#anthologie #21 | quatre avec notes

Il y en a quatre. (1) Quatre photos. J’ai bien compté. Et recompté. Quatre prélevées dans de vieux albums. Quatre regroupées dans le grand album vert. Quatre de toi entre un et huit ans (2) — deux fois quatre. Quatre comme nous quatre (3). Ceux que tu as mis au monde. Quatre comme l’âge de ton arrière-petite fille qui te Continuer la lecture#anthologie #21 | quatre avec notes

#anthologie #21 | E(1) W(2) N(3)

(1) E pour Epernay, ça peut valoir pour l’Est(2) W pour Washington, ça peut valoir pour l’Ouest(3) N pour Nîmes, ça ne vaut pas pour Nord. Notes sur la proposition #12 (1) Moins qu’un prolongement de la plaine crayeuse1, Épernay se présente comme allant de soi, comme étant de nulle part ailleurs que d’entre soi. Des maisons à un étage, Continuer la lecture#anthologie #21 | E(1) W(2) N(3)

#anthologie #29 | Bifurcation

0 – Naître 1 – Traversée 2 – Le canapé en velours rouge 3 – Le stylo Bic quatre couleurs 4 – Habiter 5 – Je n’y pense pas 6 – Seule 7 – Soirée d’été 8 – La vieille 9 – Gueule cassée 10 – Pierre Beslay 11 – Partir si tard 12 – J’y suis allée 13 – Continuer la lecture#anthologie #29 | Bifurcation

#anthologie #21 | Vies annotées

Tu es tout l’inconnu assemblé en un seul corps (1). Ce corps gracile. Ces bras immenses où jouent l’enfant qui te sourit (2). Cet enfant main sur la bouche où retentit ton cri. Un cri de mère planté à la racine des dents (3). Ce cri d’enfant qui dit maman n’est pas le tien. Pourtant il est le sang qui Continuer la lecture#anthologie #21 | Vies annotées

#Anthologie #21 | In her footnotes

(J’annote le texte issu de la proposition #11) À l’interne, c’est quoi retourner, c’est comment, il faut emprunter quelles traverses Dans la forêt obscure,arrivée au milieu du chemin de ma vie si je plonge en arrière (1) et pourquoi la mémoire ne serait pas une nuit, un crépuscule du vivant toujours à l’orée du disparaître Mais là c’est plus délicat, Continuer la lecture#Anthologie #21 | In her footnotes

#anthologie #21 I trop

1 — sur les cauchemars dont j’ai dit que si je m’endormais vers le mur je rêvais d’invasions de fourmis, et que vers l’armoire c’était les vols cataclysmiques d’insectes non identifiables, j’oublie une catégorie de cauchemars à cause du petit nombre, deux ou trois, d’exemples dans ma mémoire, si peu mais si intenses : le rêve d’un animal de compagnie, Continuer la lecture#anthologie #21 I trop

#anthologie#21#1978 auto-annoté

Printemps (1) dix neuf cent soixante dix huit, assise avec tous les autres lycéens de Lannion (2) sur la place du Marc’hallac’h (3) nous protestons contre les responsables du naufrage de l’Amoco Cadiz(4).  Printemps dix neuf cent soixante dix huit, dans le garage de Catherine  (5) aménagé en salle de jeu avec Isabelle qui possède un tourne disque (6) à elle Continuer la lecture#anthologie#21#1978 auto-annoté

#anthologie #21 I marginalia

« Pour une femme1, voir Allemagne mère blafarde2 c’est perdre la parole3, devenir muette4, être sidérée. Comment les hommes, eux, voient-ils ce film ?5  » 1 – dans l’expression générique pour une femme, il est question du prototype de la femme européenne de 30 ans dans les années 80, qui n’a pas vécu la guerre et qui n’est donc pas prête à Continuer la lecture#anthologie #21 I marginalia

#anthologie #21 | train annotations

Je m’étais calée contre la vitre les colonnes de fonte ponctuant le quai défilaient Le train quittait lentement l’ombre de la halle métallique de la gare de Perrache J’étais soulagée de voir le jeune homme assis à l’autre bout de la banquette se plonger dans un livre(1) Je n’avais rien su faire d’autre que me précipiter vers la gare il n’y Continuer la lecture#anthologie #21 | train annotations

#anthologie #21 | Et plus personne pour me le dire

Maurice Il a perdu sa fille quand elle avait vingt ans (1) en 1948 (2) après la guerre il habitait encore dans le Nord. Personne ne parlait de cette jeune femme sur la photo encadrée dans le salon on m’a peut-être dit qu’elle s’appelait Liliane je trouvais que ça lui allait bien qu’elle était belle comme une actrice avec sa Continuer la lecture#anthologie #21 | Et plus personne pour me le dire