#anthologie #12 #13 | 3 fois une ville

Budapest, un peu Capitale voisine et pourtant lointaine, reliée à Vienne par le Danube et l’Histoire. Cette Histoire-là, c’est bien du passé, les Hongrois n’en parlent plus, la renient. Elle marque pourtant encore le paysage. Mais la Hongrie a changé de vie. J’ai connu Budapest bien après les évènements de 1956, mais bien avant la chute du mur. Il fallait Continuer la lecture#anthologie #12 #13 | 3 fois une ville

# anthologie de #05 à #17 | défi dans le défi

C’est un défi délibéré, un défi dans le défi : impossible dans le temps imparti d’aborder les 13 propositions ayant suivi la 4. 13 propositions, c’est 13 jours.vraiment durs, avec repli, regrets,  douceurs inattendues, larmes attendues, obligations, et retranchement. Depuis, j’ai repris le voyage Anthologie ; ces 13 fois restées entre parenthèses étaient un blanc d’abord adopté puis pesant, comme un en Continuer la lecture# anthologie de #05 à #17 | défi dans le défi

#anthologie #13 | tout un monde chez Marcel 

Lorsque nous tenions la pension de famille il y avait toujours des clients aux noms étonnants. Peut-être parce que l’on est proche de la gare et que les voyageurs portent des noms insolites. Certains faisaient escale sans jamais repartir. Ils pendaient leur imperméable à la patère derrière la porte et la laissait pour les jours de pluie, les jours difficiles Continuer la lecture#anthologie #13 | tout un monde chez Marcel 

#anthologie #13 | tous les jours de l’automne

La grande place remplie de monde où tous les jours de l’automne les pas portaient la foule dans le même sens, de sorte que ceux qui rebroussaient chemin le faisaient à contre-courant lentement, remontant le cours épaule contre épaule au milieu des odeurs de falafels et de barbe à papa, et le matin souvent, avant la grande affluence, les vendeurs Continuer la lecture#anthologie #13 | tous les jours de l’automne

#anthologie #13 | 3983 signes pour la 167

C’est un parc où sont les êtres. Comme dans le rêve, les sangliers sans visage. On ne voit que leurs œuvres : la terre dénudée d’herbe, le contenu des poubelles étalé. Maintenant, un chien seul, paisible. Il m’ignore. Il passe près des fleurs bleues. Il n’en connaitra pas la couleur. À distance un autre massif de fleurs mais jaunes et leur Continuer la lecture#anthologie #13 | 3983 signes pour la 167

#anthologie #29 | Bifurcation

0 – Naître 1 – Traversée 2 – Le canapé en velours rouge 3 – Le stylo Bic quatre couleurs 4 – Habiter 5 – Je n’y pense pas 6 – Seule 7 – Soirée d’été 8 – La vieille 9 – Gueule cassée 10 – Pierre Beslay 11 – Partir si tard 12 – J’y suis allée 13 – Continuer la lecture#anthologie #29 | Bifurcation

#anthologie #13 | le jardin d’enfants

On l’appelle le jardin d’enfants ou le parc. C’est selon. Selon quand, selon qui. Ou le jardin, tout simplement. Inutile d’arriver trop tôt. Avant quinze heures, une vieille dame assise sur un banc, tout au plus. Le matin, on peut voir quelques collégiens en train de se balancer ou de tournicoter. Déposés par le bus de 8 heures, ils n’ont cours qu’à partir de 9 heures. C’est l’après-midi qu’il vit. Mères avec poussette ou enfants plus grands. On a garé la voiture le long du jardin, ou on est venu à pied. Au toboggan avec maisonnette en bois, un couple surveille des jumeaux. Faux jumeaux. Maigres. Curieusement maigres. Parce que deux dans le ventre? Le garçon a les gestes désordonnés. Avec les années, les écarts se creusent. Il n’ira jamais au lycée. Il joue de la batterie, suit un scolarité normale en primaire. Arrivé au collège, c’est terminé. Il ira avec les ULIS. Un couple de grands-parents. Leur banc est près des balançoires. Le garçonnet se promène en tirant une corde à laquelle est accroché un camion en plastique. Continuer la lecture#anthologie #13 | le jardin d’enfants

#anthologie #13 | Bois de Vincennes

Toute l’avenue de la Belle Gabrielle longe le Bois de Vincennes. Le chemin entre le bois et la route à sens unique est constitué de sable pour que les chevaux des trois centres équestres du bois puissent l’emprunter avec leurs cavaliers suivis sur la route par un animateur à vélo. Les sabots des chevaux forment des crevasses dans le sable Continuer la lecture#anthologie #13 | Bois de Vincennes

#anthologie #13 | DK

Pour accéder au port de Dunkerque, le chenal est un peu un canal à long col et d’étroite embouchure. Une cigogne y passerait aisément son bec mais un renard n’y aurait pas accès. De loin depuis la mer dépassent quelques pics : phares, beffroi, grues et clochers, mais la ville ne devient ville avec ses bâtiments, immeubles, rues et mouvements que Continuer la lecture#anthologie #13 | DK

#anthologie #13| F = qE + qv ∧B

C’est avant. J’ai la chance d’être matinale, ce qui me permet d’être la première à arriver ici, quand mes bras ne tombent pas trop dès le matin. Je monte les trois marches, pour le moment encore sans me servir des rambardes mais il se rapproche de plus en plus, jette négligemment le cinquième ou sixième mégot du matin devant la Continuer la lecture#anthologie #13| F = qE + qv ∧B