#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

« Quarante fois parler, quarante fois crier, quarante fois la page affichée collée punaisée mais qui dans ma cour fait le crochet qui dans la cour vient traverser sinon rapidement sinon dans l’ombre et se cachant : on prend des raccourcis par ma cour où sont mes pages, on passe vite dans la cour où je parle et je crie. » — « Formes d’une guerre » Continuer la lecture#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

#anthologie #23 | Perec | sans dessus-dessous

Comme un vortex entrainé se laisser partir changer d’état changer d’étage conjurer notre ignorance parce que là en dessous d’autres savoirs ; entre les lames de parquet mon œil est aspiré il est devenu corps tout entier une matière malléable qui saurait voyager traverser le temps la logique de l’espace, les murs se dissolvent le paysage ne s’attrape pas du regard Continuer la lecture#anthologie #23 | Perec | sans dessus-dessous

anthologie #23 | Elle dort dans la chambre au bout du couloir

Derrière la nuit il y aurait des hommes endormis tout le jour, arpentant les allées dès la nuit tombée, dessinant le chemin de leurs enjambées de géant à la recherche d’un trésor, carte en main, boussole sur la tête. Ils bruisseraient pour ne pas se faire entendre, passeraient d’arbre en arbre à la faveur de l’obscurité. Plus loin il y Continuer la lectureanthologie #23 | Elle dort dans la chambre au bout du couloir

#anthologie #23 | descente

Juste sous la surface, il y aurait une décharge de pellicules photographiques. On se sentirait tomber à travers la masse de boucles brunes, notre chute ralentie, mais jamais arrêtée. Des cris, des rires, des voix, des pleurs, des crissements de pneus, des coups de feu, des bruits d’amour se fondraient peu à peu dans un bruit blanc.Plus bas, on s’écraserait Continuer la lecture#anthologie #23 | descente

#anthologie #23 | Parfois, Blaise s’imaginait

Parfois, Blaise s’imaginait que si ce jour-là, le bateau n’était pas rentré au port, s’il n’avait pas fallu tout ranger avant de rentrer au port, le câble ne se serait pas tendu, l’accident n’aurait pas eu lieu. Il s’imaginait qu’il aurait toujours sa main. Il s’imaginait que le bateau aurait pu continuer à pêcher, à naviguer droit devant, sans jamais Continuer la lecture#anthologie #23 | Parfois, Blaise s’imaginait

#anthologie #40 | Magasins généraux

Une femme opte pour un changement radical de carrière à l’approche de la cinquantaine. Elle rentre en apprentissage dans une station touristique où elle n’a pas remis les pieds depuis une trentaine d’années. Les éléments les plus prosaïques de son quotidien se combinent alors avec ceux du passé dans un jeu de compas. Les fantômes pèsent à peine plus qu’un souffle d’air et c’est une autre permanence dont elle fait l’expérience simple, face aux montagnes, le temps d’une saison.
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#anthologie #23 | La rue déserte au matin

La rue déserte au matin work in progress, l’immeuble de Perec à l’horizontal, l’aller retour jusqu’à la place du village, au matin, lorsque tout le monde est endormi, le 2 août 2024, la visite des maisons éventrées détruites par le tremblement de terre et encore dans les gravats. L’aube bleuit le ciel, faisant apparaître les silhouettes des grues, les échafaudages Continuer la lecture#anthologie #23 | La rue déserte au matin

#anthologie #23 | Aven Armand

Une gare. Une gare spéciale, départ pour un voyage spatio-temporel. En attendant dans ce hall de gare, vous pouvez visiter une exposition qui vous parle des lieux et de leur histoire, un espace de vidéo pour découvrir le paysage du Causse Méjean, sa beauté et ses particularités, et une boutique de souvenirs pour prolonger ce voyage. Un voyage sous terre. Continuer la lecture#anthologie #23 | Aven Armand

#anthologie #23 | toujours plus bas

Tu es comme un immeuble de plusieurs étages, des caves aux greniers, je te connais à chacun de tes étages des cadavres aux souris. Je monte les grands escaliers et j’atteins tes étages nobles, là où la langue est policée, vive, virtuose, là où les relations semblent être, là où la conversation s’impose et tu es urbaine et mondaine, brillante, Continuer la lecture#anthologie #23 | toujours plus bas

#anthologie #23 | la voisine et Bruno

C’est ici qu’on habite. L’appartement aux murs blancs sur lesquels on n’a rien accroché encore alors que cela fait trois ans qu’on y habite parce qu’on doit choisir à deux et on a souvent eu des désaccord sur les choix esthétiques alors on n’a toujours pas pris le temps de se poser pour pouvoir choisir ce qu’on pourrait accrocher, les Continuer la lecture#anthologie #23 | la voisine et Bruno