#anthologie #07 | Clair-obscur

Octobre. 6h00. Il fait encore nuit, mais je sens que l’ automne a commencé. J’ouvre les rideaux .Les feuilles de marronniers jaunissent à vue d’oeil. Leur sève se retire peu à peu et retourne au tréfonds de la terre. En attendant,  les feux du camion poubelle traversent l’obscurité de la rue pavillonnaire , et deux hommes  en cirés  gris, à Continuer la lecture#anthologie #07 | Clair-obscur

#anthologie #07 | Attendre encore

Attendre encore. Dans la journée qui s’avance l’ordinateur va s’allumer. Un doigt. L’index montre le bouton de droite qu’il frôle et j’attends. Un reflet bleuté sur le bureau entre dans la chambre. Un rai de lumière sépare alors le sol de façon oblique heurtant le lit. L’ombre du mur dans le jardin a mis ses bottes de sept lieues. Plus Continuer la lecture#anthologie #07 | Attendre encore

#anthologie #07 | la tache

Il y a une tache sur le mur. Je ne me la rappelle pas, ne sais pas de quand elle date, d’où elle vient, ce qui l’a causée. Je la regarde et c’est totalement hypnotique. Quelque chose s’efface en moi à mesure que la tache prend consistance. Elle devient plus visible. Tangible, tactile presque. La tache avale tout. Elle occulte Continuer la lecture#anthologie #07 | la tache

#anthologie #07 | main(s) tenant

tout est pareil aux jours qui précédèrent / le chat contre moi / les lumières à l’horizon / un cendrier à vider / la fraicheur de la nuit / le confort d’un coussin / un dernier SMS vers les mains qui me tiennent / le smartphone enfin reposé / le silence / et puis brusquement, à nouveau, le tourment / Continuer la lecture#anthologie #07 | main(s) tenant

#anthologie #07 | Et ce qui surgirait du grain de cette image

Abstraction faite de tous les bruits envolés de la place – un salut, le brouhaha des commerces qui installent leurs présentoirs, leurs portants, leurs tables, leurs écriteaux, la cloche qui sonne l’heure pile car c’est à la même heure souvent que je m’attelle à l’écriture, et même des piafs traversant l’espace de la fenêtre… Abstraction faite. L’esprit encore embrumé par la Continuer la lecture#anthologie #07 | Et ce qui surgirait du grain de cette image

# anthologie #07 | l’ombre

Ne pas parler de poésie, ne pas parler de poésie en écrasant des fleurs sauvagesBarbara, Perlimpinpin prendre sa place, assis sur son lit, les oreillers qui calent le dos, le survêtement de sport, écrire une lettre – la relire – la recopier – la commencer par Cher Francescoil faut évoquer à mots couverts ceux qui ont le pouvoir de vie Continuer la lecture# anthologie #07 | l’ombre

#anthologie #07 | Feux

j’ai triché en déplaçant la lampe à ma hauteur derrière le bouquet de fleurs que j’ai acheté un peu bêtement pour me faire pardonner, j’ai essayé d’arranger la table comme si je voulais me faire croire que c’était là où j’écrivais chaque soir à la même heure, quand tout le monde dormait même la nuit, quand le brasier de la Continuer la lecture#anthologie #07 | Feux

#anthologie #07 | La Route bleue

Sur le canapé, l’esprit à la fois vide et occupé, le corps fatigué, j’attends la nuit, c’est l’été et je n’allume pas par crainte des moustiques. Alors, je m’installe et je reste là, j’ai coupé le bruit du monde mais pas celui de la rue et seuls me parviennent l’aboiement d’un chien, le vrombissement d’une moto et les pas de Continuer la lecture#anthologie #07 | La Route bleue

#anthologie #07 | A contre nuit

un lit une nuit un téléphone un pouce je me redresse je cale le dos sur l’oreiller j’écris un homme respire à mes côtés j’écris sur les heures volées au repos loin des agitations du monde  j’écris ce que je ne sais pas entre veille et sommeil la respiration apaisée de l’homme qui dort à mes côtés m’aide l’écran de Continuer la lecture#anthologie #07 | A contre nuit