#anthologie #17 | Pina demande

debout sur la scène à hauteur de danseur elle est de profile – il semble qu’elle parle toujours de profile, un profile anguleux et doux et enfumé, et sec, il semble qu’elle est en plan fixe, elle est étirée, toujours appelant le plan, de profile, elle fait face aux danseurs à hauteur de profile, elle sourit légèrement elle concentre la Continuer la lecture#anthologie #17 | Pina demande

#anthologie #17 | de sa voix grave

J’étais en vacances à la Martinique, et comme une évidence, je devais passer au Diamant. Il m’avait donné rendez-vous, quand on s’était rencontrés à la Maison de l’Amérique latine, « tu peux passer me voir si un jour tu te décides à traverser l’Atlantique ». J’avais répondu évasivement, entre deux conférences que je suivais sur ses travaux. J’avais l’impression que c’était une Continuer la lecture#anthologie #17 | de sa voix grave

#anthologie #17 | dans un flot

Je franchis les trois marches, pousse la porte vitrée avec ces courbes art déco en bois et entre dans la salle, une grande radio en bois sur ma droite, des miroirs et des meubles en bois, des tableaux préraphaélites au mur et je reconnais Ophélie, la femme morte allongée dans la rivière, encerclée des fleurs, les petites tables rondes et Continuer la lecture#anthologie #17 | dans un flot

#anthologie #17 | l’ode au céleri

Il déambule de l’étage à la cuisine puis au salon, s’assied dans le canapé face à la cheminée éteinte, sur le fauteuil face à la porte fenêtre. Il tousse une fois, deux fois, reste rêveur, puis se lève et compte les arbres fruitiers. Je me suis levé beaucoup trop tôt… trop impatient de prendre la mer… trop inquiet du temps Continuer la lecture#anthologie #17 | l’ode au céleri

# anthologie de #05 à #17 | défi dans le défi

C’est un défi délibéré, un défi dans le défi : impossible dans le temps imparti d’aborder les 13 propositions ayant suivi la 4. 13 propositions, c’est 13 jours.vraiment durs, avec repli, regrets,  douceurs inattendues, larmes attendues, obligations, et retranchement. Depuis, j’ai repris le voyage Anthologie ; ces 13 fois restées entre parenthèses étaient un blanc d’abord adopté puis pesant, comme un en Continuer la lecture# anthologie de #05 à #17 | défi dans le défi

#anthologie #17 | Café de Flore

Elle vient d’entrer dans le café. Elle est plus en retard que d’habitude, une quinzaine de minutes après son heure d’arrivée habituelle. Cela ne lui ressemble pas, elle est toujours là à vingt, le temps probablement qu’il lui faut entre son appartement qu’elle a quitté à pile et le café dans lequel elle entre à vingt. Une petite marche matinale Continuer la lecture#anthologie #17 | Café de Flore

#anthologie #29 | Bifurcation

0 – Naître 1 – Traversée 2 – Le canapé en velours rouge 3 – Le stylo Bic quatre couleurs 4 – Habiter 5 – Je n’y pense pas 6 – Seule 7 – Soirée d’été 8 – La vieille 9 – Gueule cassée 10 – Pierre Beslay 11 – Partir si tard 12 – J’y suis allée 13 – Continuer la lecture#anthologie #29 | Bifurcation

#anthologie #17 | Sujet et Institution

25 févr. 2015 10:56 C-M C Subject is an ambiguous word to deal with when it is not contextualized. It may drive to think about a person who is submitted to an authority or to a person responsible for his actions. Institution is in the same time rather easy to grasp. It describes an authority which is to organize life Continuer la lecture#anthologie #17 | Sujet et Institution

#anthologie #17 | une dernière rencontre avec Xavier OR. / Hommage par Jean Yves LEBORGNE

#anthologie# 17 Une dernière rencontre avec Xavier ORVILLE / Hommage par Jean-Yves LEBORGNE Je vais prendre des nouvelles, missionné par un ami commun que j’ai retrouvé à l’occasion des obsèques de mon père Je vais me rendre au domicile privé de XAVIER OR…. L’écrivain de Martinique qui a consacré une petite partie de sa vie à enseigner car hispanophone et Continuer la lecture#anthologie #17 | une dernière rencontre avec Xavier OR. / Hommage par Jean Yves LEBORGNE

#anthologie #17 | à la supérette de Meymac

Les enfants ont d’abord râlé. Quoi la Corrèze? Pourquoi ne retourne-t-on pas en Espagne ou en Toscane? Heureusement la piscine, la table de ping-pong et le baby-foot ont rapidement eu raison de leurs réticences. Et puis, trouver une maison à louer en juillet pour douze personnes avec piscine quand on s’y prend en juin limite le champ des possibles. Voilà comment je me retrouve un samedi matin de juillet 2010, dans la supérette de Meymac, une liste de courses à la main, à la recherche de flocons d’avoine. Que de temps on perd dans un magasin qu’on ne connaît pas. Les rayons sont déserts, personne à qui demander un renseignement. Devant le rayon des pâtes et du riz, une silhouette familière. L’homme est de dos. Chemise bleue en fil, pantalon large gris, le cheveux est court et gris, le crâne légèrement dégarni, un morceau de papier dans la main gauche. Je m’arrête, retiens mon souffle, souhaite devenir invisible. Ne pas le déranger. L’animal a l’oreille fine. I Continuer la lecture#anthologie #17 | à la supérette de Meymac