#anthologie # 22 | Le terrain vague de Ménilmontant

30 septembre 1988. J’habite alors boulevard de Belleville, je suis étudiante et je loue à un ami une chambre dans son appartement. Appareil photo autour du cou, je découvre jour après jour le quartier. Jusqu’à ce jour de septembre où je remonte la longue rue de Ménilmontant et sur le trottoir de droite, derrière des palissades où une brèche me Continuer la lecture#anthologie # 22 | Le terrain vague de Ménilmontant

#anthologie #22 | quai des Queyries avant, après

Quand je suis arrivée à Bordeaux au début des années quatre-vingt-dix, le bord de la Garonne rive droite était pratiquement inaccessible. D’ailleurs des Bordelais des quartiers chics pour parler de la rive droite parlaient encore de “l’autre côté de l’eau”. Pour cause, le quartier de la Bastide a longtemps été industriel, ouvrier, populaire, rejeté, il n’est d’ailleurs relié à la Continuer la lecture#anthologie #22 | quai des Queyries avant, après

#anthologie #22 | ma montée Saint-Eutrope

C’est un souvenir de rue en pente. Un ancien souvenir en pente. Au milieu de cette longue rue en pente se trouvait mon école. Une école sans nom, c’était l’école annexe. Elle était disposée tout à côté de l’École Normale où étaient formés les instituteurs et les institutrices. Nos maîtres et nos maîtresses étaient bien réels mais souvent, les apprenti-e-s Continuer la lecture#anthologie #22 | ma montée Saint-Eutrope

#anthologie #22 | d’une mémoire abîmée à un réel flou

Boulevard du Montparnasse, la Tour, les magasins et leurs galeries. Nous avions dû nous y promener dès le matin, mais je me souviens surtout du ciel étoilé, nous nous étions allongés sur un toit, j’ignore comment nous étions arrivés là, et je te racontais ma vie courte et bousculée, longue de dix-huit ans. J’avais posé ma tête sur ton torse, Continuer la lecture#anthologie #22 | d’une mémoire abîmée à un réel flou

#anthologie #22 | une niche dans le rocher

La difficulté pour pratiquer l’exercice du jour est de trouver un lieu qu’on aurait sous les yeux, du moins accessible à peu de distance, et qu’on aurait aussi connu il y a longtemps, sans compter qu’il faudrait en avoir un souvenir suffisamment solide pour l’écrire. Alors je ne parviens pas à le trouver, ce lieu. Il m’échappe, il se décompose Continuer la lecture#anthologie #22 | une niche dans le rocher

#anthologie #22 | Mon village-rue

    Il m’est bien difficile de répondre de façon précise à la proposition d’écriture de cet atelier. Évoquer en deux textes une rue. La décrire autrefois et maintenant ne m’est pas possible. J’ai trop déménagé. Je pourrais parler de la rue Blanchot à Dakar en 1958, mais à quoi ressemble-t-elle « présentement »… Toutes les rues auxquelles je pense, dont Continuer la lecture#anthologie #22 | Mon village-rue

#anthologie #22 | Rue Victor Hugo.

Je marche dans la rue Victor Hugo à Deauville, une longue et fine rue, un peu cachée, en parallèle avec le centre ville. Le petit parc d’en face du numéro 20 n’existe plus. Il n’y a pas de magasins, ni de cafés, ni de lieux où se retrouver. Tout se trouve dans la rue principale qui part de la gare Continuer la lecture#anthologie #22 | Rue Victor Hugo.

#anthologie #22 | Les Chardons

Des pavés de pierre ont remplacé le goudron. On ne peut plus se garer comme avant, pile devant, en laissant même le moteur allumé, il y en a qui faisaient ça pour déposer une lettre à la poste. Il y a de droite à gauche, une première boutique, je ne sais plus, ensuite un distributeur automatique Crédit mutuel. J’ai cru Continuer la lecture#anthologie #22 | Les Chardons

#anthologie #22 | impasse de ville

EN VRAI Il faut aller doucement, ou connaître. La départementale descend légèrement quand on arrive du département voisin. Il est difficile de repérer l’entrée, on voit à peine le petit pont de pierre qui enjambe le ruisseau. Il n’y a pas de panneau. Et il vaut mieux regarder derrière soi qu’une voiture ne double pas malgré le clignotant. Le repère Continuer la lecture#anthologie #22 | impasse de ville

#anthologie # 21 | un peu de réel dans la fiction

l’église était abandonnée, la région vidée de ses habitants, et je ne voyais qu’elle dans ce paysage de campagne, peu d’habitations autour et toutes désertées (1) Jamais je n’aurais imaginé être attiré par une église (2) J’étais parti sans intention précise, sans objectif, enfourchant le vélo acheté le mois précédent avec le mandat attendu Les horreurs de la semaine surgissaient Continuer la lecture#anthologie # 21 | un peu de réel dans la fiction