#anthologie #01 | les matins

Avant huit heures de préférence. Déboucher dans la rue F., enfin. Laisser derrière les files de voitures, les camions de livraison arrêtés n’importe où, les feux toujours rouges, parfois clignotants oranges les jours de grand bazar. Passer devant les maisons et jardins semblant résister dans ce quartier de banlieue entre les immeubles réhabilités façades bois écologiques. Au printemps croiser le Continuer la lecture#anthologie #01 | les matins

#anthologie #01 | poubelle la vie

Sacs poubelle dans l’ascenseur, croiser les techniciennes de surface achevant leur ménage, franchir le sas de sécurité, vigile toujours souriant, ignorer les collègues se détournant, embrasser celles ou ceux vous accueillant, poser ses affaires sur un coin du bureau, prendre stylo et bloc-notes, descendre un étage pour la visio-conférence, croiser le fer comme à chaque fois, les encadrants sont des Continuer la lecture#anthologie #01 | poubelle la vie

#anthologie #01 | La Maison

La Maison Vincennes,  Bus 124, direction  métro Odéon .Lever 6h00 retour 22h00. Coucher 22h30 . Traverser le bd Saint Germain sans se faire renverser . Ça serait dommage  pour ce  job de début de vie  . Stop au feu, passage piéton. Reprendre sa respiration, franchir le seuil de la Maison d’Edition.  Immeuble 1930 à balcon  sans jardinière, ni jardinier d’ailleurs. Trop Continuer la lecture#anthologie #01 | La Maison

#anthologie #01 | Liebherr

Après avoir traversé la ville étrangère. Devant le parking comme un delta. Suivre les lignes, traverser. Large, tout pourrait sortir par là : la grille est fermée. Être dans la file au passage d’une porte à mesure de contrôle. Puis parmi les pas rapides des autres, séparés mais tous vers l’avant. Points à mesure des allées et des hangars. À Continuer la lecture#anthologie #01 | Liebherr

#anthologie #01 | Tenir

Tenir. Le paysage défilant. Vitre sale, dégueulasse, instantanée. Gifles de pluie, giclées de nuit, accordéon diatonique jouant la ballade de John Nike ta mère. Entre les wagons. Crissement de freins. Sonnette, soufflets, parfums. Envahissant, claquant, dévorant. Des villes, des immeubles, des pavillons, des jardins, des terrains vagues, des villes, des barres, des tours, des villas, des châteaux en Espagne. Couinement Continuer la lecture#anthologie #01 | Tenir

#anthologie #01 | Leclerc boulevard Sautel

La place, presque toujours là même, près de la cabane à caddies et du tas de racines sortant du goudron. Go. Traverser, la porte battante, pas le tourniquet, l’enfermement, l’accueil à gauche, le vigile à droite devant les barrières, toujours ce sentiment d’être un voleur, mémoire d’enfance. le bloc de rayon de droite, la vaisselle, le petit électroménager, les fournitures Continuer la lecture#anthologie #01 | Leclerc boulevard Sautel

#anthologie #01 | Recension

La Défense. S’enfiler dans la voiture du tramway en évitant le balancement des attachés cases au niveau des tibias. Trouver une place assise, prendre place. Tirer de son sac l’ouvrage du moment. Texte entamé, reprendre le fil, reprendre le cours. S’abstraire du mouvement des passagers, des arrêts, ouverture et fermeture des portes, montée et descente des usagers. Plonger. Ne pas Continuer la lecture#anthologie #01 | Recension

#anthologie #01 | sortir

Ouvrir les yeux et se sentir lourd, vaguement poisseux – rejeter la couette, pied droit ou gauche sans importance sortir se lever s’ébrouer ouvrir les yeux – mettre les lunettes – ouvrir les yeux et voir le noir – pousser la porte, ouvrir l’autre puis la refermer une fois la lumière allumée – enlever la robe de nuit ou le Continuer la lecture#anthologie #01 | sortir

#anthologie #01 | salle de rédaction

l’entrée | petite porte | plus petite que la moyenne | obliger de baisser la tête pour la franchir et ne pas se cogner avec le haut du crâne | un peu comme dans le souk de Fès où des barres en travers sont disposées à hauteur d’yeux devant l’entrée de la mosquée | obliger d’incliner la tête | merci | dire Continuer la lecture#anthologie #01 | salle de rédaction

#anthologie #01 | le bureau

Ouvrir la porte, sentir d’abord le dégoût au contact de la main sur la poignée, l’impression en la tournant qu’une sorte de saleté traverse la peau, les doigts se frottant l’un l’autre pour effriter une sorte de, ne pas savoir, juste sentir, peut être rien, se frotter les doigts quand même pour s’en débarrasser mais trop tard. Surtout retarder le Continuer la lecture#anthologie #01 | le bureau