#anthologie #13 | Brocante

13 J’ai mal aux pieds. Les rues sont envahies par les badauds. On se bouscule, parle fort, c’est dimanche ; la brocante bat son plein. Les familles exposent à terre ou sur des planches portées par des tréteaux, parfois sur une table “pas à vendre”. C’est le règne du plastique tiré – pour combien de temps – des placards, des Continuer la lecture#anthologie #13 | Brocante

#anthologie #13 | De la cuisine.

La maison est tranquille, sur le balcon une femme étend du linge en regardant le passage sur la droite où passent tous les enfants ou presque le matin pour entrer à l’école et au collège, ceux de l’école pépient comme le merle encore plutôt dans le matin, ils parlent fort et rient souvent, ceux du collège sont plus sérieux et Continuer la lecture#anthologie #13 | De la cuisine.

#anthologie #13 | la Place Leverrier en 750 mots

À la fois rond point et carrefour, la place dessert la rue Benedit, serpente vers la Belle de Mai. Le Boulevard Camille Flammarion la coupe de part en part, longe le parc Longchamp deviné derrière un large mur coiffé d’arbres pour rejoindre les Chutes Lavie, et court en sens inverse vers la gare Saint Charles. Le boulevard Montricher longe l’autre Continuer la lecture#anthologie #13 | la Place Leverrier en 750 mots

#anthologie #12 #13 | #SF-3713-HKQ

Ce lieu devenu familier à force de l’avoir en toile de fond dans les séries américaines D’abord en noir et blanc puis multicolore Les Z enchaînés de cette rue plus-que-pentue, dévalés à toute allure pendant les courses poursuites lorsque le méchant en veut au gentil, ou inversement Avec des variantes, à bicyclette, à moto, en traction avant, bientôt en monocycle, Continuer la lecture#anthologie #12 #13 | #SF-3713-HKQ

#anthologie #13 | De sa fenêtre

Qu’est-ce que tu regardes, tu vois bien qu’il n’y a rien à voir, elle ne répond pas, ne quitte pas la fenêtre, elle voit défiler ce qui était sa vie avant, l’embauche des vendangeurs, le va-et-vient du tombereau derrière le tracteur, le tas de râpes à droite de la cour, son odeur dont elle aime s’enivrer, le tombereau qui déverse Continuer la lecture#anthologie #13 | De sa fenêtre

#anthologie #13 | Un matin d’ennui sur la plage

Vers la mi-juin, le rituel commence. On laisse la voiture n’importe où, sur un chemin poussiéreux, au bord d’une route, sur un parking, quand on a de la chance. On poursuit le chemin à pied, tongs, chapeau sur la tête, serviette au bras, sac à dos. Selon la plage choisie, on descend un talus, une dune, des rochers escarpés, si Continuer la lecture#anthologie #13 | Un matin d’ennui sur la plage

#anthologie #13 | Place du Bourguet

Sur la place du Bourguet, on pourrait dire petit bourg, mais depuis le Moyen Age un grand carrefour de foire agricole et gigantesque marché, les silhouettes s’entrecroisent, derrière elles leur sillage vierge est immédiatement habité par les bandes de pigeons tournant autour des bancs, cou et pattes en polyrythmie, les vieux se reposant qui avec un chien qui avec rien, Continuer la lecture#anthologie #13 | Place du Bourguet

#anthologie#13 | San Zanipolo

Dans la présence absence des silhouettes, presque des êtres de fiction, qui traversent, stagnent, rêvent, photographient, jouent ou simplement se contentent de regarder et de fixer dans un coin de l’esprit quelques images qui referont surface le soir sur un carnet à spirales d’un rouge rubis, sans lequel il n’aurait pas été possible de séjourner dans Venise. Les mots tenteront Continuer la lecture#anthologie#13 | San Zanipolo

#anthologie #13 | observatoire

Le disloqué, le fragmentaire, les allers et retours vers un passé reconstitué, les terreurs de l’enfant de Silésie qui a tout oublié de sa ville et a été forcé d’abandonner son père abattu par les balles ennemies dans le froid de la neige, la quête de l’écriture jour après jour, l’anéantissement du temps chaque soir. La solitude aussi qui s’agrandit Continuer la lecture#anthologie #13 | observatoire

#anthologie #13 | Omaha Beach en 765 mots

  C’est l’été. La marée est basse. Le ciel gris bleuté se fond à l’horizon avec la mer. Bientôt onze heures. Les occupants journaliers de la plage sont tous là. Parlons d’abord des oiseaux, ce sont les plus bruyants : goélands argentés, goélands marins et mouettes rivalisent de cris rauques, parfois plaintifs ou aigus et rieurs. En loopings gracieux, affairés, imprévisibles, Continuer la lecture#anthologie #13 | Omaha Beach en 765 mots