#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

« Quarante fois parler, quarante fois crier, quarante fois la page affichée collée punaisée mais qui dans ma cour fait le crochet qui dans la cour vient traverser sinon rapidement sinon dans l’ombre et se cachant : on prend des raccourcis par ma cour où sont mes pages, on passe vite dans la cour où je parle et je crie. » — « Formes d’une guerre » Continuer la lecture#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

#anthologie #11 | retour de nuit / trajet habituel

Un mois de retard, comme les minutes du matin je mets exactement sept minutes pour aller au cabinet l’autre appartement ce n’est pas en voiture, c’est à pied mais je vais donc me prendre au jeu d’écrire ce texte en sept minutes (lit-on au même rythme que l’on écrit?) et de le vivre comme je vis mon trajet ce qui Continuer la lecture#anthologie #11 | retour de nuit / trajet habituel

#anthologie #11 | du soir à la nuit

Du soir à la nuit je roule Je quitte Vite Partir Prendre la route Je ne sais pas ce que ça veut dire Traverser la forêt Les lumières à travers les arbres Suivre la lune Continuer l’histoire Je ferme la maison Bientôt je serai là-bas Dans le sud Et ce sera bien comme ça Vider les tiroirs Laisser les lettres Continuer la lecture#anthologie #11 | du soir à la nuit

#anthologie #11 / entre chien et loup

#11 / entre chien et loup … je pensais à tout cela en revenant sur mes pas A cet ami perdu à jamais A cette foule compacte m’empêchant presque de passer comme une barrière de train A tout cela oui Et je rebroussai chemin à cette heure où chien et loup se disputent le ciel bas prêt à chuter Je Continuer la lecture#anthologie #11 / entre chien et loup

#Anthologie# 11 Retour de l’école, un soir ordinaire

Retour de l’école, un soir de décembre, dans la Meuse J’essaie de me souvenir, je n’ai pas vu de neige tomber depuis si longtemps Quelques filles sortent en même temps que moi et chahutent, je crois que je me concentre pour ne pas tomber, elles riraient de moi Au bout de l’allée, on arrive sur le large trottoir de la Continuer la lecture#Anthologie# 11 Retour de l’école, un soir ordinaire

#anthologie #11 | ce glissement qui nous rapproche du reste.

Je ne sais pas si j’ai vraiment dormi si j’ai rêvé flotté Quelle sorte de sommeil en si peu de temps nous repose L’annonce de l’arrivée réveille ma voisine de droite Elle se redresse comme tirée d’une attente suspendue L’atterrissage est imminent après nos heures de temporalité incertaine Les lumières des cabines se rallument Fébrilité des passagers enfin autorisés à Continuer la lecture#anthologie #11 | ce glissement qui nous rapproche du reste.

#anthologie #40 | Magasins généraux

Une femme opte pour un changement radical de carrière à l’approche de la cinquantaine. Elle rentre en apprentissage dans une station touristique où elle n’a pas remis les pieds depuis une trentaine d’années. Les éléments les plus prosaïques de son quotidien se combinent alors avec ceux du passé dans un jeu de compas. Les fantômes pèsent à peine plus qu’un souffle d’air et c’est une autre permanence dont elle fait l’expérience simple, face aux montagnes, le temps d’une saison.
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#anthologie #11 | San Francisco, la nuit

sortie du cinéma dans cette nuit électrique des villes acier-verre-béton Les dalles au sol sont propres, mais pas ici Je passai une ruelle où des hommes et des femmes étaient courbés à angle droit, contractions musculaires lues si terriblement douloureuses qu’elles obligent à la prise d’une autre dose lorsque la chimie se dissipe Je remarquai, avec au ventre la honte Continuer la lecture#anthologie #11 | San Francisco, la nuit

#anthologie #11 | Cerisiers

Samedi soir je suis partie vers six heures du soir de chez ma tante Histoire de ne pas arriver en pleine nuit Ma tante m’a conseillée de faire une halte sur le chemin d’Ansouis à quelques  kilomètres de chez elle pour admirer une rangée de cerisier en fleurs Je connais bien la route pour être venue des dizaines de fois mais Continuer la lecture#anthologie #11 | Cerisiers

#anthologie #11 | Il n’y a pas de retour

Toujours le même quartier Le même trajet Les mêmes pas Les mêmes souvenirs et les mêmes pensées J’y reviens à pied par mes rues Je renonce au tramway Je laisse partir le bus Je marche Je marche dans mes pas d’antan J’écoute le bruit du vent dans les arbres de l’avenue Je sens l’odeur de la ville Mélange de poussière Continuer la lecture#anthologie #11 | Il n’y a pas de retour