#anthologie #01 | Lyon 03

Lyon 03. Prononcer Lyon zéro trois. Arriver au bureau de poste de Lyon 03 à 5h30. Attacher mon vélo à la rambarde de l’escalier en colimaçon descendant au parking des agents motorisés. Me diriger non vers l’entrée principale, étant aussi quai de déchargement pour les camions postaux, mais vers la porte de service à l’autre extrémité. Longer le quai éclairé Continuer la lecture#anthologie #01 | Lyon 03

#anthologie #01 | à vélo

Arriver à vélo. Sonner. Attendre l’ouverture de la porte. Resonner souvent. Entrer et tourner légèrement sur la gauche pour ranger le vélo dans les deux barres en fer prévues à cet effet. Sortir la clé du sac, détacher le U se trouvant autour du guidon. Insérer le U entre la roue et les barres d’acier. Ranger la clé dans la Continuer la lecture#anthologie #01 | à vélo

#anthologie #01 | Et le ciel tombant

Plus possible de rester sur le banc, assis à fondre sous le ciel. A pleuvoir tant et tant qu’il faut rentrer sous le porche. A rester sans bouger, ne sentir que des malheurs. Ma tante vient de décéder à Carhaix, épuisée par un cancer généralisé, toute une fleur géante dans la bouche, faisait craqueler les mots. L’à peine conscience. Baignée Continuer la lecture#anthologie #01 | Et le ciel tombant

#anthologie #01 | Et puis

demeurer mais plus poursentir les lieux l’autre l’intime une cage d’escalier un peu sombre une ouverture facile une cité dans une ville richepas trop tacheune cité à mignonnerie n’empêche pas la drogue autre temps autre rangrevenir à l’enfant qui grimpe les marchesdans cette ville tout est pente ça creuse les pentes ça capitule les muscles des maldeboutsdes marches pour le Continuer la lecture#anthologie #01 | Et puis

#anthologie #01 | L’infinitif relatif

Ouvrir la porte, dire bonjour à des gens que je ne connais pas, fermer la porte, m’asseoir devant des gens que je ne connais pas, écouter les gens qui ne me connaissent pas parler de moi comme s’ils me connaissaient déjà, répondre aux questions des gens qui ne me connaissent pas, écouter sans pouvoir rien changer à l’opinion que ces Continuer la lecture#anthologie #01 | L’infinitif relatif

#anthologie #01 c’est là que je me mets ?

L’Usine. Oublier l’Entrée Visiteurs, au bout de l’avenue débouchant sur les parkings et le poste de sécurité. Choisir le chemin piéton plus proche de la sortie du RER. Passer un portillon. Une chaîne pend au grillage. Le chemin zigzague au milieu de préfabriqués abandonnés. Ce n’est pas encore l’Usine. Avant, on devait trouver par là des activités périphériques à la Continuer la lecture#anthologie #01 c’est là que je me mets ?

#anthologie #01 | entrée de la foule

Au matin. Arrêt Jean Jaurès.Descendre du bus. Se frayer un chemin entre montants et descendants. Frôler des corps, les sentir, les éviter. Remonter la rue. Devant la grille. Sonner et attendre. S’annoncer et attendre. Entrer en fermant méticuleusement la porte derrière soi pour éviter de se faire gronder en passant la porte du hall. Porte une, porte deux, le sas, Continuer la lecture#anthologie #01 | entrée de la foule

#anthologie #01 | Commencer

Les phares se répondant à contre sens, m’éblouissant à chaque passage. Devant, une longue enfilade alternant rouge et rouge vif dans la pénombre. Attendre. Repartir. Tapoter le cercle de caoutchouc, le serrer, maugréant et soupirant tout en écoutant le billet d’humeur de 06h57 à la radio. Chaque jour la même station. Passée la barrière du parking, faire le tour des Continuer la lecture#anthologie #01 | Commencer

#anthologie #01 | Invisible

Descendre l’escalier en bois. Deux étages. Poser doucement le pied sur la marche par égard pour les voisins. Au rez-de-chaussée, ouvrir la porte donnant sur un jardin bétonné. Sur la gauche, une glycine crie sa colère, lançant de tout côté des lianes couvertes de feuilles elles-mêmes divisées en une quinzaine de folioles braillant tels des nouveau-nés. Au-dessus d’un festonnage de Continuer la lecture#anthologie #01 | Invisible

#anthologie #01 | Les clés

Farfouiller dans la poche et ne pas les trouver. Retourner l’autre poche, tâter du haut en bas en grommelant contre soi. Vider aussi le sac, se résoudre en bouillant à prendre le téléphone pour faire un peu de lumière, les voir briller par terre. Se baisser et entendre tomber tous les papiers du sac. Les ramasser. Ramasser aussi les clés. Continuer la lecture#anthologie #01 | Les clés