#anthologie #08 | qui parle à son corps.

La clef si simple, si nue, qu’elle semble remplaçable. Un bout de fer suffirait, pense-t-on avant de renoncer. Si peu de dents au bout — ces longues clefs par endroit rouillées. Si peu suffirait, pense-t-on. Jeux de doigts pour trouver l’accroche. Bouger dans le trou, pas de mouvement brusque. Et ça s’enclenche, on ne sait comment, comme un jeu. L’agacement Continuer la lecture#anthologie #08 | qui parle à son corps.

#anthologie #08 | Every wall is a door

Je n’allais là que pour l’aimer, dans le secret et la peur. La chambre était sordide. Elle n’avait pas de fenêtre. La porte donnait sur un long couloir qui débouchait sur deux rues, une pour chacun de nous. Je l’attendais. Nous étions hors du langage. De l’autre côté du lit étroit, sur presque toute la hauteur du mur, jusqu’au sol, Continuer la lecture#anthologie #08 | Every wall is a door

#anthologie #08 | la porte à droite

Il y a toujours eu une porte dans la chambre, pour y entrer, pour en sortir. Depuis le lit, la porte se situe à droite, et la fenêtre à gauche. Il faut être sur son flanc gauche pour voir la porte, pour voir la fenêtre, quand on est couché. Les deux extrémités de la chambre sont donc bien définies par Continuer la lecture#anthologie #08 | la porte à droite

#anthologie #08 | Derrière cette porte

  Par effraction j’ai ouvert cette porte. Et j’ai retrouvé moi-même suspendue. Temps de l’enfance dans cette chambre aux trois portes à double battant. Surprendre, courir et fuir trois portes pour jouer à cache-cache, a nascondino ou alors a acchiappino, jusqu’à ce qu’on ne m’arrête, ou simplement changer d’air. Ces portes en bois, couleur bois, une porte qui donne sur Continuer la lecture#anthologie #08 | Derrière cette porte

#anthologie #08 | le pré

J’étais allongée dans mon lit, lumière éteinte. Une peu de lumière passait par les bords des volets fermés. On était au début de juillet, quand les jours s’étirent, gagnent sur la nuit. Les rideaux étaient tirés, la porte de la chambre fermée. Le son de la télévision arrivait étouffé depuis le salon au bout du long couloir. Les parents avaient Continuer la lecture#anthologie #08 | le pré

#anthologie #08 | dans l’angle de la porte

… la porte est à peine ouverte mais ça leur suffit. Ils retournent sur la pointe des pieds dans le lit superposé, le grand en haut, le petit en bas. Les flashs de couleurs leur parviennent pile comme il faut, même si le grand, depuis le lit du haut, doit un peu se pencher. Ils regardent : un paysage vert, des Continuer la lecture#anthologie #08 | dans l’angle de la porte

#anthologie #08 | La goutte

Sur la porte dont je devinais la présence plutôt que je ne la percevais, tant le noir était devenu dense dans la chambre, une goutte, une simple et dérisoire petite goutte d’eau perlait. Je n’avais jamais remarqué cette porte auparavant. La veille, il y avait le mur à la place. Mais peut-être cette confusion était-elle due au manque de sommeil. Continuer la lecture#anthologie #08 | La goutte

#anthologie #08 | Un rai de lumière

Le Rai de lumière, photopoétique de François Teyssandier et Patricia Laranco.https://larencore.blogspot.com/2016/04/le-rai-de-lumiere-photopoetique-de.html Elle s’éveille. Le plafond éclairé par la lumière de l’extérieur est la première chose qu’elle voit. Sur le mur face au lit, une tache rectangulaire jaunâtre, elle aussi née de la lumière artificielle du dehors. Elle entend marcher dans le couloir. On parle. Elle ne distingue pas les mots Continuer la lecture#anthologie #08 | Un rai de lumière

#anthologie #08 | Et lui, en artiste

Dans l’ancien lycée qu’on appelait la base, sa pièce à lui était au fond du couloir, à droite.  Une pièce, en théorie un bureau, pas officiellement une chambre, mais le canapé servait bien plus souvent de lit, duvet étalé, que de canapé, duvet poussé en boule dans un coin. Une chaise pour table de nuit, la même chaise que devant la Continuer la lecture#anthologie #08 | Et lui, en artiste