anthologie #25 | simple comme ça.

Tes odeurs pour dire le lien. Le temps. Beyrouth l’été. Je suis l’enfant et tu transpires quand tu me portes. La vie sent doux. Je me sens sucrée. Tu me serres contre toi après la douche. Me sécher, corps enveloppant. Et je te renifle sans bruit. Le cou surtout et la poitrine. Ton odeur, accentuée par l’effort. Ton odeur de Continuer la lectureanthologie #25 | simple comme ça.

#anthologie #25 | un souvenir olfactivement pur

L’odeur du sentier d’Avon La forêt de Fontainebleau m’inspire un sentiment assez proche me semble-t-il du sentiment amoureux mais faut voir que je manque de comparaison. Je l’associe à la vue des fougères, des blocs de grès et des pins mais aussi à l’odeur du sentier du rocher d’Avon. C’est  une odeur sèche et ronde. C’est celle de la paille Continuer la lecture#anthologie #25 | un souvenir olfactivement pur

#anthologie #25 | A la vôtre !

La forme du verre à vin, si importante pour concentrer après rotation les molécules porteuses d’arôme, cet avant, ce prédécesseur, cet antérieur du goût ; le nez plongé profond, sans peur du ridicule apte à déceler le liège attaqué par une moisissure parasite, le boisé du tonneau, le cuir ou le fer, la baie noire, le pain grillé, l’alcool puissant chargé Continuer la lecture#anthologie #25 | A la vôtre !

#anthologie #25 | Messages olfactifs

« […] des mouches éclatantes / Qui bobinent autour des puanteurs cruelles » – Arthur Rimbaud A l’odeur du chat on sait où il a dormi : sur le siège du tracteur qui emmagasine odeurs de graisse et de mécanique ; sous le râtelier des vaches où s’accumule de la bouse séchée l’odeur du foin est-elle la même qui se dépose sur ta Continuer la lecture#anthologie #25 | Messages olfactifs

#anthologie #25 | carnet en cours

La première odeur dont je me souvienne, c’est celle de la mer. Fortement liée à sa rumeur, algue sable sel. L’odeur du jardin pris de rosée au matin.L’odeur des herbes sèches sous une pluie forte. Du foin coupé. Du jasmin. Du chèvrefeuille à l’orée de mon bureau. L’odeur du béton, de la poussière, de l’urine sur le béton, des punaises Continuer la lecture#anthologie #25 | carnet en cours

# anthologie # 25 | répertoire

Il y a une scène dans Les fantômes où le héros s’approche à le toucher, dans une file d’attente de restaurant universitaire, du tortionnaire qu’il traque – il ne sait pas que c’est lui – il sent – c’est lui dehors il pleut et ils interrogent la veuve de Maia – puis ils montent tous dans le bureau, la poussière Continuer la lecture# anthologie # 25 | répertoire

#anthologie #25 | fugitives

l’odeur des lieux de soin — vert bleu rose des blouses en papier tout juste sorties du plastique, blanc immaculé des murs — odeur d’anesthésie, de stérile, de rien, odeur de vide snifer les vieux livres  snifer le cuir chevelu d’un enfant — et fermer les yeux l’image de l’odeur, ce serait un visage qui ferme les yeux — un Continuer la lecture#anthologie #25 | fugitives

#anthologie #25 | Petite liste

L’odeur du gazon après la tonte L’odeur de la fleur d’ajonc, en fermant les yeux et inspirant à fond perce  celle de la noix de coco L’odeur rance de la rafinerie de cacao  L’odeur de la résine de pin lorsque le soleil chauffe depuis plusieurs jours L’odeur des pins en feu nous a réveillé le douze septembre deux mille vingt Continuer la lecture#anthologie #25 | Petite liste

#anthologie #25 I odeur … vous avez dit odeurs?

Comme pour la musique, les odeurs ont envahi l’espace public. Odeurs d’ambiances, parfums corporels, déodorants et désodorisants. Comme pour la musique, elles perdent de l’attraction par leur banalisation. En été, enfant, je savais qu’il y avait un figuier à proximité avant de l’avoir vu. Maintenant j’ai l’impression qu’il y a des figuiers jusque dans les toilettes. Pourquoi supporte-t-on certaines odeurs Continuer la lecture#anthologie #25 I odeur … vous avez dit odeurs?

#anthologie #25 | bouquet de hasard

L’odeur de la laisse de mer au petit matin, nez qui picote et aigreur ronde et riche. L’odeur de la poussière dans le rayon filtrant entre volets entrebâillés aux heures chaudes. L’odeur de mon renvoi de peine froide en pensant ton absence. Les odeurs que j’ai oubliées, celles que vous aviez. L’odeur de ta pipe, mon Père, de celles dont Continuer la lecture#anthologie #25 | bouquet de hasard