# Anthologie #07 | Avant d’écrire

Une inquiétude diffuse me fait plisser les yeux rendant la pièce plus sombre. Assise à mon bureau, je regarde l’immeuble d’en face avec ses quelques pièces allumées, lueurs de jaunes différents, de blanchâtre à oranger, légère projection sur les deux arbres qui nous séparent.  J’habite trop bas pour voir la couleur du ciel, il me faudrait sortir la tête de Continuer la lecture# Anthologie #07 | Avant d’écrire

#anthologie #07 | travail de lumière

Porte grande ouverte, longue inspiration de la fraîcheur du matin. M’asseoir à ma table de travail, voir les grands arbres penchés se coiffer des premiers rayons jaunes. Sol froid sous mes pieds nus, goût de café chaud. La nuit se couche. Le soleil ouvre un œil par la fenêtre de la cuisine. Apercevoir derrière la porte entrouverte, les premières ombres Continuer la lecture#anthologie #07 | travail de lumière

#07#Anthologie# La petite lampe verte et le panoptique

Le plafonnier n’est que très rarement allumé, trop lumineux, trop parfait, panoptique du chez soi, on le réserve pour les soirées. Cet attrait pour les petites lampes disséminées ici et là en guise de réconfort.- Incompréhension des rigides du contrôle de la consommation énergétique, mais enfin tu vas payer trop cher avec toutes ces lampes.- Peur de la lumière trop centrale Continuer la lecture#07#Anthologie# La petite lampe verte et le panoptique

#anthologie#07 | L’ombre

Si le chat de la cour se reflétait sur mon mur, il aurait la forme d’un loup. Le pigeon saisit les dernières lueurs du jour sur le coin droit de la rambarde de la fenêtre, attendant que je m’y mette, fidèle épieur et observateur de mes activités. Ils sont sombres en face, les habitants aux fenêtres fermées, ne laissant rien Continuer la lecture#anthologie#07 | L’ombre

#anthologie #07 | La lumière a tous les droits

mardi 24En dessous des tâches et des notes d’intention, savoir qu’une route s’est activée. La matière s’approche. Elle décidera sans moi d’arracher l’écriture au temps et à l’espace. Elle est dans un train, personne n’est au courant — maintenir les épaisseurs du quotidien dans leur ignorance. La sentir sans l’attendre. Croire qu’elle arrivera à l’improviste, qu’elle n’arrivera pas. Lui faire Continuer la lecture#anthologie #07 | La lumière a tous les droits

#anthologie #07 | besoin de silence

Allongée sur le lit. Entourée de silence. Le jour décline, le quartier est calme. Silencieux le stade municipal de l’autre côté de la rue. Pas de groupes d’enfants s’entraînant. D’habitude, j’aime les entendre crier, courir, rire… Ce soir curieusement pas un bruit. Au loin, l’aboiement d’un chien.En ce moment j’aime le silence. J’aime regarder le jour décroître. La journée a Continuer la lecture#anthologie #07 | besoin de silence

#anthologie #07 | Vers le matin, sur la chaise, dans l’obscurité du salon.

Vers le matin, sur la chaise, dans l’obscurité du salon. La lumière de l’écran de l’ordinateur, l’ordi pour les intimes, n’est pas la première du jour. Avant il y a celle de la salle de bains, vite oubliée car ce qu’on y fait à ces heures-là n’est pas ce qu’on aime retenir de la journée, alors pourtant même que le Continuer la lecture#anthologie #07 | Vers le matin, sur la chaise, dans l’obscurité du salon.

#anthologie #07 | Soir et matin.

Mardi 25 juin, 22 heures C’est devant la porte fenêtre que je m’empare de mon clavier afin d’y inscrire ces quelques mots. L’ombre de la nuit est sur le point d’envahir le ciel. Celui-ci n’est déjà plus bleu mais d’un gris bleuté parsemé de rose. A l’intérieur de ma chambre, je ne vois pratiquement plus. Je devine les couleurs des Continuer la lecture#anthologie #07 | Soir et matin.

#anthologie #07 l Jacqueline

Orhan Pamuck voulait être peintre. Il a renoncé et il est devenu écrivain. Il était jeune, peut-être une vingtaine d’années. Sa famille pensait qu’il devait vivre pour avoir quelque chose à raconter dans ses livres. Je crois (il faudra que je vérifie) que pour lui on écrit parce qu’on lit des livres et non parce qu’on a vécu des choses. Continuer la lecture#anthologie #07 l Jacqueline

#anthologie #07 | cette solitude-là

Souvent, le mercredi soir, lorsque je rentre fourbu à la maison, je n’allume pas le plafonnier de la cuisine. Je préfère traverser la pièce pour parvenir jusqu’au piano et appuyer sur le bouton de l’éclairage de la hotte. À cet instant précis, une sensation de bien-être m’envahit. Cette lumière, tombant doucement sur les fourneaux, semble bien plus chaleureuse que celle Continuer la lecture#anthologie #07 | cette solitude-là