#anthologie #01 | le TGV

Le TGV. Un aller-retour par semaine pendant huit ans. Y repenser maintenant comme à la vie d’une autre. La veille, faire sa valise. Préparer ses vêtements et les mettre dans le salon. Dire au revoir au mari et au bébé. Ces nuits du dimanche au lundi, les mâchoires serrées, être déjà un peu partie, dormir peu et mal. Le matin, Continuer la lecture#anthologie #01 | le TGV

#anthologie #01 | idecaf

Le bourdonnement d’une conversation au loin, le son des voix encore indistinctes, sans pouvoir discerner les mots ni la langue. Passer devant les affiches des spectacles du mois, chaque pas semblant mener à la source des voix, deux, deux dans le même corps de dos, un uniforme, celui du garde vouté sur sa chaise, une fois dépassé, découvrir ses yeux Continuer la lecture#anthologie #01 | idecaf

#anthologie #01 | Consulat

Monter l’escalier roulant du métro, station Haliç. Allonger le pas sur le pont aérien au-dessus d’une mer émeraude sous un ciel bleu sans nuages. Tenir fort la bride de mon sac. M’interdire de m’approcher comme je m’interdirai d’approcher du bord d’une falaise de peur que le vide me happe. Être partagée entre l’envie de m’approcher de la rambarde pour prendre Continuer la lecture#anthologie #01 | Consulat

#anthologie #01 | Drôle d’endroit pour un musée

Centre Bourse, Marseille. Rien d’autre comme adresse. Frôler sans les voir les vitrines à peine allumées du centre commercial, prendre l’escalier mécanique comme pour descendre au parking. Drôle d’endroit pour un musée. S’arrêter avant le sous-sol, au premier palier, saluer par la vitre sale le niveau du sol de jadis, saluer aussi les pierres mises au jour par le raclage Continuer la lecture#anthologie #01 | Drôle d’endroit pour un musée

#anthologie #01 | sac, cartable et infinitif.

Cinq minutes en voiture, selon le téléphone. Ne pas savoir l’heure de la sonnerie. Des sonneries. Peut-être 7h50 pour la première et 8h pour la seconde. Un doute toutefois. Vingt ans que dure ce doute. Indifférence. Se dire pourtant à chaque rentrée que cette année-ci. Oublier. Traîner. Et puis accélérer. Ramasser cartable, sac. Claquer la porte. Partir en courant. La Continuer la lecture#anthologie #01 | sac, cartable et infinitif.

#anthologie #01 | maison d’accueil

Fermer les yeux, ouvrir les yeux. Éteindre le moteur, penser au sas, chercher le sas, oublier de respirer, ne pas trouver le sas. S’accrocher au souvenir de l’enthousiasme, sortir de la voiture. Longer les haies, rangées de laurier-rose, empêcher les murs de s’offrir à la fatigue. Passer la porte les yeux dans le lino. Avancer dans le couloir les pensées Continuer la lecture#anthologie #01 | maison d’accueil

#anthologie | lieu de transit

# 0 – Prologue # 1 – Infinitif # 2 – La nef # 3 – La bonbonne d’eau # 4 – Habiter # 5 – Pousser le corps devant soi # 6 – Seule # 7 – Lumière # 8 – Paradis perdu # 9 – Coup de tête # 10 – Seul # 11 – Un retour dans Continuer la lecture#anthologie | lieu de transit

#anthologie #01 | Au Collège

Anthologie #01 : Au Collège Claquer la portière sur le parking, marquant ainsi la fin de la vie privée, le même claquement le soir marquant le retour de cette vie, marcher en attendant, évitant certains jours les flaques et les crottes, chargée du sac-à-main du sac de pique-nique du sac en cuir, chercher le trousseau de clés vie publique, la clé Continuer la lecture#anthologie #01 | Au Collège

#anthologie #01 | IUT Cachan

Descendre du bus 187 à 9h55, continuer à pied, longer le campus sur 353m, rentrer par le portillon même si la grille est ouverte, choisir de contourner le bâtiment principal par l’extérieur pour accéder plus rapidement au bâtiment F. Dix ans que je viens régulièrement, en moyenne 2 mois par an, connaissant les besoins d’espace pour cet atelier, ayant l’habitude Continuer la lecture#anthologie #01 | IUT Cachan