#anthologie #04 | Habiter

1 Les déménagements apprennent à ne pas prendre la maison comme le foyer. Le foyer devient la famille, les visages familiers qui déménagent ensemble et qui remplissent chaque nouvelle maison. 2 L’espace habitable s’accroît à chaque déménagement. La blague devient : « un jour on habitera un palais. » 3 Déménagement numéro … Pas de visage familier. Chambre de bonne dans un immeuble Continuer la lecture#anthologie #04 | Habiter

#anthologie #04 habiter, c’est politique !

Dans le livre « la précarité en col blanc : enquête sur les agents immobiliers » Lise Bernard relate ses dix ans d’enquête. Lise Bernard est sociologue au CNRS et son livre très sérieux est publié aux PUF. L’agent immobilier peut exercer sans aucun diplôme et gagner beaucoup d’argent ou pas du tout. Deux moyens triviaux pour obtenir les mandats de vente Continuer la lecture#anthologie #04 habiter, c’est politique !

#Anthologie #04 | Pro domo

1. C’est la radio qui réveille l’enfant, ou peut-être l’odeur brusque de l’essence. La veille au soir le père l’a couchée dans le lit déplié derrière le siège conducteur, le matelas remplit tout l’habitacle. Le camping-car a démarré dans la nuit, elle n’a rien vu elle vivait dans ses rêves, dans les plis de la liberté promise. Voilà on y Continuer la lecture#Anthologie #04 | Pro domo

#anthologie #04 | habitudes d’habiter

Habiter un appartement trop grand. On cherche à le peupler. Seuls les fantômes restent. Habiter ses habits. Trop grands aussi. Et ses habitudes. Trop tenaces. Elles avaient aménagé le vieux poulailler pour y boire le thé entre copines. Je n’osais les accompagner : trop de terreurs enfantines quand il fallait à la nuit tombée aller fermer les poules. Ils habitaient une Continuer la lecture#anthologie #04 | habitudes d’habiter

#anthologie #04 | dire « habiter »

Il y a cet endroit qu’on habite maintenant, ce lieu familier, intime qui nous accueille dans notre entièreté, où l’on réside, où l’on vit, et tous ces autres par lesquels on est passé, qui nous ont vu grandir, nous transformer, être, vieillir. Qui peut dire où nous habiterons demain ? On habite un endroit où l’on demeure, ça veut dire Continuer la lecture#anthologie #04 | dire « habiter »

#anthologie #04 l Habiter Istanbul

1 Habiter Chanzy. Mon frère est mort. Ma mère attend qu’on vienne chercher l’enfant mort à ses côtés sur le grand lit. Elle attend. Mon père est parti appeler. Elle est seule avec l’enfant mort. Je suis née après. Je suis née dans le sillage de la vie courte qu’il a vécue. Personne ne l’a jamais oublié. J’ai grandi avec Continuer la lecture#anthologie #04 l Habiter Istanbul

#anthologie #04 | bouche

La première chambre dont je me souvienne possède, juste sous son plafond, une bouche d’aération, reliée à la chaudière installée au sous-sol pour nous chauffer l’hiver. Elle ressemble à une gueule. La nuit la gueule se réveille et je dois habiter près d’elle. Quand je me couche, elle fait semblant de rien. Elle attend le flottement. La zone où le Continuer la lecture#anthologie #04 | bouche

#anthologie #04 | se moquer d’habiter

1Habiter le pays de mer tout d’abord pour commencer la vie, la maison construite pas loin de la côte par le père courageux soucieux d’abriter sa famille, enfants en train de naître, maison souvent décrite probablement détruite d’ici quelques mois au départ de la mère, elle aussi très vieille désormais, maison qui va rester dans mon souvenir avec jardin bien Continuer la lecture#anthologie #04 | se moquer d’habiter

#anthologie #04 | collecte

1 à même le sol dans le rêve 2 drôle d’endroit pour une rencontre 3 habiter page 151 des Matinaux 4 le jardin, entre cosmos et salades 5 dans un trou de souris pour ne plus être vue par les drones qui transportent bombes et caméras 6 habiter la cabane du charbonnier, telle que reconnue le jour de sa reconstitution Continuer la lecture#anthologie #04 | collecte

#anthologie #04 | Sereiner

  1. Une tête d’humain sur le bord de la route. J’ai du  lire le passage, mais je ne m’en souviens pas. Je sais que Denton l’a vu, enfant, en se baladant sur une île près de Shangaï, donc on va dire à peu près dans les années 20. Une tête, une île, et un enfant.
  2. L’île atlantique, un titre, un auteur, un livre. Pas lu. Pas encore. Attendre encore. Un peu.
  3. Naitre sur un continent tout en étant fille d’ilienne, au moins pour moitié. Combien d’inconnues ? cela fait-il de l’enfant une ilienne au quart ? et qu’est ce que les trois quarts restants ?
  4. Grandir avec un œil et demi, perdre petit à petit le demi qu’il manque à la fin. Le récupérer par moments, rares. Pas complètement, jamais.
  5. Percer et voir. Même dans le noir. Surtout dans le noir du demi qui manque. Jusqu’au trois quarts. Et accepter de ne jamais pouvoir mettre la main sûre « la quantité négligeable » de l’équation qui l’inclut et l’exclut en même temps, en un même compte, en un même mouvement. Là. Sereiner.