#anthologie #24 | Si loin vers l’intérieur

crédit photo : Claude_Jonas Tinos Prologue : Les réponses1. Pourquoi changer ?4. Planque ultime5. Vivable pas vivant6. Plus simple expression7. La pénombre tourne autour du soleil11. Rentre avec Sasha12. Sofia-Boston-Glasgow-Beyrouth-Sauveterre13. Coupé de tout14. Idiomes antiques15. Ne suis pas17. Sole Célérier20. La très longue partie de cache-cache23. Parfait puits24. Si loin vers l’intérieur #24 | Si loin vers l’intérieur Il était Continuer la lecture#anthologie #24 | Si loin vers l’intérieur

#anthologie #25 | Bifurcation

0 – Naître 1 – Traversée 2 – Le canapé en velours rouge 3 – Le stylo Bic quatre couleurs 4 – Habiter 5 – Je n’y pense pas 6 – Seule 7 – Soirée d’été 8 – La vieille 9 – Gueule cassée 10 – Pierre Beslay 11 – Partir si tard 12 – J’y suis allée 13 – Continuer la lecture#anthologie #25 | Bifurcation

#anthologie #17 | à la supérette de Meymac

Les enfants ont d’abord râlé. Quoi la Corrèze? Pourquoi ne retourne-t-on pas en Espagne ou en Toscane? Heureusement la piscine, la table de ping-pong et le baby-foot ont rapidement eu raison de leurs réticences. Et puis, trouver une maison à louer en juillet pour douze personnes avec piscine quand on s’y prend en juin limite le champ des possibles. Voilà comment je me retrouve un samedi matin de juillet 2010, dans la supérette de Meymac, une liste de courses à la main, à la recherche de flocons d’avoine. Que de temps on perd dans un magasin qu’on ne connaît pas. Les rayons sont déserts, personne à qui demander un renseignement. Devant le rayon des pâtes et du riz, une silhouette familière. L’homme est de dos. Chemise bleue en fil, pantalon large gris, le cheveux est court et gris, le crâne légèrement dégarni, un morceau de papier dans la main gauche. Je m’arrête, retiens mon souffle, souhaite devenir invisible. Ne pas le déranger. L’animal a l’oreille fine. I Continuer la lecture#anthologie #17 | à la supérette de Meymac

#anthologie #17 Charles | #18 Travail de l’image || Carnet 40×50

« Notre tâche n’est pas finie / Elle commence / Être toujours vigilant / Être toujours prêt / Être toujours inquiet / Mais toujours optimiste / Et ne pas avoir peur du coup dur / Voilà quelle doit être notre règle de conduite » — Robert Desnos, « Poèmes de minuit » Continuer la lecture#anthologie #17 Charles | #18 Travail de l’image || Carnet 40×50

#anthologie #17 | Alejandra

Elle m’écrivait qu’un bleu profond jusqu’au sommeil hisserait cet amour de l’autre côté des barreaux des fenêtres de la folie. Et qu’un regard semblable au mien raviverait la couleur exténuée de toute chose. Elle l’écrivait sur des post-its. Elle les laissait bien en évidence sur la table du salon, parmi les bouteilles et les miettes. Je me souviens de ses Continuer la lecture#anthologie #17 | Alejandra

#anthologie #17 | Dillard

Au bout de dix jours de briques rouges et de colonnes blanches, de sirènes de police et de chambre de Jefferson reconstituée à l’identique, de chutes de Crabtree Falls, de restaurants aux menus comme des tableaux de vols dans un aéroport, Henry nous a proposé un dernier repas, car nous repartions le lendemain. Ma fille n’avait que dix-huit mois, des Continuer la lecture#anthologie #17 | Dillard

#Anthologie #17 | La côte de R. B.

Ils étaient alignés en petits pions fébriles et plats sur l’espace millimétrés du balcon. Quand je les ai aperçus, je me suis dit que cette terrasse formait une enclave au carré : aux frontières partout la guerre qui n’en finissait pas de finir, mais ici le calme absurde de la montagne, la neige de printemps qui pesait sur le pic Continuer la lecture#Anthologie #17 | La côte de R. B.

#anthologie #17 | Reflets

Il a fermé sans bruit la porte. Il repartait. J’ai roulé sur le lit, mon corps cherchait l’empreinte de son corps, un corps large dans lequel il m’était facile de trouver une place. Je me suis rendormie. Faire l’amour dans une chambre d’hôtel m’avait toujours paru sans conséquence. Avec R. c’était différent. Cette rencontre me bouleversait, me donnait le vertige. Continuer la lecture#anthologie #17 | Reflets

#anthologie #17 | La mort de Jean-Luc Lagarce

Le 4 septembre 1995, Daniel Emilfork menace de lâcher les répétitions de Lulu, il dit qu’il est très mal, qu’il faut que Jean-Luc Lagarce le remplace. Ce jour-là, Jean-Luc Lagarce écrit dans son journal que quelque chose pend au-dessus de leur tête. Ce n’est pas une petite chose, il ne s’agit pas simplement de remplacer Daniel Emilfork, dans cet épisode, Continuer la lecture#anthologie #17 | La mort de Jean-Luc Lagarce

#anthologie #17 | A bicyclette

Fin mai 1944 Un café sur une route entre la Normandie et l’Anjou. Je suis attablé pour prendre de la chicorée en attendant le plat de topinambours et des œufs sur le plat. A la campagne, on ne se débrouille encore pas trop mal avec les poules. Il est entré après avoir laissé son vélo contre le mur extérieur du Continuer la lecture#anthologie #17 | A bicyclette