#anthologie #08  | Kafka en trompe l’œil

Cette porte en trompe l’œil  n’est pas une porte depuis des années elle anime mes rêves les plus fous pour ce qu’il y aurait derrière là où réalité et fiction se mêlent, ce soir elle m’intrigue est-ce une lumière différente, le soir un état de fatigue et mon imagination s’emballe cette  porte est une porte… s’approcher avec la légèreté des lutins à Continuer la lecture#anthologie #08  | Kafka en trompe l’œil

#anthologie #08 | Le trou

Je les entends. Ça vient du trou à l’angle du mur de la chambre. Quand ils ont refait l’isolation ils ont demandé s’ils devaient conserver l’ancien conduit de cheminée. Je rêvais d’un poêle rougeoyant l’hiver, mais la chambre est si petite, ils l’ont déconseillé «  Vous voulez cuire ? » même s’ils ont accepté de remplacer le coin de parquet Continuer la lecture#anthologie #08 | Le trou

#anthologie #08 | Portes closes

Il n’y a que dans les contes aux histoires de pièces interdites qu’on pense à fermer les chambres à clé. Peut-être aussi au moment de la crise d’ado, mais on se contente souvent de dessiner un panneau avec un sens interdit. Et puis elle, elle ne s’était jamais dit qu’une chambre, surtout quand on vit seule ou presque, ça aurait Continuer la lecture#anthologie #08 | Portes closes

#anthologie #08 | trait mutique

pas une chambre, un réduit, un étroit rectangle aux murs blancs, sans porte, ni fenêtre. Comment se trouver là ? Comment sortir de là ? Ce n’était pas un mauvais rêve. Je n’y étais pas seul. Quelque chose avait bien bougé au plafond, un mouvement rapide, un trait grisâtre sur fond blanc, furtif. Espoir de parler. Espoir de savoir. Où Continuer la lecture#anthologie #08 | trait mutique

#anthologie #08 | dans la maison sur la plage

Au matin du second jour dans la maison sur la plage, assise sur les tomettes de ma chambre devant la porte-fenêtre ouverte, mon menton planté sur mes genoux enserrés par mes bras, je regardais l’ourlet vert pâle caressant la bande lumineuse de sable gris clair parsemé de fragments de branchettes, de cailloux, de coquilles, puis,  rejetant légèrement en arrière mon Continuer la lecture#anthologie #08 | dans la maison sur la plage

#anthologie #08 | l’instant précis où j’ouvre la porte

La poignée ressemble à ces porte-manteaux en métal qu’on accroche au mur. Je me suis toujours demandé à quoi pouvait servir un porte-manteau fixé à hauteur de nombril. Un enfant devait dormir ici. Je suis allongé sur mon lit, le dos calé sur deux oreillers, je lis le Journal de Kafka et je vois ce porte-manteau que je n’avais jamais Continuer la lecture#anthologie #08 | l’instant précis où j’ouvre la porte

#anthologie #08 I derrière le papier

Il a un certain plaisir à éplucher les murs de cette chambre qui sera la sienne. Le papier peint est consentant. C’est un vieux papier plastifié aux couleurs conquérantes des années 70, une dominante orange, de larges dessins géométriques qui débordaient et envahissaient tout l’espace. Il n’en reste plus que sur un mur. Le dernier à déshabiller. Z. décolle un Continuer la lecture#anthologie #08 I derrière le papier

#anthologie #08 | chambres sur chambres

Elle le suit dans le couloir alors que l’enfant drapé pousse ses pas vers l’avant. Le sol grince en flottant. Bois humide et papier peint jauni. Elle aperçoit la fin du couloir au loin par dessus la tête de M au galop. Quelque chose a lieu là-bas. Les portes à droite se répètent en dissimulant des rumeurs. Tout est vif. Continuer la lecture#anthologie #08 | chambres sur chambres

#anthologie #08 l Les montagnes d’Anatolie

Je porte une chambre en moi. La 303 du Grand Almira Hôtel. Un large escalier en colimaçon y mène. Je monte à pas feutrés sur des tapis d’orient rouge qu’une des employés nettoie pliée en deux chaque matin avec un balai en paille de riz sans manche. La porte de bois sombre est haute. La poignée en laiton résiste et Continuer la lecture#anthologie #08 l Les montagnes d’Anatolie

#anthologie #08 | C’est mou

C’est mou. Même les livres qui sont devant sont mous. Ils coulent. La poignée derrière est visqueuse, reste collée même de loin. Tout est fait pour dissuader. Tu n’iras pas. Est-ce que je dois y aller ou attendre que quelqu’un vienne. Toc toc toc. Silence. Le mou se fige en attendant mon signal. J’attends qu’on me dise si cette porte Continuer la lecture#anthologie #08 | C’est mou