#anthologie #06 | Sola, tori impazziti, i miei pensieri mi travolgono.

Sola, tori impazziti, i miei pensieri mi travolgono. Seule. Seul le désir, seul le désir de violence, tout devient nuit, dans la nuit de la solitude je ne tiens plus ma place, je ne tiens plus la place. Tout glisse ailleurs, et je deviens rage, dans ma solitude. J’explose d’une rage enfouie et la rage devient sociale, mandria di tori, Continuer la lecture#anthologie #06 | Sola, tori impazziti, i miei pensieri mi travolgono.

#anthologie #06 | L’âge de ses artères

Hélène veut de nouvelles chaises. Il ne veut pas. Il ne voit pas l’intérêt d’en acheter d’autres alors qu’il y en a déjà plein la maison. Elle ricane à l’intérieur. Son fils ne cédera jamais rien à sa bru. Elle le connaît. Il est comme était André. Il vivote. Quand elle sera morte, il ne voudra rien changer, il préfèrera Continuer la lecture#anthologie #06 | L’âge de ses artères

#anthologie #06 | c’est par la solitude que c’est venu

C’est par la solitude que c’est venu. Le mouvement. Je me suis levée et j’ai pris mon appareil photo. Ça c’est fait comme ça. Il faisait encore jour mais le soleil déclinait vite. Je suis sortie. Je n’avais jamais marché au hasard autour de la maison. Je ne cherchais pas à explorer. Il me semble maintenant que je voulais peut-être Continuer la lecture#anthologie #06 | c’est par la solitude que c’est venu

#anthologie #06 |

Deux papillons aux ailes dorées dansent au-dessus des parterres fleuris, ronde voletante à la trajectoire imprévisible. Elle les suit d’un regard qui se perd dans une mémoire lointaine. Un sentiment de déjà vu. C’était une longue journée d’été ? Une soirée aux convives chantants ? Un verre bu en terrasse ? Il avait plu, elle se souvient, elle était seule, les tables avaient Continuer la lecture#anthologie #06 |

#anthologie #06 | pousse, le monde

Seule dans la maison vide, seule avec la maison, le poids du plancher, bois et béton, béton et bois entremêlés, colmatés, le poids des murs en galets, la poussée des pierres, le charroi du fleuve qui les a lissées,  bousculées, entrechoquées, violentées, innervées, la présence fantomatique des pièces vides – demeurent-elles quand personne n’est là pour les voir, les habiter, témoigner de leur existence, garantir leur réalité? Continuer la lecture#anthologie #06 | pousse, le monde

#anthologie #06 | rue

Seule, sur le trottoir, les bruits du bar s’éloignant derrière moi, la fraîcheur de la rue attiédit mon corps, les claquements des talons résonnant contre les murs en pierre de taille et surtout l’odeur de leur cigarette partout même sans cigarette en vue. Seule, les voitures, légers grondements du moteur, roulis ténus des roues frottant contre le macadam, musiques bruyante Continuer la lecture#anthologie #06 | rue

#anthologie #06 | Solitudes

Seul, dans sa chambre, il assume sa solitude, il la revendique, seul la nuit, il marche dans la maison, le bois craque sous ses pas, seul à cet instant, personne ne le regarde, se sent-il libre ou seul ? Dans le jardin, un jardin sauvage, vieux buis, bambous qui se dressent et échappent, assis sur les marches en pierre, il Continuer la lecture#anthologie #06 | Solitudes

anthologie #06 | Wenn au pavé

Seule dans la ruelle, je suis Wenn. Les herbes sous le réverbère se multiplient. Je patiente et la forêt pousse, fluorescente. Accroupie, j’attends la sortie des carabes, la danse des gendarmes, je cherche la faille entre les pavés qui désignera celui que l’on peut soulever. Je suis Wenn, dans le silence de la nuit, je détecte, les ouvertures et les Continuer la lectureanthologie #06 | Wenn au pavé

#anthologie #06 | à deux

Pour faire toutes nos courses, nous n’avons qu’une rue à remonter, tous les commerçants sont là, nous les connaissons et depuis le temps tous nous connaissent. On achète toujours les mêmes produits depuis 20 ans, le boucher, la maison de la presse, Marguerite la crémière qui nous fait un peu la gueule depuis que le toubib nous a interdit le Continuer la lecture#anthologie #06 | à deux

#anthologie #06 | de ses yeux mouillés

Une bille – son bleu nuit – traverse une cour. Ça ne dure jamais. Une porte claque, courant d’air. Ça ne dure jamais. Une vague se retire – elle emporte les cris des gamins. Ça ne dure jamais. Un feuille d’érable tombe, promesse d’automne. Ça ne dure jamais. Une double croche sur une partition, Ravel – son Boléro. Ça ne Continuer la lecture#anthologie #06 | de ses yeux mouillés