#anthologie #28 | et ça continue encore

Arriver à vélo. Sonner. Attendre l’ouverture de la porte. Resonner souvent. Entrer et tourner légèrement sur la gauche pour ranger le vélo dans les deux barres en fer prévues à cet effet. Sortir la clé du sac, détacher le U se trouvant autour du guidon. Insérer le U entre la roue et les barres d’acier. Ranger la clé dans la Continuer la lecture#anthologie #28 | et ça continue encore

#anthologie #28 | oeuvres réelles ou imaginaires

#3 Un miroir déformant comme ceux que l’on trouve dans les Luna Park est installé, dos à la première vitre coulissante sur le balcon au dessus de la mer, face au mur bleu entre l’entrée et le couloir, une caméra postée devant la seconde porte fenêtre filme le reflet en se déplaçant lentement faisant courir sur le bleu des déformations Continuer la lecture#anthologie #28 | oeuvres réelles ou imaginaires

#anthologie #28 | œuvres

3 : Il aimait les pliages, les découpages, l’origami et jouer avec les mots. Il avait affiché une feuille blanche au mur avec une plaquette : ça ne fait pas un pli. À côté, une autre feuille blanche avait été pendue à un clou avec une ficelle au bout de laquelle était attaché un crayon. Il appela cela crayon papier. Enfin, Continuer la lecture#anthologie #28 | œuvres

#anthologie #28 | Oeuvres

# 2 Intérieur circulaire avec personnage en haut l’affiche avec la reproduction stylisée de Florence en triangle, cercles et carrés et le fleuve, lui, en ligne irrégulière, non géométrique, qui s’élargirait et se resserrerait, on verrait juste un bout de cette grande affiche sous vitre *** le tiroir ouvert avec tout qui déborde, la carte postale de la Déposition du Continuer la lecture#anthologie #28 | Oeuvres

#anthologie #28 | œuvres connues et anonymes

Sur le chemin du retour Le seul que j’ai gardé, reproduction de la danseuse de Degas, a vécu, s’est froissé, déchiré au coin, là où le scotch s’est arraché, plein de poussière le poster survit aux autres La photo de la statuette en couleur, un genre de fétichisme qu’elle avait, elle disait que la petite danseuse lui avait porté bonheur, Continuer la lecture#anthologie #28 | œuvres connues et anonymes

#anthologie #28 | De l’art dans mes écrits

 1/ Clair obscur La luminosité de mon écran  d’ordinateur fait deviner les ombres de mes grands compagnons,  bureau,  stylos, livres et cahiers en vrac. Encore en chemise de nuit, je me mets en place . J’attends que ça vienne. Mon cerveau est endormi.  Hémisphère droit  rien, hémisphère gauche rien. Je visualise mes deux cervelets. Ils ronflent encore et me laisse Continuer la lecture#anthologie #28 | De l’art dans mes écrits

#anthologie #28 | éléments complémentaires / compléments élémentaires

#1# Lieu public En rentrant se demander jusqu’à quand les mots jetés par pleines poignées à côté des gens comme les grains pour les poules. La gueule à promesses : sur le modèle des machines des fêtes foraines où tu frappes un punching – ball pour mesurer et exhiber ta force (tu te retournes vers les curieux en te massant le Continuer la lecture#anthologie #28 | éléments complémentaires / compléments élémentaires

#anthologie #28 I graines d’art

#05 J’habite dans une caravane installée au fond d’un jardin . Quel que soit le point de vue de l’observation, elle se fond dans le paysage, elle en est le prolongement. Je l’ai maquillée en trompe-l’œil, un trompe-l’œil qui résiste aux déplacements de celui qui regarde #9 … c’est cette odeur qui m’a poussé dans la rue, oui madame, croyez-moi Continuer la lecture#anthologie #28 I graines d’art

#anthologie #28 | Les sources

Nous vivions dans ton monde, dans tes tristesses, avec les piles d’assiettes entassées dans l’évier. La puanteur qui en résultait. Les mouches. La moisissure. Tes sommeils interminables. Parfois tout le jour. Et les nuits de solitude aussi, d’angoisse, passées à t’attendre, calfeutré sous une couverture, près de la grande affiche aux monstres – les marionnettes de Dominique Houdart – qu’il Continuer la lecture#anthologie #28 | Les sources

anthologie #28 | le réel comme fabrique.

Le livre est épais lourd volumineux. Pointe de fierté de tenir cette masse, de l’avoir entre les mains, disponible. Elle cale l’ouvrage contre le mur, droit comme statue. Comme statue, Chef Antoine debout sur la couverture cartonnée. Bras croisés, ventre généreux, le corps aussi accueillant que le sourire. Sa bouche moustachée, la malice de ses yeux. Elle garde le livre Continuer la lectureanthologie #28 | le réel comme fabrique.