#anthologie #08 | Kafka, fiction en chambre

Sous la dernière couche de papier peint, elle apparaît, la porte. Juste dans le coin de la chambre à l’opposé de la fenêtre. Tu t’approches prudemment. Tu découvres une belle poignée ronde en bois avec un clou en cuivre en son centre, comme on en trouve dans les immeubles de la ville construits au début du vingtième siècle. Étrange une Continuer la lecture#anthologie #08 | Kafka, fiction en chambre

#anthologie #08 | Imprévisibles

J’en suis sûre et certaine la porte était bien fermée. Tout à coup un violent courant d’air la souffle vers moi. Elle se déplace, se multiplie, devient une cage, je suis enfermée. Ma cage de quatre portes est entourée de voix dans un brouhaha de langages que je ne connais pas. Garder son calme j’essaye, j’inspire, j’expire, je ne crie Continuer la lecture#anthologie #08 | Imprévisibles

#anthologie #08 | rideau

La cuisine, si petite qu’y étendre les bras en touche les murs, s’ouvre sur la pièce à vivre, diversement utilisée, salon, repas et travaux de raccommodage, papiers, bureau, stockage de sachets de graines et de photos de famille, et livres aussi. Au fond, c’est le dehors avec la porte-fenêtre qui donne sur quelques plantes. Sur le mur opposé, un rideau Continuer la lecture#anthologie #08 | rideau

#anthologie #08 | La porte dérobée

Je l’ai déjà raconté, Franz me fatiguait avec son envie perpétuelle de faire des travaux dans notre appartement. Très régulièrement, il trouvait quelque chose qui n’allait pas, en fait quelque chose qui ne lui allait pas, ce jour-là ou cette semaine-là ou ce mois-là. La porte d’un placard qui grinçait chaque fois qu’on l’ouvrait ou encore qui ne s’ouvrait pas Continuer la lecture#anthologie #08 | La porte dérobée

#anthologie #08 | la forêt obscure

…, et c’est ainsi que, là sous l’escalier qui conduirait aux chambres, mon pied s’est posé sur une étrangeté du sol, suscitant un son creux, caverneux, avec une sensation éprouvée sous la plante des pieds qui laissait imaginer que le sol pouvait, à tout instant se dérober. Mon pied venait de ressentir la trappe. À bien écouter, il semblait que Continuer la lecture#anthologie #08 | la forêt obscure

#anthologie #08 | montages

… une vague histoire de box internet, de débarras qui m’avait laissé indifférent mais ce jour-là, j’ai frôlé un petit bouton sur le côté de la serrure et la porte s’est entr’ouverte lentement et, je dirais, précieusement comme une invite à entrer. C’est plus haut que large et dès que mes deux pieds y ont trouvé place, je me suis Continuer la lecture#anthologie #08 | montages

#anthologie #08 | Roule ta bille

[…] Il s’avance prudemment car on n’y voit pas grand-chose. Pour quelqu’un comme lui qui a oublié ses lunettes avant de s’aventurer là, on n’y voit même rien. Il sent rapidement que le sol bouge sous ses pieds, il tombe et découvre, sous une lumière éblouissante qui jaillit de néons multicolores suspendus au plafond, qu’il est assis sur un tapis Continuer la lecture#anthologie #08 | Roule ta bille

#anthologie #08  | Kafka en trompe l’œil

Cette porte en trompe l’œil  n’est pas une porte depuis des années elle anime mes rêves les plus fous pour ce qu’il y aurait derrière là où réalité et fiction se mêlent, ce soir elle m’intrigue est-ce une lumière différente, le soir un état de fatigue et mon imagination s’emballe cette  porte est une porte… s’approcher avec la légèreté des lutins à Continuer la lecture#anthologie #08  | Kafka en trompe l’œil

#anthologie #08 | Le trou

Je les entends. Ça vient du trou à l’angle du mur de la chambre. Quand ils ont refait l’isolation ils ont demandé s’ils devaient conserver l’ancien conduit de cheminée. Je rêvais d’un poêle rougeoyant l’hiver, mais la chambre est si petite, ils l’ont déconseillé «  Vous voulez cuire ? » même s’ils ont accepté de remplacer le coin de parquet Continuer la lecture#anthologie #08 | Le trou