#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

« Quarante fois parler, quarante fois crier, quarante fois la page affichée collée punaisée mais qui dans ma cour fait le crochet qui dans la cour vient traverser sinon rapidement sinon dans l’ombre et se cachant : on prend des raccourcis par ma cour où sont mes pages, on passe vite dans la cour où je parle et je crie. » — « Formes d’une guerre » Continuer la lecture#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

#anthologie #29 | Assis sur le comptoir

12 novembre 1872, port de Leith, tôt le matin … Ils ne peuvent pas me voir, assis sur le comptoir, trop d’années entre nous, je les vois de là-bas sans pouvoir rien leur dire et sans pouvoir rien faire…  Il y avait du vent, il faisait froid, il pleuvait de cette pluie fine et tenace, insistante, ricanante, qui donne l’impression Continuer la lecture#anthologie #29 | Assis sur le comptoir

#anthologie #29  | Michaux | fascinant

#13# …  il me fascine comme une ombre je le suis du regard pendant ma lecture je lève les yeux au-dessus de mes lunettes, il m’ignore, lui-même ombre mouvante et insaisissable il ne sait rien de l’autre il ne partage rien de ce monde, une brume de paysage japonais l’absorbe tout entier.. L’attrait irrésistible du gravier chauffé – que je dérange, une espièglerie, Continuer la lecture#anthologie #29  | Michaux | fascinant

#anthologie #29 | commentaires

#07 – Le bureau dans le salon est installé de telle sorte à ce que je sois face à la fenêtre quand je lève l’écran de mon ordinateur. Ne pas faire face à un mur. La porte fenêtre est grande ouverte, ses deux battants sont poussés à l’extrême. Il se balade à demi nu sur le balcon, on peut très Continuer la lecture#anthologie #29 | commentaires

#anthologie #29 | coincé dans la vallée

La Silicon Valley s’étend au cœur de la Californie comme une mosaïque de béton, de verre et de verdure, chaque détail peignant un portrait unique de ce centre névralgique de l’innovation technologique. Il veut sortir, mais on le retient. Les campus des géants de la technologie, tels que Google et Apple, s’étendent comme des villes en miniature, leurs bâtiments aux Continuer la lecture#anthologie #29 | coincé dans la vallée

#anthologie #29 | le photographe de la rue du Taur

Rue du Taur 2023 Lumière douce, fin de journée. Je positionne l’appareil à hauteur des yeux. Vérifie l’exposition. Capturer le narrateur qui déambule, silhouette contre la façade rénovée. La rue du Taur relie jonction de la place Saint-Sernin à la place du Capitole, en plein centre-ville. La place Saint-Sernin n’est plus un parking, elle est devenue piétonne, et le jardin Continuer la lecture#anthologie #29 | le photographe de la rue du Taur

#anthologie #29 | résister au troupeau

Ils ont su que je m’installais à nouveau en France après de longues années en Chine pour devenir metteuse en scène. L’un deux, a demandé : « Et vous comptez en vivre ?». Leurs questions me poursuivaient de carrière et de pays.Ils m’ont jugé avec condescendance. Ils voulaient me faire sentir combien mon entrée tardive dans le milieu du théâtre français Continuer la lecture#anthologie #29 | résister au troupeau

#anthologie #29 | toujours plus bas avec elle

Tu es comme un immeuble de plusieurs étages, des caves aux greniers, je te connais à chacun de tes étages des cadavres aux souris. … Elle te regarde et voudrait sortir de toi, elle voudrait sortir de cet immeuble qui l’enferme comme une prison. Je monte les grands escaliers et j’atteins tes étages nobles, là où la langue est policée, Continuer la lecture#anthologie #29 | toujours plus bas avec elle

#anthologie #29 | impossible arrivée

…et toujours je l’accompagnerais au marché, toujours je marcherais à ses côtés sans pouvoir l’aider, toujours je  tremblerais de la voir tomber et toujours je l’y renverrais au marché, toujours je la laisserais emprunter ces ruelles vides, ces trottoirs cabossés… Il lui faut se hâter de rentrer. Elle a tant de choses à faire. Est-il réveillé? Elle n’a pourtant pas Continuer la lecture#anthologie #29 | impossible arrivée

#anthologie #29 | empêchée

… Et toujours on me retient de retourner là-bas On veut que je coupe les ponts que j’oublie les mots rugueux les gestes brusques maladroits On est comme père et mère pour moi On m’apprend à tenir une maison faire briller l’argenterie glisser des patins sous mes chaussures On me nourrit blanchit … On me retient de retourner vers eux comme Continuer la lecture#anthologie #29 | empêchée