anthologie #23 | encore plus bas ces mots.

On les voit venir, on les voit s’installer. On les entend. Parfois on ne les voit pas mais ils sont là. Six étages et le rez-de-chaussée. Le sous-sol. Le voisinage comme deuxième famille. Sans certitude de stabilité, on les voit quitter, se faire remplacer. On perd contact avec certains, d’autres reviennent prendre un café et des nouvelles. L’immeuble comme maison Continuer la lectureanthologie #23 | encore plus bas ces mots.

#anthologie #23| plus bas que terre

Ma chambre était au cinquième étage, dans un appartement de cinq pièces cuisine. Plus bas se trouvait le même appartement, et je sais que c’était la chambre d’une fille plus jeune que moi, je crois qu’elle s’appelait Martine ( je me souviens l’avoir accompagnée une fois au cinéma voir Autant en emporte le vent), mais je ne suis jamais entrée Continuer la lecture#anthologie #23| plus bas que terre

#anthologie # 23 | la fenêtre

C’est ainsi. A chaque fois que je passe dans leur rue, je ne peux pas m’empêcher de relever la tête vers leurs fenêtres, celle du salon à trois battants, et celle, basculante de la cuisine. Je regarde surtout celle du salon car c’est dans celle-ci que pointaient soudain leurs têtes quand j’arrivais (souvent) en retard. Les éléments de la cuisine Continuer la lecture#anthologie # 23 | la fenêtre

#anthologie #23 | J’ai suivi la piste des cafards

J’ai suivi la piste des cafards derrière le tiroir de la cuisine, celui où on remise les objets qu’on ne sait pas mettre ailleurs, la lampe de poches, les gros élastiques, une fève en porcelaine en forme de roi mage, des bougies d’anniversaire ou les piles 1,5 V. Plus bas, en descendant le long des tuyaux d’eau chaude, on arriverait Continuer la lecture#anthologie #23 | J’ai suivi la piste des cafards

#anthologie #23 | en glissant

On chercherait comment, on ouvrirait le placard où vivent secrets et muets les compteurs d’eau, on se glisserait | ah dame faudrait pas être bien ossu et bien gras, on crierait à ceux qui ne pourraient pas d’aller voir dans la maison voisine, justement elle était en travaux | on se glisserait derrière les compteurs et là il y aurait Continuer la lecture#anthologie #23 | en glissant

#anthologie #23 | numéro 7

Il y aura neuf communiqués plus un – un faux dont ici il est question – le groupe agit et fait part de ses (ex)actions par ce canal : il fait parvenir aux journaux de Rome, Milan, Gênes, que sais-je ses « communiqués » qui expliquent ses revendications – le style en est ampoulé, marxiste léniniste trotskiste rouge bolchévik peut-être bien – je Continuer la lecture#anthologie #23 | numéro 7

#anthologie #23 l Encore plus bas

Je suis de retour. Les images familières s’imposent et effacent celles dans lesquelles j’ai baigné pendant mon séjour à Istanbul. Une longue descente. J’avais pensé au début à une superposition. Aux images du Grand Amilra se superposaient des images de la route de la Jaille ou du rond point de Valkaners. Aujourd’hui je préfère penser à une plongée. Je plonge Continuer la lecture#anthologie #23 l Encore plus bas

#anthologie #23 | jusqu’à la zone hadopélagique

Lorsqu’elle va en vacances chez ses parents, elle aime se baigner au large, loin de l’activité débordante de la plage, loin de la musique crachée par les radios et les enceintes des vacanciers, loin des éclats de voix joyeux ou agressifs, loin des conversations futiles, loin des cris des mouettes, loin des rires des enfants. Fuir ! là-bas fuir ! Elle se fait Continuer la lecture#anthologie #23 | jusqu’à la zone hadopélagique

#anthologie #23 | Sara la noire

#Anthologie#23 : Sara la noire Sous les piliers de pierre et les dalles usées de Notre-Dame-de-la-Mer, église à clocher de cinq niches et cinq cloches découpées dans le ciel bleu au-dessus d’une ville basse, sur fond immaculé de Méditerranée, l’escalier étroit aux marches creusées par des pieds de pèlerins innombrables descend vers la crypte, laquelle crypte est saturée de chaleur, saturée Continuer la lecture#anthologie #23 | Sara la noire

# Anthologie # 23 | Bords de mer…

Le studio que je loue en bord de mer est au 1er et dernier étage d’un petit immeuble, en dessous des logements avec petits jardinets, chaises longues, tuyaux d’arrosage. Comme chaque matin, je descends l’escalier et emprunte le petit chemin sableux qui mène à la plage. Suis-je bien réveillée, je ne vois pas le rivage ! C’est comme si la mer Continuer la lecture# Anthologie # 23 | Bords de mer…