#anthologie #06 | seul ici

Seul ici sur la grande terrasse dans le chant des oiseaux, seul avec le vent qui berce le marronnier, le drapeau, les voitures qui descendent la route, l’enfant qui traverse et celle de l’autre côté qui fume seule. Un nuage cache le soleil. Un milan royal plane au-dessus de la crête de forêt. Le vent forcit. Seul ici avec le Continuer la lecture#anthologie #06 | seul ici

#anthologie #06 | seul dans la ville étrangère

Seul dans la ville étrangère, par les rues inconnues, seul devant leurs noms imprononçables, sur des trajets menant nulle part, avec l’errance pour seule compagne, en qui je n’ai aucune confiance, seul à la merci des pas qui ne sont pas les miens, seul dans mon corps où l’âme est bien trop à l’étroit, seul derrière mon visage juvénile qui Continuer la lecture#anthologie #06 | seul dans la ville étrangère

#anthologie #06 seule | une longueur de sentier

Le chemin dissémine mon trop plein intérieur. Chaque pas allège petit à petit mon humeur. Elle tient sur les herbes au bord du sentier. Je ne veux pas passer creuse, je cherche à nommer les plantes sous mon regard. Les géraniums herbes à Robert, les graminées, les silènes enflées tendent une petite cuvette blanche de la forme d’une calebasse vers le Continuer la lecture#anthologie #06 seule | une longueur de sentier

#anthologie #06 | seule sur les remparts

Seule sur le chemin des remparts de Beaune, les toits en poivrière ne pourront pas percer le plafond de lumière que les nuages tendent sur le ciel. Le chemin de ronde.Seule à faire le tour d’une ville qui s’est tue, la maison et ses roses, le junipérus qui masquait la terrasse, le portail s’est clos sur un jamais plus.Les lions Continuer la lecture#anthologie #06 | seule sur les remparts

#anthologie #06 | seul et tes fesses de lune

Tu marches depuis des heures à travers champs. Essouffler la bête, apprendre à rendre l’âme, dégorger le pus – ce qui suinte en dur de la tristesse. Tu cavales à l’intérieur, plus vite que la marche, pourtant t’avances en mécanique dans la broussaille. Le souffle bâtard se fait liquide, humecte les mâchoires, sort et solide, jet d’arums sur le visage, Continuer la lecture#anthologie #06 | seul et tes fesses de lune

#anthologie #06 | instants de solitude

#anthologie#06    INSTANTS DE SOLITUDE 1/ Veuve. Brutalement seule. Des retrouvailles familiales prévues Un déjeuner en déplacement sur le lieu de villégiature choisi par leur grand fils Un repas préparé par les soins de son mari : un vaste couscous. Il adore faire la cuisine Il ressent une douleur brutale qui lui tombe dessus comme le tonnerre un soir d’été Violent, fatal, Continuer la lecture#anthologie #06 | instants de solitude

#anthologie #06 | Seule

Seule dans les jardins sur la colline. La grille envahie par les passiflores. Dans chaque rosace au bouclier des abeilles butinent. Ronde dans la cible, violet, blanc, noir, au cœur des cinq doigts, les pattes jaunes dans le pollen. Le torse d’un jardinier derrière une haie contemple son ouvrage et disparaît. Qui a résisté à l’appétit de la nuit ; des Continuer la lecture#anthologie #06 | Seule

#anthologie #06  | Seul Gustave Roud Louis Aragon

Seul. Libre et captif isolé, honnête miroir un reflet qui nous observe un brouhaha muet un écho envahissant sans réponse seul parmi tous l’anonymat comme une seconde peau camouflage discret aux secrets inaudibles se heurtant aux souvenirs aux regrets à un avenir brumeux aux choix énigmatiques. Solitude caresse glaciale choisie subie subite, seul un sentiment une sensation une réalité un Continuer la lecture#anthologie #06  | Seul Gustave Roud Louis Aragon

#anthologie #06 | Seule sous le sable

Une bifurcation, on m’a dit que ce serait plus loin sur la gauche. Je cherche l’escalier abimé qui descend vers la petite crique, encastré dans la roche. La végétation habituellement odorante doit attendre la fin de la journée pour s’exprimer. Seule sur le petit chemin côtier de la Mitre. Le soleil rase la mer à peine ondulée et pose une Continuer la lecture#anthologie #06 | Seule sous le sable

#anthologie #06 | le corps parle

Seule, c’est le corps qui parle, qui dit la concentration, le souffle, la maîtrise. L’absence des autres favorise ça. Être face à soi-même, se confronter. Tenter de savoir qui on est vraiment, sans autre occurrence que sa propre écorce, sa propre étoffe. Savoir de quel bois se tire l’endurance, de quel tronc se tisse la tension, de quel endroit la Continuer la lecture#anthologie #06 | le corps parle