#anthologie #07 | oubli du monde
Avoir essayé les cafés et les trains, avoir cherché les tables isolées, les sièges côté vitre, avoir fermé les yeux, dissimulé cahiers et carnets, diminué la police, rapetissé la page sur l’ordinateur, tout fait pour soustraire les mots aux regards extérieurs, impossible de l’oublier l’autre, impossible d’oublier sa propre image, son propre reflet, ce cliché de l’écrivain au travail, impossible de ne pas singer, impossible de s’oublier, impossible de laisser aller, filer l’écriture. Il faut disparaître. Nulle respiration à côté, même endormie, nulle silhouette aperçue ou susceptible de l’être. Nulle interruption extérieure. S’isoler. Se retirer? Continuer la lecture#anthologie #07 | oubli du monde