#anthologie #19 | mastaba

Et le sillage ou le sillon s’est gorgé de lumière où voir s’enfoncer dans le sol ou sous l’eau tout ce qui disparaît à mesure que s’ajoutent et s’avancent les petites trouées, petits ourlets qu’on pensait à soi seul ; et les t-shirts floqués de plastique irisé qui se desquamerait à chaque nouvelle lessive, l’arc-en-ciel que faisait Saturday night fever Continuer la lecture#anthologie #19 | mastaba

#anthologie #19 | images éparses

Smeg, marque aux frigos vintage et aux tons pastels. Louboutin : chaussures de luxe à la semelle rouge. Seveso ou comment une catastrophe chimique donne le nom à une directive européenne. Amoco Cadiz pétrolier échoué sur les Côtes aujourd’hui d’Armor, à l’époque les Côtes du Nord, provoquant une marée noire.  Du bug de l’an 2000 ne reste que le nom. Continuer la lecture#anthologie #19 | images éparses

#anthologie #19 | images rémanentes

Toutes les images s’effaceront, avant cela, elles émergent de la brume, impromptues, elles ramènent les fantômes que nous accueillons avec une tendresse aussi belle que les sourires qu’ils nous adressent de là où ils nous attendent, Images étudiantes chargées d’insouciances oubliées, amphithéâtres et manifestations, amitiés et routes divergentes, Vieux films noir et blanc sans les dialogues qui accompagnent, notamment la Continuer la lecture#anthologie #19 | images rémanentes

#anthologie #19 | Images de Basse Seine

Yvetot, un nom connu depuis toujours, lettres bleu nuit sur un fond blanc crème qui s’écaille, panneaux routiers en ciment sur le bord de la route, et le numéro de la route en blanc sur un fond rouge dans le petit rectangle dépassant du panneau. D’Yvetot je n’ai aucune image – sauf, plus tard, celles d’Annie Ernaux. Continuer la lecture#anthologie #19 | Images de Basse Seine

#anthologie #19 l Des images comme des rêves

Je n’avais aucune image d’Istanbul avant d’y arriver. L’impression d’irréalité persiste. Il n’y avait pas d’image avant et maintenant celles qu’il me reste en mémoire sont fragiles et commencent à se dissiper après trois semaines. Je dois faire un effort pour me souvenir. La jeune femme de l’hôtel fume la shisha. L’objet bleu tranche avec le vert du gazon synthétique Continuer la lecture#anthologie #19 l Des images comme des rêves

#anthologie #19 | Images fugaces d’un temps qui n’est plus

En Alsace, DMC Dolfus Mieg et Compagnie, le fil, les cols de chemise, la broderie, associés aux petites maisons dans la cité ouvrière, dans une ruelle une petite fille en robe blanche un ours dans les bras une affiche bleue avec une cigogne et un clocher à l’arrière plan, Ils y travaillent comme employés, contremaitres, ouvriers, chef d’organisation, à la Continuer la lecture#anthologie #19 | Images fugaces d’un temps qui n’est plus

#anthologie #19 | dernier voyage

Un panneau debout sur ses jambes de bois, au milieu du champ labouré : ici, bientôt la construction de l’X  haute porte par laquelle allaient et venaient tracteurs, moissonneuse-batteuse, écoliers puis lycéens et elle, revenant du Famiprix avec les courses France-Soir pour envelopper les œufs tout frais pondus perroquet de plâtre peint en vert et bleu puis verni à l’école, cadeau Continuer la lecture#anthologie #19 | dernier voyage

#anthologie #19 | images sans lieu

fermer les yeux dans la nuit et voir la nuit en soi comme espace reflets de la lune sur le ruisseau dans le rêve la salle de bains toute en longueur à peine large d’une mètre son jaune sale passé la porte de bois grande comme une carte à jouer sur le mur à hauteur d’œil dans la rue de Continuer la lecture#anthologie #19 | images sans lieu

#anthologie #19 | creepy

Les jeux à se faire peur et ta bouille grimaçante, protestations et langue tirée quand ce que je te racontais était trop effrayant. Ce monstre sous le lit, on l’imaginait comme ci ou comme ça, il changeait de figure à chaque fois. Il y avait le bossu, qu’on pensait de Notre Dame, sa gueule de gargouille, son corps difforme. On Continuer la lecture#anthologie #19 | creepy

#anthologie #19 | après sapiens

Avec la brume, les nuages et la mer, les scénographes italiens mentent parfois pour faire croire qu’il n’y a pas d’îles à l’horizon. Longtemps, bien longtemps après la disparition de sapiens, l’image mensonge d’un horizon sans terre devient réalité. La brume, les nuages, les mers, les océans me font donc voir ce qu’il advient.