#anthologie #7| perdre pied

Comme si nous étions à l’heure des métamorphoses. Et insidieusement le jouet d’un songe. Quand le temps se dissout à la lumière du soir, quand toute forme devient instable, quand les images se décomposent et que les ombres se font étoffe, les feuilles coquillages, les arbres des silhouettes en marche, les fauteuils des monceaux de nostalgie, les livres des sortes Continuer la lecture#anthologie #7| perdre pied

#anthologie #07 | l’arrivée de la nuit dans  l’antre

Manquent l’élan, l’entrain du moi, de la musique, de la  lecture, de la rêverie, du rien, des ruminations franchissant la frontière des heures. Manquent le changement de cadre. Maintenant que les heures  du jour sauf la contrainte des ouvertures de magasin et de mes rares rendez-vous, ont conquis cette liberté qui leur faisait défaut, la lecture par goût, l’écriture conquise Continuer la lecture#anthologie #07 | l’arrivée de la nuit dans  l’antre

#anthologie #07 | après avoir éteint la lampe

#Anthologie#07 : Après avoir éteint la lampe Après avoir éteint la lampe. Couchés. Dans trois lits disposés autour de la pièce et servant de banquettes le jour. Il y a le froid sur le visage et nous sommes en pyjamas recouverts de survêtements. Aux pieds, des chaussettes tricotées main avec les restes de laine. Rêches et trop grandes, on les perd Continuer la lecture#anthologie #07 | après avoir éteint la lampe

#anthologie #07 | Il est temps d’allumer la lampe

4 octobre 2023 Elle n’a pas pu écrire à l’aube, selon son rituel journalier. Des préoccupations domestiques ont, dès son lever, perturbé l’écoulement de son temps. Elle en reste affectée. Il est 19 heures, elle doit écrire, elle le doit, elle le doit à son journal, — comment y laisser un blanc à la date du 4 octobre —, elle Continuer la lecture#anthologie #07 | Il est temps d’allumer la lampe

#anthologie #07 | Tôt le matin.

Je me réveille d’humeur sombre, tracassée depuis la veille où je n’ai pas eu le temps de lire même une demi-heure, j’ai du me le rabâcher toute la nuit pour rester encore si imprégnée. Il me faut du temps pour retrouver le calme, le temps d’aller à la cuisine, de déjeuner, le temps de regarder ma forêt par la fenêtre. Continuer la lecture#anthologie #07 | Tôt le matin.

#anthologie #07 | qibla

qibla de l’arabe قبلة qibla « direction » pour désigner l’orientation cardinale de mes écrits. qibla c’est-à-dire en direction des montagnes des Alpes à moins de cinquante kilomètres et à vol d’oiseau à portée de main. à l’est elles tiennent solides et massives un horizon barré de sommets et pour peu que le store soit ouvert – en fin de journée il l’est – Continuer la lecture#anthologie #07 | qibla

#anthologie #07 | Attendre encore

Dans la journée qui s’avance l’ordinateur va s’allumer. Un doigt. L’index montre le bouton de droite qu’il frôle et j’attends. Un reflet bleuté sur le bureau entre dans la chambre. Un rai de lumière sépare alors le sol de façon oblique heurtant le lit. L’ombre du mur dans le jardin a mis ses bottes de sept lieues. Plus de soleil Continuer la lecture#anthologie #07 | Attendre encore

#anthologie #07 | Pleins phares

Passer son tour. Parce que trop d’ombres, pour l’heure, ici, aujourd’hui, pour parler de lumière. Même tamisée. Même en filtrant, en contournant, en tentant des détours et des nécessaires surdités, en s’échappant. Vers hier, ou très loin. C’est sans compter sur la rapidité de l’ombre. Sa ténacité. En ce moment, partout, des ombres font trop d’ombre à la lumière. Lumière Continuer la lecture#anthologie #07 | Pleins phares

#anthologie #07 | phares et réverbère

La lumière des phares s’insinue la nuit dans les vides du volet. On décèle un rythme plus qu’on ne distingue les éléments brièvement éclairés de la chambre. Lumière mobile, jaune plus ou moins blanche, qui s’annonce de loin dans l’encadrement de la fenêtre et se précipite presque soudainement sur les étagères de la bibliothèque et le long du mur jusqu’à Continuer la lecture#anthologie #07 | phares et réverbère

#anthologie #07 | Fleurs mauves

Un lieu, un temps pour écrire, loin de mon quotidien. J’ai trouvé des tables de bois sur le haut du domaine. Je cherche l’ombre légère des pins parasol et j’écris.Un entre-deux. Une parenthèse. Entre-deux pour le lieu aussi, les vacanciers arriveront la semaine prochaine. Effervescence des préparatifs. Tondeuses, tronçonneuses, va-et-vient des voitures, camionnettes, parfois une pelleteuse.Le matin, je m’installe dos Continuer la lecture#anthologie #07 | Fleurs mauves