Moments clefs

une odeur d’épices des étalages des cris pour attirer les clients un moment de rencontres c’est mercredi jour de marché une ballade deux amants deux mains accrochées leurs vies sont liées leur amour perdurera à jamais le vent dans ses cheveux un sentiment de liberté elle suit le rythme tantôt pas tantôt trop et même galop ils sont en osmoses Continuer la lectureMoments clefs

Images rien

torpeur lourde les jours d’hivers brûlants sa peau blême effrite poussiéreuse elle est là la chaise on ne voit pas gros plan c’est son visage sa peau qui effrite gelée sur le front un doigt qui passe silencieuse silence loin les yeux vides épuisée lente les cils torpeur gelée un train image une gare vide un train la vie peut-être Continuer la lectureImages rien

« -Mais Marseille c’est quoi ? -Marseille c’est quoi tu dis ? Marseille : C’est bébéww C’est l’accent C’est le sourire C’est la plage, le soleil -Mais il y a quoi quoi à marseille ? -Le ricard Les gonzesses Le vieux port et la cannebière Le savon La pétanque – Et le bonheur ? – Mais mon ami… Le bonheur c’est Continuer la lecture

Ceux qu’on ne mange pas

Le parfum qui s’insinue. On tourne la tête on cherche du regard on capte enfin la petite guérite aux marrons. Dételée de la grosse voiture, entourée de guirlandes électriques, traversée de passages. Sur la place ça fourmille ça circule ça grouille. Dans la poêle dans la cuisine nue ça chauffe ça brûle ça éclate. C’est noir c’est brûlé c’est brûlant Continuer la lectureCeux qu’on ne mange pas

Ne pas être dans son assiette

Au temps des cerises, fauchés comme les blés, tout tournait en eau de boudin ; les carottes étaient cuites. Je nageais dans le chocolat malgré qu’on me presse comme un citron. J’avais la tête comme une citrouille, mais peut-être que quelqu’un m’avait roulé dans la farine, j’en faisais tout un fromage. Il fallait que la mayonnaise prenne : hors de question de Continuer la lectureNe pas être dans son assiette

L’annuelle lente mort de Noël

La neige venait à peine de s’arrêter. La petite voiture suivait doucement la fine route sinueuse de montagne. Doucement ! Il ne faudrait pas glisser dans un ravin alors que nous sommes bientôt arrivés ! La voiture finit par monter la grande côte et se gare. Maintenant, on sort, on ouvre le portillon et on toque à la porte. L’oncle et la Continuer la lectureL’annuelle lente mort de Noël

J’ai faim !

Je n’avais pas mangé de pâtes ce midi-là. Je n’avais pas mangé de steak, de saucisse, de faux-filet, de bavette, d’andouillette. Je n’avais pas mangé de poisson pané, de hareng, de colin, de bar, de loup, de cabillaud, pas plus que d’anchois ni de sardine. Je n’avais pas mangé de jambon cru, pas de jambon blanc, pas de coppa, pas Continuer la lectureJ’ai faim !

Plat lointain

Pourquoi ce plat est-il si différent des autres ? Il est pourtant simple; quelques pommes de terre au fond d’un plat et des morceaux d’échalote. Je t’ai vu le faire des dizaine de fois, mais je peine à le recréer. Qu’est-ce qu’il manque ? Est-ce le feu de bois qui donnait toute cette saveur au légume ? D’où venaient-elles, ces Continuer la lecturePlat lointain

« Un Arabica noir et bien corsé »

Mon café je ne le bois pas, je le fume. Il a un gout, il a une couleur, il a une forme.  Mon café n’est jamais seul, il sort en bande. Il éveille le sens du potin, du matin et parfois des nuits blanches. C’est le souvenir du travail incessant. Le souvenir des nuits trop longues, des matins trop tôt Continuer la lecture« Un Arabica noir et bien corsé »