#anthologie #05 | Comme ton ombre

Tu n’es plus que l’ombre de toi-même, quand tu te regardes tu te trouves plat, tu te trouves sombre, tu marches toujours dans l’ombre, dans l’ombre de toi-même. Tu regardes marcher devant toi ce corps qui t’as déçu, qui n’est plus à la hauteur, ni même à la longueur surtout pour le bras droit, qui n’as pas répondu présent et Continuer la lecture#anthologie #05 | Comme ton ombre

#anthologie #05 | mère porteuse de monstruosités

Je porte son corps devant vous, par terre, au feu rouge, à l’heure où vous rentrez chez vous, j’exhibe mon petit monstre. Si je le nomme ainsi, c’est parce que je sais comment vous le regardez. Ce n’est ni la moquerie, ni la tristesse que je lis dans vos yeux, mais l’horreur, parfois même le dégoût. Quelqu’un ici veut-il porter Continuer la lecture#anthologie #05 | mère porteuse de monstruosités

#anthologie #05 | La terre vide

J’avais la vie facile. Je bougeais et les choses bougeaient devant moi, à ma suite. Je souriais, on me souriait. J’étais rempli d’envies, de désirs. Envie de sauter, de crier, d’imposer et je réalisais tout ça avec une grande jouissance. Puis tout a déraillé. J’avais oublié la solitude. Son fantôme m’a rattrapé et envahi. Le temps du triomphe s’est réduit. Continuer la lecture#anthologie #05 | La terre vide

#anthologie #05 | Retour du Diaz

L’homme de Villiers Comme Diaz, je suis l’homme du Jazz à Auber comme Villiers, le François des pendus en ballade, mes poumons mités, ma chair pourrie trop mal nourrie ne m’emmènera pas plus loin, Aubervilliers, Auber-Villon, je hais pies et corbeaux. L’homme au hart Rien ne presse, le temps pas encore venu, le coût du chanvre excède aujourd’hui nos moyens. Continuer la lecture#anthologie #05 | Retour du Diaz

#anthologie #05 | Justaucorps de salle des fêtes

C’est un corps de petite fille. Dix ans tout au plus. Posé là, parmi d’autres petits corps à peu près du même âge. Une scène de salle des fêtes du coin, rangée de petits corps faisant face à des spectateurs d’un jour installés sur des chaises pliantes en plastique qu’on rangera dans la remise dans deux heures, sur un fond Continuer la lecture#anthologie #05 | Justaucorps de salle des fêtes

#anthologie #05 | la femme aux mots empêchés

…les mots roulent dans ma tête roulent de ma tête à ma bouche mais le soleil cuit le soleil me cuit et le corps bout et les mots et mes lèvres et mes bras et mes jambes trébuchent sur le pavé à force de chercher l’ombre et un visage, c’est la faute au soleil, c’est lui qui fait trébucher mon Continuer la lecture#anthologie #05 | la femme aux mots empêchés

#anthologie #05 | Elle poussait son corps devant elle

Elle portait son corps devant elle…Elle poussait son corps devant elle… Des cliniques portent des nom de Saints , Sainte thérèse, Sainte Marie, St Paul , st Augustin ceux qui y exercent sont plus ou moins en bienveillance , plus ou moins en compétence, c’est l’écoute qui compte le plus. C’est un chirurgien plasticien dit aussi chirurgien esthétique qui appelle Continuer la lecture#anthologie #05 | Elle poussait son corps devant elle

#anthologie #05 l Les portes de l’Anatolie

Besiktas, Kadikoy, Karakoy, Fathi, Gezi park, Emimonu, Kabatas… Voyager c’est apprivoiser par petites touches l’espace. Ces noms me sont devenus familiers sans que je sois capable pour autant de les poser sur une carte. Voyager pour moi c’est faire confiance et laisser l’inconscient organiser l’espace sans m’en mêler. Ma méthode n’est pas rationnelle et donc totalement inefficace quand il faut Continuer la lecture#anthologie #05 l Les portes de l’Anatolie

#anthologie #05 | PPP

Il porte son corps devant lui. Il est debout, en pantalon de toile, manches retroussées sous le blouson de cuir, une énergie vitale dans le regard, une énergie dans le geste, dans les plis cassants des étoffes que le peintre emprunte au XVIIe siècle. Il porte littéralement son corps devant lui, son cadavre. Son corps devant lui porté à bout Continuer la lecture#anthologie #05 | PPP