#anthologie #08 | Un rai de lumière

Le Rai de lumière, photopoétique de François Teyssandier et Patricia Laranco.https://larencore.blogspot.com/2016/04/le-rai-de-lumiere-photopoetique-de.html Elle s’éveille. Le plafond éclairé par la lumière de l’extérieur est la première chose qu’elle voit. Sur le mur face au lit, une tache rectangulaire jaunâtre, elle aussi née de la lumière artificielle du dehors. Elle entend marcher dans le couloir. On parle. Elle ne distingue pas les mots Continuer la lecture#anthologie #08 | Un rai de lumière

#anthologie #08 | Et lui, en artiste

Dans l’ancien lycée qu’on appelait la base, sa pièce à lui était au fond du couloir, à droite.  Une pièce, en théorie un bureau, pas officiellement une chambre, mais le canapé servait bien plus souvent de lit, duvet étalé, que de canapé, duvet poussé en boule dans un coin. Une chaise pour table de nuit, la même chaise que devant la Continuer la lecture#anthologie #08 | Et lui, en artiste

#anthologie #08 | Le miroir

Esther se brosse les cheveux, assise sur sa petite chaise dorée, face à la coiffeuse où repose le grand miroir. Il y a le grand voile posé dessus, le voile bleu en soie qui appartenait à sa mère et c’est peut-être pour ça qu’Esther pense qu’elle voit mal, à cause du flou du voile sur le miroir. Elle se brosse Continuer la lecture#anthologie #08 | Le miroir

anthologie #08 | il y a quoi derrière ?

La porte s’est enfin ouverte. Une silhouette m’indique de la suivre d’un geste sec, je discerne à peine ses traits déformés par une lumière blafarde. Un couloir, un escalier, un autre couloir et le cliquètement d’objets que je ne distingue pas. J’imagine des clefs, de longues clés de couleur acier, des dizaines qui ouvrent chaque porte de ce bâtiment de Continuer la lectureanthologie #08 | il y a quoi derrière ?

#anthologie #08 | le son des coups portés

Le seuil m’était tout à fait clair, et ses détails m’apparaissent avec une précision photographique. La porte était massive, très haute et lourde. Une gueule de lion semblait tenir dans ses crocs le son des coups portés. De part et d’autre du linteau sculpté, des plans de vignes, et au centre d’une frise, une colombe qui ne laissait présager rien Continuer la lecture#anthologie #08 | le son des coups portés

#anthologie #08 | Le plaid est mouillé

Je jette rapidement un drap sur le canapé qui va me servir de lit pour cette nuit, une sorte de méridienne, qui je l’espère ne devrait pas vraiment différer d’un vrai lit. Dans l’état dans lequel je suis, n’importe quelle surface un peu molle fera l’affaire. Nous sommes en été, mais je ne pourrai pas me passer du plaid qui Continuer la lecture#anthologie #08 | Le plaid est mouillé

#anthologie #07 #08 | 1 juillet 2024

9H12 – Matin d’été, sur mon canapé, je dois m’y mettre. Deux fenêtres éclairent la pièce et renvoie la lumière du matin. Je suis en retard sur les propositions, par la fenêtre, je vois les arbres vert foncé, les arbres vert clair, des dégradés de verts, vert forêt, olive, kaki, pistache, ma mère me disait l’autre jour que si nous Continuer la lecture#anthologie #07 #08 | 1 juillet 2024

#anthologie #08  –  derrière la porte

Depuis hier, j’héberge Daphné. Chassée brutalement par sa logeuse anglaise, elle s’est retrouvée à la rue. Daphné gardait les deux chiens de l’anglaise en échange d’un toit dans une villa sur les hauteurs d’Eze. Mais lorsque l’un des chiens est tombé malade, Daphné a proposé de le soigner, l’anglaise a refusé, le chien est mort, et Daphné s’est retrouvée dehors. Continuer la lecture#anthologie #08  –  derrière la porte

anthologie #08 | Wenn et le loup

Je tire le tiroir, il y a ma culotte. Je tire la poignée du tiroir, il y a mes chaussettes. Je tire l’autre tiroir, c’est le pyjama, je prends le pyjama, je glisse la jambe, je glisse l’autre jambe, j’enfile le haut. Il est bleu en bas et il est blanc en haut. La maille serrée du coton est aussi Continuer la lectureanthologie #08 | Wenn et le loup

#anthologie #08 | La matière du temps

Le ciel s’était voilé et j’avais allumé la lampe sur mon bureau. Son abat-jour était d’albâtre serti comme une verrière de la belle époque, avec des incrustations d’ambre en bordure, sa tige de bronze était une fleur de lotus fermée, son pied une feuille de nénuphar. Je ne sais combien de temps je restai encore plongé dans mon ouvrage. Comme Continuer la lecture#anthologie #08 | La matière du temps