? Tu n’es pas morte, tu es un souvenir. Ce n’est pas la même chose. Parfois un souvenir Continuer la lecture#anthologie #31-1 | mort-danse

#anthologie #31 | ses morts d’antan

 – Je n’aime pas qui tu étais tête brûlée ! – Je n’aime pas ce que tu es devenue, froussarde !  Elle veut me tourner le dos mais où qu’elle aille, quoi qu’elle fasse, je suis là. Je l’ai surnommée Prudence, elle déteste. Ça l’agace quand je grimpe à la cime des arbres et que je redescends en flèche pour Continuer la lecture#anthologie #31 | ses morts d’antan