#anthologie #13 | salle d’attente (en 3983)

Le cabinet se situe dans un de ces groupements médicaux où l’on trouve plusieurs praticiens. Il y a ici le kiné et l’ostéopathe chez qui je vais régulièrement, pour des soins ou à titre préventif. Deux secrétaires sont derrière la banque d’accueil. Nous ne nous y arrêtons pas. Nous savons très bien où nous allons. Je clopine sur mes béquilles Continuer la lecture#anthologie #13 | salle d’attente (en 3983)

#anthologie #13 | la Plaine

Le tram T1 dépose à l’arrêt Eugène Pierre avant de disparaître dans le tunnel terminus Noailles, évitant la Plaine, évitant les motos et scooter qui remontent à contre-sens la piste cyclable, évitant les allers et venues des serveuses en terrasse aux frontières floues aux enfants libres courants en tous sens, on soulève un minot qui filait direction la route l’oriente Continuer la lecture#anthologie #13 | la Plaine

#anthologie #13 | Routine en espace avec foule

La table au fond du jardin derrière le potager la table en bois avec des bancs solidaires et une barre au dessous pour y poser les pieds. Chats. Les planches épaisses de son plateau se sont tordues avec les années, avec la pluie, avec le soleil, avec la neige. Merles. Elles sont maintenant bien disjointes, difficile de poser la tasse Continuer la lecture#anthologie #13 | Routine en espace avec foule

#anthologie #13 Allivet Bouvain en 745 mots

Dans le vaste parc ouvert au public il y a une mare avec un ilot central. Dimanche dernier un héron gris se tenait sur une branche morte. Il était voûté, il avait l’air vieux. Le chien tenu en laisse, un jeune épagneul breton croisé setter anglais, ne l’a pas dérangé. L’oiseau se tenant immobile au-dessus de l’eau, le chien n’a Continuer la lecture#anthologie #13 Allivet Bouvain en 745 mots

#anthologie #13 | Le désir de roman

Je suis revenue d’Istanbul et je n’ai toujours pas atterri. Un atterrissage réussi aurait été de retrouver les lieux familiers et de m’y sentir accueillie, conforme, semblable à avant. Je ne suis plus comme avant. Impossible de me sentir comme avant. Quelque chose a changé. J’ai changé. J’ignore ce qui a changé en moi. Je suis déjà partie pourtant et Continuer la lecture#anthologie #13 | Le désir de roman

#anthologie #13 | un matin (en cours…)

Je sors de l’immeuble où j’habite depuis 2012, je suis dans la cour intérieure, pas besoin d’appuyer sur le bouton sur le poteau pour ouvrir la grille qui donne sur la rue puisque le mécanisme ne fonctionne plus depuis des mois. Les gonds sont défectueux, bousillés. Lorsqu’on ne la retient pas la porte claque à faire sursauter, à assourdir, à Continuer la lecture#anthologie #13 | un matin (en cours…)

#anthologie #13 | Mille sabords !

Les retardataires sont toujours essoufflés. Ils accourent, quelques secondes avant que le ventre béant du bateau ne se referme à grand renfort de mouvements de câbles et de poulies géantes, vers la rampe d’accès qui sert pour l’embarquement des passagers et aussi à entasser les voitures dans la cale. On monte au premier étage par un escalier extérieur, en métal Continuer la lecture#anthologie #13 | Mille sabords !

#anthologie #13 | un monde en 745 mots

En contrebas de la clède, le jardin potager et l’escalier qui y mène ; les brebis qui pâturent autour de leur abri me guettent et bêlent allègrement ; il y a là Uma et Vega, acquises pour entretenir l’espace sans autre bruit désiré que leurs chevrotements, une idée géniale qui n’empêchera pas l’achat d’un taille-haie et d’une tondeuse ; l’escalier Continuer la lecture#anthologie #13 | un monde en 745 mots

#anthologie #12  et #13 | passant par

Sortir de la petite gare par une porte cintrée ornée de briques rouges entre deux panneaux d’azulejos face aux tables et fauteuils verts d’un café, traverser, m’y attabler, sortir du sac la petite plaquette prise à côté du comptoir de l’hôtel ce matin, arriver à demander un chocolat, tenter de comprendre le plan succinct et réaliser qu’un peu plus loin, Continuer la lecture#anthologie #12  et #13 | passant par

#anthologie #13 | Studio Decanis (3983 signes)

Les fillettes qui entrent en collants rose, en justaucorps et en chignon tiré, ont une démarche en petits pas, presque sur la pointe des pieds. L’hiver elles ont enfilé un blouson par-dessus leur tenue de danse, l’été on aperçoit leur épaule nue où se suspend la lanière de leur sac de toile. Elles poussent la porte vitrée, montent l’escalier en Continuer la lecture#anthologie #13 | Studio Decanis (3983 signes)