#anthologie #08 | une porte sur…

…l’aplat bleu de l’océan sur un tableau, quelques notes de musique échappées de la radio, une pomme de pin sur le sentier de la balade, cette douleur dans le dos qui se manifestait de manière intempestive, une photo retrouvée dans une vieille enveloppe, il suffisait de presque rien pour que je me retrouve hors de la vie, du temps présent, Continuer la lecture#anthologie #08 | une porte sur…

#anthologie #08 | no pasáran

Mc Ewan invente le départ de l’épouse du personnage principal (laissant à son père un bébé de sept mois) pour entrer dans ce qui ressemble plus à une autobiographie qu’à une fiction. Ce père calfeutre toutes les issues de son habitation pour échapper au nuage de Tchernobyl.  Sarid présente un avocat qui n’a qu’un seul client et une colocataire qui Continuer la lecture#anthologie #08 | no pasáran

#anthologie #08 | Dans la chambre un soir

Je m’allonge quelques instants dans ma chambre sur mon lit. Je retrouve un rythme cardiaque stable, je détends tout mon corps, mon esprit va et vient, je tire le rideau sur ma journée, mes yeux sont mi-clos. C’est alors que je me rends compte de la présence d’une porte juste à côté de la cheminée que je n’avais pas remarqué Continuer la lecture#anthologie #08 | Dans la chambre un soir

#anthologie #08 | Cagibi

L’arrière-grand-mère est morte au printemps ; on m’a donné sa chambre. Jusque là, je dormais dans la chambre des enfants, deux grands lits, un troisième plus petit. Je connaissais les lieux, l’arrière-grand-mère m’invitait parfois à dormir avec elle ;  agenouillés contre le lit-bateau, nous disions une prière face à l’affiche représentant le grand barbu exhibant son cœur rayonnant, terrible et rassurant à Continuer la lecture#anthologie #08 | Cagibi

#anthologie #08 | chez soi

M. ne quittait jamais ses gants, il chaussait des patins de velours, à ses genoux il attachait des genouillères en caoutchouc, à ses coudes des coudières faites de la même matière, et sa tête était couverte d’un épais bonnet de laine. Ses portes, insonorisées, en claquant, émettaient un souffle à peine perceptible. Ses meubles n’étaient en rien carrés ni pointus. Continuer la lecture#anthologie #08 | chez soi

#anthologie #08 | La visite

je découvre en face de moi, de l’autre côté de la table, Kafka, me regardant fixement. J’avais déjà eu la visite de Pessoa, mais celle-ci m’enchante outre-mesure, car il cligne un peu des yeux et a un léger tic sur le coin supérieur gauche de sa lèvre, alors qu’en Pessoa rien ne bougeait.  Bonjour, je lui dis, et, pour le Continuer la lecture#anthologie #08 | La visite

#anthologie #08 | la tache (2)

D’une nuit vierge, une nuit sans rêve, rivage plat d’encéphalogramme, faire abstraction. Je me hisse au-dessus des frictions, des insomnies, des douleurs. Je me mets en quête de fadeur, d’un processus linéaire de rangement des pensées, une ligne continue sans aspérités. C’est sans compter la tache qui revient à la charge. Je la vois grossir, c’est un mauvais naevus, un Continuer la lecture#anthologie #08 | la tache (2)

#anthologie #08 | Tambour battant

Lorsque je suis rentrée du travail, le chien pleurait derrière la porte du voisin. Je me réfugiais dans la cuisine. Les plaintes continuaient, chacune se terminant par un insupportable son suraigu. Je fermais les yeux et plaquais les mains sur mes oreilles. Au moment où le chien se taisait, mon estomac se contractait comme si ce spasme pouvait éjecter de Continuer la lecture#anthologie #08 | Tambour battant

#anthologie #08 | Dans la touffeur

Au plus profond du sommeil, je me réveille tellement j’ai chaud. J’aimerais me lever et à aller dans la salle de bains m’asperger et boire un grand verre d’eau. A peine les draps repoussés, face à moi, dans un nuage de vapeur, une porte surgit du fond de mon placard, les vêtements en sont absents, seul le chambranle est encore Continuer la lecture#anthologie #08 | Dans la touffeur

#anthologie #08 | Porte derrière chambre

#Anthologie#08 : Porte derrière chambre L’enfant est assis au milieu de la chambre sur une natte de paille, en tailleur, devant le feu. Quatre murs, trois portes, une grande fenêtre sur cour. C’est sa première chambre seul, c’est son premier soir, le premier feu, allumé sans aide et sans adulte, dans la petite cheminée. On lui a donné cette chambre suite Continuer la lecture#anthologie #08 | Porte derrière chambre