#anthologie #13 Allivet Bouvain en 745 mots

Dans le vaste parc ouvert au public il y a une mare avec un ilot central. Dimanche dernier un héron gris se tenait sur une branche morte. Il était voûté, il avait l’air vieux. Le chien tenu en laisse, un jeune épagneul breton croisé setter anglais, ne l’a pas dérangé. L’oiseau se tenant immobile au-dessus de l’eau, le chien n’a Continuer la lecture#anthologie #13 Allivet Bouvain en 745 mots

#anthologie #13 | Le désir de roman

Je suis revenue d’Istanbul et je n’ai toujours pas atterri. Un atterrissage réussi aurait été de retrouver les lieux familiers et de m’y sentir accueillie, conforme, semblable à avant. Je ne suis plus comme avant. Impossible de me sentir comme avant. Quelque chose a changé. J’ai changé. J’ignore ce qui a changé en moi. Je suis déjà partie pourtant et Continuer la lecture#anthologie #13 | Le désir de roman

#anthologie #13 | un matin (en cours…)

Je sors de l’immeuble où j’habite depuis 2012, je suis dans la cour intérieure, pas besoin d’appuyer sur le bouton sur le poteau pour ouvrir la grille qui donne sur la rue puisque le mécanisme ne fonctionne plus depuis des mois. Les gonds sont défectueux, bousillés. Lorsqu’on ne la retient pas la porte claque à faire sursauter, à assourdir, à Continuer la lecture#anthologie #13 | un matin (en cours…)

#anthologie #13 | Mille sabords !

Les retardataires sont toujours essoufflés. Ils accourent, quelques secondes avant que le ventre béant du bateau ne se referme à grand renfort de mouvements de câbles et de poulies géantes, vers la rampe d’accès qui sert pour l’embarquement des passagers et aussi à entasser les voitures dans la cale. On monte au premier étage par un escalier extérieur, en métal Continuer la lecture#anthologie #13 | Mille sabords !

#anthologie #13 | un monde en 745 mots

En contrebas de la clède, le jardin potager et l’escalier qui y mène ; les brebis qui pâturent autour de leur abri me guettent et bêlent allègrement ; il y a là Uma et Vega, acquises pour entretenir l’espace sans autre bruit désiré que leurs chevrotements, une idée géniale qui n’empêchera pas l’achat d’un taille-haie et d’une tondeuse ; l’escalier Continuer la lecture#anthologie #13 | un monde en 745 mots

#anthologie #12  et #13 | passant par

Sortir de la petite gare par une porte cintrée ornée de briques rouges entre deux panneaux d’azulejos face aux tables et fauteuils verts d’un café, traverser, m’y attabler, sortir du sac la petite plaquette prise à côté du comptoir de l’hôtel ce matin, arriver à demander un chocolat, tenter de comprendre le plan succinct et réaliser qu’un peu plus loin, Continuer la lecture#anthologie #12  et #13 | passant par

#anthologie #13 | Studio Decanis (3983 signes)

Les fillettes qui entrent en collants rose, en justaucorps et en chignon tiré, ont une démarche en petits pas, presque sur la pointe des pieds. L’hiver elles ont enfilé un blouson par-dessus leur tenue de danse, l’été on aperçoit leur épaule nue où se suspend la lanière de leur sac de toile. Elles poussent la porte vitrée, montent l’escalier en Continuer la lecture#anthologie #13 | Studio Decanis (3983 signes)

#anthologie #13 | Brocante

13 J’ai mal aux pieds. Les rues sont envahies par les badauds. On se bouscule, parle fort, c’est dimanche ; la brocante bat son plein. Les familles exposent à terre ou sur des planches portées par des tréteaux, parfois sur une table “pas à vendre”. C’est le règne du plastique tiré – pour combien de temps – des placards, des Continuer la lecture#anthologie #13 | Brocante

#anthologie #13 | De la cuisine.

La maison est tranquille, sur le balcon une femme étend du linge en regardant le passage sur la droite où passent tous les enfants ou presque le matin pour entrer à l’école et au collège, ceux de l’école pépient comme le merle encore plutôt dans le matin, ils parlent fort et rient souvent, ceux du collège sont plus sérieux et Continuer la lecture#anthologie #13 | De la cuisine.

#anthologie #13 | la Place Leverrier en 750 mots

À la fois rond point et carrefour, la place dessert la rue Benedit, serpente vers la Belle de Mai. Le Boulevard Camille Flammarion la coupe de part en part, longe le parc Longchamp deviné derrière un large mur coiffé d’arbres pour rejoindre les Chutes Lavie, et court en sens inverse vers la gare Saint Charles. Le boulevard Montricher longe l’autre Continuer la lecture#anthologie #13 | la Place Leverrier en 750 mots