#anthologie #06 | Seule à une heure sans heure

en même temps que je reçois la sixième proposition de l’anthologie, je lis à la page 259 du livre que je suis en train de lire1 « Elle est seule, seule, seule, à une heure sans heure, le ciel blanchi qui l’entoure pourrait être n’importe quand ».  j’emprunte le titre seule à une heure sans heure et j’écris : seule dans l’étendue cadastrale Continuer la lecture#anthologie #06 | Seule à une heure sans heure

#anthologie #06 | Sentir le monde

Je n’ai jamais été malade de solitude au point de songer à me jeter d’une passerelle. Les désespérés n’ont pas pu, n’ont pas su ouvrir les yeux sur la splendeur de Paris depuis les Buttes Chaumont. Elle les aurait détournés de leur projet de non-retour. Je ne me sens jamais seule, séparée, détruite, abandonnée, même si je suis souvent physiquement Continuer la lecture#anthologie #06 | Sentir le monde

#anthologie #06 | impuissance

laissée en rade dans le bois, plus que les arbres devenus si grands, plus que le silence, et ses bruits, devenu si grand ; ce qui paraissait familier ou du moins semblait l’être retourné comme un gant hérissé de dents; tout plus vaste, tout plus vide et plein ; dans la cour à l’écart avec son habit de feuilles, une Continuer la lecture#anthologie #06 | impuissance

#anthologie #06 I psychopathe

Il y a longtemps, dans la nuit, la pyramide du Louvre. Pas seul, pas du tout. Il y avait foule. Ceux qui avaient choisi d’en faire leur créature avaient su créer l’enthousiasme. Plus pareil à présent. La créature était devenue inaudible, destructrice. Il fallait en inventer une autre. Pour faire pareil et même pire. Mais une autre qui monte dans Continuer la lecture#anthologie #06 I psychopathe

#anthologie #06 | Regarde, ça vit.

Si seule quand l’autre m’empêche de percevoir. Quand ça demande de regarder l’ ébouriffement de la colline sous le vent d’ Est, quand ça demande de capter la respiration de forêt car il a plu : après le poids du sable rouge du siroco, après chaque feuille lestée de quelques grammes de désert, essoufflée de sécheresse, les arbres brillent, chaque feuille Continuer la lecture#anthologie #06 | Regarde, ça vit.

#anthologie #06 | la salle des dernières solitudes

Un été de torpeur et de soleil blanc. Sous un ciel poudreux le radeau vide du banc brouillé de lumière. L’allée de poussière jusque sous les cernes profonds des feuillus. Seul, petit, râblé, sans âge, Cerbère sur sa chaise – son mirage trouble derrière le reflet laqué des portes vitrées. Il grogne en secouant la tête, roule des yeux. L’unique Continuer la lecture#anthologie #06 | la salle des dernières solitudes

#anthologie #06 I solitude, infinitude

Tu es seule à arpenter cette immense plage landaise. Tu ne vois pas le début, tu ne vois pas la fin. Tu es seule face à l’immensité de l’océan, pareille à celle de la plage. Tu es seule, confrontée à cet infini. Tu es seule ; quelques personnes partagent ta solitude, assises sur leur serviette, regardant l’horizon, les surfeurs ou Continuer la lecture#anthologie #06 I solitude, infinitude

#anthologie #06 I moi seule

Minuit – La nuit peuplée de fantômes gourmands d’’imaginaires. Ils sont une vague déferlant dans l’obscurité, Dès qu’on veut s’y confronter, cette vague devient moi, moi seule. Loi de la physique quantique…? Midi – Plus de fantôme, personne, pas de vent, pas d’oiseaux, pas d’insectes, pas le bruit de fond d’une ville, d’une route, pas d’avion dans le ciel, la Continuer la lecture#anthologie #06 I moi seule

#anthologie #06 | solitude à blanc

La solitude tire à blanc quand elle n’a pas d’échos dans lesquels se fondre. A quoi bon l’étaler quand elle n’est pas poétiquement correcte, quand elle n’est que transpiration matinale devant une tasse de café sans altérité, quand elle n’est que pleurs silencieux devant les angoisses du monde qui enfle de colère, quand elle n’est que perplexité non créatrice devant Continuer la lecture#anthologie #06 | solitude à blanc

#anthologie #06 l Solitude

Ma chambre est au 3e étage. Un grand lit face à un bureau au-dessus duquel trône un large écran de télé que je n’ai jamais allumé. La climatisation est réglée à 17 quand je la mets en marche. Le lit deux places mange tout l’espace devant le bureau. Je passe peu de temps devant la fenêtre. Je somnole allongée sur Continuer la lecture#anthologie #06 l Solitude