#anthologie #11 | retour de nuit à la maison rouge

Je ne suis jamais arrivée si tard à la maison rouge Les phares trouent la nuit comme s’ils me frayaient un passage dans le noir agrandissant sur le chemin les arbres aveuglant les fourrés éblouissant un crapaud ou un lapin en bord de fossé que j’imagine figés dans la lumière blanche  La voiture serpente sur les routes de campagne englouties Continuer la lecture#anthologie #11 | retour de nuit à la maison rouge

# anthologies #11 | tempo de la trouille

J’ai perdu l’habitude de sortir tard le soir je déteste ça les terreurs de l’enfance me rejoignent dès que l’entre chien et loup couvre Paris comme un torchon sale je m’échappe avant Cette fois c’est raté il  faut traverser toute la ville dans le métro des heures sombres J’attends ma correspondance sous ses voutes de faïence crasseuses quai désert lumière crue Continuer la lecture# anthologies #11 | tempo de la trouille

#Anthologie #11 | Retour à Séville

Notre bateau va enfin toucher au but son balancement son roulis sa vitesse ralentissant considérablement à l’approche de Sanlucar J’entends le claquement des voiles dans le soir tombant les secousses dues aux manœuvres de l’équipage lentement la nuit s’installe sur la côte que je devine Je suis monté sur le pont pour m’assurer que je ne me suis pas trompé Continuer la lecture#Anthologie #11 | Retour à Séville

#anthologie #11 | Bien arrivés

Le plus difficile, sortir de Paris Porte de Charenton, passer devant le bâtiment de la SUZE aux lettres lumineuses encore peu visibles dans le crépuscule du soir « maman, qu’est-ce que c’est, la SUZE ? c’est du poison, ma chérie/ c’est quoi, du poison ? demande à ton frère… », peu de contraste C’étaient encore des avenues interminables, circulation dense, les retours du travail Continuer la lecture#anthologie #11 | Bien arrivés

#anthologie #11 | Ce soir si spécial.

Je n’étais pas pressée de rentrer ce n’était en fait ni rentrer ni partir puisque j’étais des deux côtés à la fois venant de découvrir quelqu’un de formidable et rentrant chez mes parents à qui je ne pouvais certainement pas parler tout de suite de ce qui m’occupait C’était en hiver il était dix-huit heure et la nuit commençant je Continuer la lecture#anthologie #11 | Ce soir si spécial.

#anthologie #11 | Là naît la haine de l’Islam

Le 6 fructidor an 7 (23 aôut 1799) Bonaparte quitte l’égypte abandonnant son armée Quelques fidèles seulement embarquent avec lui Sans consulter Kléber ni même l’informer il lui laisse le commandement suprème d’une armée en déroute de 22 000 hommes épuisés affamés malades Les caisses sont vides Il l’écrit au Directoire il ment aux hommes « Des motifs impérieux ont déterminé le général en Continuer la lecture#anthologie #11 | Là naît la haine de l’Islam

#anthologie #11 | parenthèse

C’était dimanche en fin d’après-midi à l’heure où normalement il s’asseyait tranquillement dans le canapé Mais là, il était en voiture étonné lui-même d’être sur cette route qu’il n’avait pas encore arpentée Il rentrait chez lui Le jour commençait à se cacher derrière ses yeux encore pleins de l’interdit Une ombre rectiligne partageait la chaussée en deux traçant une frontière Continuer la lecture#anthologie #11 | parenthèse

#anthologie #11 | le chiot

Comme me l’avait indiqué le chauffeur du petit bus j’ai crié « ici » un peu avant le tournant qu’il a négocié en ralentissant pour stopper une centaine de mètres  après sa sortie là où s’interrompait le mur de clôture dont le crépi était rendu plus atroce d’avoir glissé avec le crépuscule vers un violine dénaturé juste avant un grand pin Ses Continuer la lecture#anthologie #11 | le chiot

#anthologie #11 | la tête à l’envers

En penchant la tête à l’envers les tours s’enfuient le ciel reste bleu encore un peu plus profond déjà les nuages rapides Elles fusent la tête tourne la cheville aussi elle pousse un juron se mord la lèvre regrette regarde autour d’elle qu’on ne l’ait entendue les gens tous habillés tracent des diagonales en travers de la dalle de la Continuer la lecture#anthologie #11 | la tête à l’envers