#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

« Quarante fois parler, quarante fois crier, quarante fois la page affichée collée punaisée mais qui dans ma cour fait le crochet qui dans la cour vient traverser sinon rapidement sinon dans l’ombre et se cachant : on prend des raccourcis par ma cour où sont mes pages, on passe vite dans la cour où je parle et je crie. » — « Formes d’une guerre » Continuer la lecture#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

#anthologie #11 / entre chien et loup

#11 / entre chien et loup … je pensais à tout cela en revenant sur mes pas A cet ami perdu à jamais A cette foule compacte m’empêchant presque de passer comme une barrière de train A tout cela oui Et je rebroussai chemin à cette heure où chien et loup se disputent le ciel bas prêt à chuter Je Continuer la lecture#anthologie #11 / entre chien et loup

#anthologie #09 / l’appel

#09 / L’appel Je devais, en plein mois d’Août, aller en résidence d’artiste pendant dix jours à Rodez, aussi j’avais pris mes billets de train en avance mais, au moment où tous prenaient des trains, avions et autres moyens de déplacement pour partir en vacances quelque chose en moi brûlait et me disait « reste !» Et quand tous se Continuer la lecture#anthologie #09 / l’appel

#anthologie #09  | demi-tour

je suis passée et j’ai vu lui au milieu de la foule j’ai regardé les têtes trop grandes j’ai reculé fait demi-tour et j’ai couru je me suis engouffrée dans la bouche de métro je veux dire avec le M en gros que je n’ai pas aimé j’ai pris le chemin opposé j’aurais voulu m’approcher dire bonjour dire tiens dire Continuer la lecture#anthologie #09  | demi-tour

#Anthologie# 09 coup d’arrêt

passionnément aimé passionnément aimé ramer à la dérive sur la Meuse compter les ponts le pont Legay le pont Chaussée le pont de la Galavaude et puis passionnément aimé découvrir les rives d’autres fleuves et les rives d’autres lacs et leur courant spécial et leurs couleurs changeantes et leur nom surtout leur nom la Meurthe et la Moselle le Rhin Continuer la lecture#Anthologie# 09 coup d’arrêt

#anthologie #09 | je vis casqué

il n’y a pas d’instants où j’ai pris le chemin opposé, où je suis notablement sorti du rang ; j’ai toujours suivi la ligne, soit celle que l’on traçait pour moi, soit celle que l’on me conseillait de tracer, soit celle que je traçais dans l’aval avant de remonter la pente pour la suivre,c’est un triste constat : si mes Continuer la lecture#anthologie #09 | je vis casqué

# anthologie de #05 à #17 | défi dans le défi

C’est un défi délibéré, un défi dans le défi : impossible dans le temps imparti d’aborder les 13 propositions ayant suivi la 4. 13 propositions, c’est 13 jours.vraiment durs, avec repli, regrets,  douceurs inattendues, larmes attendues, obligations, et retranchement. Depuis, j’ai repris le voyage Anthologie ; ces 13 fois restées entre parenthèses étaient un blanc d’abord adopté puis pesant, comme un en Continuer la lecture# anthologie de #05 à #17 | défi dans le défi

#anthologie #09 | Le pot de fleurs

j’ai essayé, peut—être que j’ai manqué de force. est-ce qu’on décide de quelque chose dans sa vie, je veux dire j’ai décidé si peu identifiez l’instant de quelle modification, d’une modification intérieure qui aurait fait de moi un : (mettez le mot que vous voulez) quand on frappe avec ses doigts un pot de fleur vide, une note de musique parcourt Continuer la lecture#anthologie #09 | Le pot de fleurs

#anthologie #26 | en descendant vers lamer endormie

Le chemin que je n’avais pris qu’une fois dans la lumière du jour descendait dans la nuit, caillouteux, entre les buissons, les petits chênes tourmentés  et les pins dont l’odeur, libérée dans la fraîcheur de la nuit, m’avait accueillie, me grisant légèrement. Mes pieds glissaient parfois sur une racine, faisaient s’effriter la crête d’une ornière, crisser un petit tas d’épines Continuer la lecture#anthologie #26 | en descendant vers lamer endormie

#anthologie #09Thomas Berhnard | La démission

Le jour où j’ai pris le chemin opposé d’abord ce n’était pas moi, c’est cette collègue, et ce n’est même pas tant cette collègue que le collègue de cette collègue, dans un monde professionnel où les liens humains sont si poisseux qu’on ne sait plus si collègue convient vraiment, cette collègue qui me racontait devant un café on avait ouvert Continuer la lecture#anthologie #09Thomas Berhnard | La démission