#anthologie #02 | au 7e étage

A gauche de la porte lourde à la peinture vert bouteille, un miroir vertical serait accroché au mur peint en jaune par des attaches rondes en plastique noir. Un peu plus à gauche, un radiateur à bulles blanc crème au premier plan, derrière lequel on verrait un panneau en bois puis, plus à gauche, un réfrigérateur bas blanc au rebord Continuer la lecture#anthologie #02 | au 7e étage

#anthologie #02 | dans le mur de l’hybris

Un tunnel vertical, un mur fait d’images, propre à chacun, partagé par tous, ni public, ni privé, lieu sans lieu des écrans et des flux dont les télécommandes ne changent rien. La caméra qui chercherait à en faire le panoramique ne peut rien voir d’autre que le miroir trompeur des caméras livrant les images du mur, des images d’images d’images Continuer la lecture#anthologie #02 | dans le mur de l’hybris

#anthologie #02 | La chambre Tendakayou

Il serait là, silhouette massive, assis au bord du lit, jambes pendantes, face à l’armoire semée de pétales multicolores, avec à sa gauche un coin de penderie fermé d’un rideau aux rayures colorées assorti à ceux de la fenêtre ouverte sur le jardin. Il ne bougerait pas, corps empli de sommeil. Il est des lits comme des voyages dans des Continuer la lecture#anthologie #02 | La chambre Tendakayou

#anthologie #02 | Assis sur une chaise

Rouge. L’œil immédiatement se poserait à cet endroit précis de la pièce. Quelques tomates bien mures au centre de la cuisine. À côté un melon crevé. Le tout sur un plateau en argent comme on en mettrait sur la table les dimanches. Une tasse à café rouge et encore du rouge : Indian Rain Forest, une marque d’encens. On sentirait presque Continuer la lecture#anthologie #02 | Assis sur une chaise

#anthologie #02 | résidence

Une seule pièce, un studio, juste au dessus des bureaux, une ancienne école réhabilitée que ce vieil homme du voisinage a jadis fréquentee (et comme il en était fier !). Au bout d’un petit couloir faisant office d’entrée, le coin cuisine et sa batterie de casseroles et poêles, que l’œil denombre rapidement avant de percuter la niche de rangement, où Continuer la lecture#anthologie #02 | résidence

#anthologie #02 | devant la porte

Je me vois me voyant. Je serais dos à la porte fenêtre qui ouvre sur le petit balcon où se prennent les déjeûners d’été. Ma main quitte la poignée métallique de la porte d’accès de la cuisine. Je me détourne vers l’intérieur. Chauffe eau elm Leblanc, réfrigérateur, four électrique encastré entre les placards de bois bruns, trois plaques avec brûleurs Continuer la lecture#anthologie #02 | devant la porte

#anthologie #02 | une petite fille dans un cadre vert

Son bras droit, main ouverte, pend mollement le long du fauteuil vert bronze, sa tête a glissé sur le côté gauche dans l’axe de l’applique en terre posée à l’angle de la pièce ; tout son corps emplit l’espace par le seul ronflement régulier qui en émane, lent moteur chahuté parfois par une entrée d’air intempestive ; dans la lumière Continuer la lecture#anthologie #02 | une petite fille dans un cadre vert

#anthologie #02 | la secrétaire polissant le poignard sous lequel périt Kléber

L’absence de mobilier dans ces maisons de brique ouvertes sur des jardins les surprend d’abord. Le calme et la fraîcheur qui y règnent ont vite fait de les conquérir. Dans les palais, l’émerveillement les gagne devant l’élégance et l’ingéniosité de cette architecture étrangère. Kléber arrive de Guizeh où il occupe provisoirement le palais de Mourad Bey, le mamelouk devenu son Continuer la lecture#anthologie #02 | la secrétaire polissant le poignard sous lequel périt Kléber

#anthologie #02 | l’été

21 juin 9h22, le rayon de soleil taperait pile dans l’oeil miroité du cheval de l’estampe de Leticia Tarrago. qui le renverrait sur la bouilloire dorée d’où il irait réchauffer le bout de la queue du chat de Pierre de Berroeta qui remuerait et déclencherait L’été l’été de Fontaine et Areski pendant qu’il se léverait d’une nuit doucement rêveuse. Eh Continuer la lecture#anthologie #02 | l’été

#anthologie #02 | Une chambre à moi

Un jour de juin, temps maussade, lumière  fumeuse du petit matin. Il pleut. J avale un café. J’ ai lu la proposition avant de me coucher. Je prends mon  samsung. Mode vidéo. J y vais . je film. J’ouvre la porte. Elle  gonfle la nuit. Le matin , elle gueule : –  Je craque … elle me dit. – Ouvre-toi , laisse-moi Continuer la lecture#anthologie #02 | Une chambre à moi