#anthologie #11 | La chambre du septième (suite)

Je pensais que nous aurions vite fait Il était grand et terriblement beau, un homme dans la cinquantaine Quand je l’ai quitté il était environ vingt heures et la nuit prenait ses aises sur le trottoir Dans le couloir des chambres de bonne sa main avait précédé la mienne à tâtons il avait trouvé l’interrupteur de la minuterie sans la Continuer la lecture#anthologie #11 | La chambre du septième (suite)

#anthologie #11 | route

et les phares des voitures d’un côté se suivaient en deux lignes de pointillés blancs qui longeaient sans jamais la croiser ni l’interrompre une ligne double de feux arrière rouges et rares devant moi Quand le relief se trouvait avalé par la nuit les files de points rouges semblaient monter vers un horizon vague et traversé de ce que j’imaginais Continuer la lecture#anthologie #11 | route

#anthologie #11 | Tentative de retour

#Anthologie#11 : Tentative de retour dans ce retour l’idée de voir ce chemin qu’elle n’a pas pris ce qu’il aurait été si elle l’avait pris Le café à l’angle de la rue de Turenne avec ses tables marbrées cerclées de cuivre disparu Cherchant des yeux les Parisiens du quartier les Italiens les provinciaux les juifs les bourgeois les étudiants les clodos Continuer la lecture#anthologie #11 | Tentative de retour

#anthologie #11 | Dernier enregistrement (2)

et elle  va en voiture sur la route en direction de cette maison je veux dire de cet appartement où il y a la photo du cadre au collier ivoire je dis au collier parce que je ne sais pas comment dire , c’est une sorte d’encadrement ouvragé avec des grosses perles ivoires de la plus petite à la plus Continuer la lecture#anthologie #11 | Dernier enregistrement (2)

#anthologie #11 | dans la Golf

Il avait suffit de quelques contractions espacées de quelques secondes Voici comment faire ce qu’il faut faire pour repérer le bon moment disaient les papiers Il était prêt à sauter dans la voiture je m’étais jetée dans le canapé brun Il avait compté avec moi les secondes J’avais repéré la suite des évènements dans les films Rien ne se passait Continuer la lecture#anthologie #11 | dans la Golf

#anthologie #11 | (quand même écrire pas la tête)

le coffre immense un carton et la petite valise la sienne robe et paire de chaussures qui ne serviront plus vitres sales Au soir de pluie vaincue et pierres lavées la rue prend teintes de couchant volets et murs repeints d’ombre Juin chante sans chœur et vers la place comme de poussière rose un nuage traversant l’amer J’enclenche la ceinture Continuer la lecture#anthologie #11 | (quand même écrire pas la tête)

#anthologie #11 | Sentiment merdique

Fuite en avant dans l’atelier de François Bon Submergée submergée submergée Consignes me dépassent ces textes trop cette voix trop ces phrases trop cet esprit trop Putain je coule Je suis seule et je coule je coule Mais je nage encore je veux je veux je veux moi aussi moi aussi Eux tous là haut à l’aise tellement tellement Nathalie Continuer la lecture#anthologie #11 | Sentiment merdique

#anthologie #11 | De nuit

Je n’aime pas conduire la nuit J’en parlais encore au diner Avant de partir Les phares d’un camion rouge s’approchent de plus en plus pour coller au pare-brise Décélérer Deux phares blancs dans le rétroviseur gauche injonction à rester sur ma ligne à m’approcher des phares rouges Jusqu’à ne plus avoir de vitesse À se dégonfler. La sortie n’est plus Continuer la lecture#anthologie #11 | De nuit

#anthologie #11 | De là à là

C’était peuplé c’est à présent désert Comme si la nuit laissait une place Comme si la nuit remplaçait un public par un autre plus mince plus bruyant plus exigeant plus fantomatique plus imprévisible aussi dans les recoins non éclairés d’une rue masquée La journée grouille d’habitués qui courent et de touristes qui flânent Les coins sombres sont des coins denses Continuer la lecture#anthologie #11 | De là à là

#anthologie #11 | fuir

je viens d’abandonner la voiture Sur la ville le temps est clair Rue du Dauphin Au mois de mai il ne fait pas encore trop chaud Marche camarade marche Il est huit heures du matin Je n’ai envie de rien Je ne m’en remettrai jamais Je ne suis pas sûr de mes pas Prendre un peu à gauche la Margana Continuer la lecture#anthologie #11 | fuir