#anthologie #08 | morceau d’histoire de porte

La porte est là. Au fond du couloir, comme tous les matins et tous les soirs. En quelques pas on peut l’atteindre. Mais elle ne s’ouvre pas.  On pense d’abord que quelque chose s’est bloqué. Que quelque chose a cassé. On pense forcement à ces outils qu’on n’a pas. On ne les a pas puisqu’on les a prêtés et que Continuer la lecture#anthologie #08 | morceau d’histoire de porte

#anthologie #08 | réveil inquiétant

Je me réveillai en sursaut, désorientée. Je m’étais endormie sur le canapé. Une odeur étrange avait envahi l’appartement. Je ne parvenais pas à l’identifier, cela m’évoquait du compost en décomposition ou la terre d’un jardin après la pluie, avec une forte odeur de poubelles sous-jacente. Venant de la rue, un vacarme inhabituel, une espèce de vrombissement sourd, comme si un Continuer la lecture#anthologie #08 | réveil inquiétant

#anthologie #08 | Hallucination.

Elle aime bien le soir rester longtemps dans sa chambre, une grande pièce blanche, meublée façon campagne, très classique avec une armoire à glace, une commode et deux tables de nuit imitation bois ancien vernis assez dépouillée, une grande fenêtre avec ses rideaux blancs, la petite table tout à côté où s’empilent les livres. Elle s’y repose de la journée. Continuer la lecture#anthologie #08 | Hallucination.

#anthologie #08 | assise de dos

Confortablement installée dans le fauteuil de la chambre que l’on m’a attribué pour la durée de cette résidence. Assoupie presque rêveuse, je suis soudain intriguée par un bruit derrière moi. Je tourne la tête, scrute dans sa direction. Cela fait une semaine que j’habite dans cette chambre et je n’avais pas remarqué cette porte dans le prolongement de la bibliothèque, Continuer la lecture#anthologie #08 | assise de dos

#anthologie #08 | rejoindre ?

… déjà elle recommence à s’agiter, elle transpire de plus en plus, les bras décharnés fouettent l’air, s’élèvent, se raidissent au-dessus d’elle, vêtue de noir, pâle, elle est à genoux sur le drap froissé, cheveux gris front luisant, la couverture jaunâtre en tas au pied du lit. La veine déforme le cou maigre. Les mains étreignent la corde invisible. Fascinée Continuer la lecture#anthologie #08 | rejoindre ?

#anthologie #08 | porte fatale

Ouvre cette porte me dit mon père. Mais je ne veux pas, je ne veux pas. Ne fais pas l’idiote, ouvre donc cette porte, tu n’es plus une enfant… La porte a grincé férocement avant de daigner s’ouvrir sur un cagibi tout noir. Assise sur un tabouret, ma mère tient une bougie éteinte à la main, elle écarquille les yeux Continuer la lecture#anthologie #08 | porte fatale

#anthologie #08 | L’enfant du 7ème étage

L’enfant du 7ème étage Le chien assis qui ouvrait sur les toits de Paris donnait à mon logis tout son pittoresque en été, mais s’avérait, dès les premiers froids, un inconvénient majeur pour qui avait son bureau d’étudiant sous cette fenêtre. En effet, celle-ci était équipée de vitrages bringuebalants et ne possédait pas de volets ; son store vénitien, aux lattes mal Continuer la lecture#anthologie #08 | L’enfant du 7ème étage

#anthologie #08 | Ça déchire

Une fissure se fait sur le mur et  découpe une porte parfaitement formée haute et étroite qui m’amène directement dans le hall de l’entrée de l’immeuble vers le passage de la Bonne Graine. Du sixième au rez-de chaussée je ne vais pas bouder cette facilité et je sors dans la rue. Il fait nuit mais je retrouve rapidement ma mobylette Continuer la lecture#anthologie #08 | Ça déchire

#anthologie #08 | une porte sur…

…l’aplat bleu de l’océan sur un tableau, quelques notes de musique échappées de la radio, une pomme de pin sur le sentier de la balade, cette douleur dans le dos qui se manifestait de manière intempestive, une photo retrouvée dans une vieille enveloppe, il suffisait de presque rien pour que je me retrouve hors de la vie, du temps présent, Continuer la lecture#anthologie #08 | une porte sur…

#anthologie #08 | no pasáran

Mc Ewan invente le départ de l’épouse du personnage principal (laissant à son père un bébé de sept mois) pour entrer dans ce qui ressemble plus à une autobiographie qu’à une fiction. Ce père calfeutre toutes les issues de son habitation pour échapper au nuage de Tchernobyl.  Sarid présente un avocat qui n’a qu’un seul client et une colocataire qui Continuer la lecture#anthologie #08 | no pasáran