#anthologie #17 | A bicyclette

Fin mai 1944 Un café sur une route entre la Normandie et l’Anjou. Je suis attablé pour prendre de la chicorée en attendant le plat de topinambours et des œufs sur le plat. A la campagne, on ne se débrouille encore pas trop mal avec les poules. Il est entré après avoir laissé son vélo contre le mur extérieur du Continuer la lecture#anthologie #17 | A bicyclette

#anthologie #17 | La statue de bronze

Sept juillet deux mille vingt cinq, Lisbonne, quarante deux degrés Celsius; après une matinée de déambulation dans le Baixa Chiado l’épuisement rend urgent une pause et une boisson fraiche. Toutes les terrasses avec parasols sont bondées, impossible de s’assoir. Sauf là, devant le café  A brasileira, une chaise libre en bois sombre avec un dossier en cuir clouté, je m’effondre Continuer la lecture#anthologie #17 | La statue de bronze

#anthologie #17 | après

Non, bien sûr il n’y a pas de photo de ces quatre geôliers. Ils sourient, devant une des baies du salon, ils sont dans le jardinet et se tiennent par le bras, (de gauche à droite), Germano dans son costume d’ingénieur, qui fait un peu la figure sans porter de cravate, Prospero son tout petit sourire qui tient Lalla (ou Continuer la lecture#anthologie #17 | après

#anthologie #17 | l’accident

Ça m’est revenu quand j’ai vu le film avec Michel Piccoli, bien longtemps après sa sortie, un film culte Hélène m’a dit, alors pourquoi pas, on y va… À l’époque je l’avais raté et puis je sais pas si ça m’aurait fait pareil. Comme si j’avais tout effacé sans comprendre. Dans le film on voit bien comment c’est très long Continuer la lecture#anthologie #17 | l’accident

#anthologie #17 | Un Bobovnikoff

Emmanuel m’a demandé de l’accompagner. Il ne m’a pas dit pourquoi, si ce n’est qu’il aimait que je sois là, avec lui, dans les moments difficiles. C’est ce qu’il a mâchouillé entre ses lèvres en faisant mine de regarder où marcher alors que l’avenue du Maine nous offrait ses plus vastes trottoirs. De ces moments difficiles, j’essayais de me souvenir. Nous Continuer la lecture#anthologie #17 | Un Bobovnikoff

#anthologie #17 | fiction

– Monsieur… » commença-t-il, se levant brusquement, mais seulement à demi, du bureau qui barrait en son milieu une haute pièce donnant sur la mer Tyrrhénienne. Puis il se rassit, avec plus de délicatesse que sa forte corpulence l’aurait laissé prévoir. Un sourire s’esquissa sous des yeux clairs restés vifs, traçant une fine horizontale dans une tête dont la rondeur était Continuer la lecture#anthologie #17 | fiction

#anthologie #17 | visite à Croisset

Venez fin avril. Pour l’instant, ma guibole me cloue à Croisset. La maison aux murs blancs donne sur la Seine, où de temps à autre passe une péniche. Gustave Flaubert est assis. Il me montre sa jambe. Ça, je m’en fiche. Ce sont mes bonshommes qui me fatiguent. Sur la table, les piles de bouquins s’amoncèlent. De temps en temps, Continuer la lecture#anthologie #17 | visite à Croisset

#anthologie #17 | The welcome table

Je ne sais plus comment j’ai appris que Baldwin avait passé une dizaine d’années à Istanbul où il avait trouvé après la France un refuge. Le court métrage de Sedat Pakay « from another place » est introuvable. J’ai pu visionner un extrait de 2 minutes 38 où l’on voit le corps petit, maigre et noir de Baldwin dans un grand lit. Continuer la lecture#anthologie #17 | The welcome table

#anthologie #17 | la voix de Marguerite dans le bar du théâtre

C’est au bar d’un théâtre ; ce doit être celui du Théâtre du Rond-Point à Paris, c’est au début des années 80 puisque Madeleine vit encore. Marguerite doit attendre Madeleine ou bien… parce que Marguerite n’attend personne ( sauf Robert. Robert Anthelme elle l’aura attendu, longtemps.) Marguerite est assise sur la banquette de velours rouge et je l’observe. J’aurais pu m’asseoir à Continuer la lecture#anthologie #17 | la voix de Marguerite dans le bar du théâtre

#anthologie #17 | Éviter le langage.

Fin janvier 2024, je sais que Pascal Quignard est à la cité musicale avec Aline Piboule. je ne pourrai voir son spectacle, pas de billet, trop juste à organiser et prévoir, mais je suis dans la rue musicale, pleine à cette heure-là et je l’imagine, arriver avec sa démarche tranquille, simple dans son costume sombre et son sous-pull bleu marine, Continuer la lecture#anthologie #17 | Éviter le langage.