#anthologie #24 | je n’étais pas prête

Pourquoi ce soir je te regarde dormir ? Je me vois te regardant dormir… je m’entends me racontant des histoires, des histoires sur nous, parce que je te regarde dormir… tu ne peux pas me mentir… c’est moi qui sais ce que je vais te faire dire dans mes histoires que je me raconte tandis que je te regarde dormir… Continuer la lecture#anthologie #24 | je n’étais pas prête

#anthologie #24 | sommeil et li(t)s

Quand elle ou lui vers la fin sombraient dans le sommeil, tout se mélangeait en moi : il me les prenait, je lui en voulais, mais en même temps tous deux pouvaient, grâce à lui, prendre peut-être un peu de repos. Ils récupèrent, disaient les auxiliaires qui savent. Et moi, je pensais que l’un comme l’autre s’échappait, faisant des incursions dans Continuer la lecture#anthologie #24 | sommeil et li(t)s

#anthologie #24 | nuit blanche

Cette nuit où je ne dors pas, ce séjour pourtant sans stress, sans pression, juste une rencontre amicale, juste pour le plaisir de la course, la course pour la course, cette nuit tranquille pour la plupart, je la passe à regarder les autres dormir dans ce dortoir. Cette rencontre avec un club d’athlétisme de Slovénie prévue de longue date, cette Continuer la lecture#anthologie #24 | nuit blanche

#anthologie #24 | le bonze

son père disait Ils sont si mignons quand ils dorment. Et pourquoi pas mignons lorsque morts ? Le plus laid des bébés atteint à la beauté dans le sommeil. C’est d’abord ce souffle ténu d’une régularité souveraine, ce visage que nulle ride, nulle blessure, nul pli amer ne vient troubler, rien pour offusquer la rondeur de l’enfance. Uniquement des courbes dessinées Continuer la lecture#anthologie #24 | le bonze

#anthologie #24 | Une femme qui dort

Dès qu’elle ferme les yeux, l’aventure du sommeil commence. Elle sent la peau de sa peau se flétrir, gagner en épaisseur, et son corps, tout comme ses organes, ayant en quelque sorte renoncé à la légèreté, tombent dans une sorte de vide. C’est un instant inhabituel. Tout se déploie en elle, sans doute, et pourtant elle est comme extérieure à Continuer la lecture#anthologie #24 | Une femme qui dort

#anthologie #24 | refuge du promontoire 20 juin 2024

Notre groupe est arrivé au refuge du promontoire sous une pluie battante. On était dégoulinant en empruntant l’escalier d’accès. J’avais souffert toute la journée du vertige. Cette construction en équilibre sur le vide m’a tout de suite fait frémir. L’assise sur le rocher était si étroite qu’une longue terrasse entoutait la maisonnette, une terrasse métallique ajourée. Guy le guide a Continuer la lecture#anthologie #24 | refuge du promontoire 20 juin 2024

#anthologie #24 | Je les regarde dormir comme en miroir

Je la regarde : elle vient de m’aimer. Endormie, elle aime peut-être encore. Je regarde dormir la mère : le grand âge pour elle, démunie, l’âge adulte pour moi la surprenant ainsi. Je la regarde dormir : Son corps agité, le visage se fronce, puis un sourire : je ne suis plus dans son désir. Je regarde dormir le Général : assis à table en Continuer la lecture#anthologie #24 | Je les regarde dormir comme en miroir

#anthologie #24 | les dormeurs intempestifs

Ce qui me manquant le plus de la vie en Chine, ce sont les dormeurs et les dormeuses. En Occident, l’oisiveté est suspecte, qu’on soit vautré ou qu’on piétine nerveusement. Mais en Chine, dormir quand on n’a rien à faire est tout à fait normal. On dort partout : sur le siège d’une moto, à l’ombre d’une charrette à bras, Continuer la lecture#anthologie #24 | les dormeurs intempestifs

#anthologie #29 | Bifurcation

0 – Naître 1 – Traversée 2 – Le canapé en velours rouge 3 – Le stylo Bic quatre couleurs 4 – Habiter 5 – Je n’y pense pas 6 – Seule 7 – Soirée d’été 8 – La vieille 9 – Gueule cassée 10 – Pierre Beslay 11 – Partir si tard 12 – J’y suis allée 13 – Continuer la lecture#anthologie #29 | Bifurcation

#anthologie #24 | Tête bêche

Allant vers le sombre lit… (Joyce Ulysse) Oui, c’était là-bas à Gibraltar j’étais si impatient toujours trop pressé je l’ai poussée, pressée serrée de toutes mes forces jusqu’à ce qu’elle me dise oui elle a dit oui je ne saurai jamais si c’était pour moi ou pour échapper à la famille à la maison connaître enfin un homme et je Continuer la lecture#anthologie #24 | Tête bêche