Archives de la catégorie : La ville comme un livre

C’est l’été à Paris. Le soir, la séance de dix heures à minuit. Toute la journée sur la thèse à travailler, et tu sors à la nuit qui descend. Et le ciel bascule lentement sur sa roue à mesure que tu t’enfonces dans les rues noires de Saint-André des Arts. A la sortie, tu émerges lentement du stroboscope en noir Continuer la lecturePeupliers trembles→

Le cinéma. Grande salle sombre. Fauteuils rouges. Écran blanc, géant. Etant petite, je vous avoue que cette atmosphère m’inquiétait, elle me semblait mener les gens vers un autre monde. La première que nous sommes allés au cinéma avec ma famille, c’était pour voir le dernier dessin animé à la mode. Me paraît-il que maman pensait nous faire plaisir. Pour mon Continuer la lectureVoyage merveilleusement angoissant.→

Aussi loin que je me souvienne, aller au cinéma était une fête, une récompense. Depuis notre trou de campagne, avec mon père on préparait cet évènement comme on aurait préparé un mariage. Les programmes n’étaient accessibles qu’en ayant pris la peine d’aller acheter le journal. On le feuilletait. Il fallait bien choisir le film, on n’en verra qu’un seul ce Continuer la lectureL’engagement pour l’émerveillement→

En toute franchise, je crois que le cinéma nous donne à voir uniquement ce que l’on souhaite voir. Je n’ai pas de souvenirs concrets concernant ma première séance cinématographique, mais je devais certainement me trouver sur le canapé de mon salon, avec mon doudou entre les bras comme s’il s’agissait de la 8ème merveille du monde. Et je regardais. Je Continuer la lectureQuel cinéma?→

Je ne me souviens pas de mon premier ciné, en revanche, la télé m’a laissé des mémoires persistantes. Forcément, quand on est d’une famille immigrée, les parents regardent la télé qu’ils ont l’habitude de voir. Aujourd’hui, ça ne surprend personne de voir des films, séries ou émissions étrangères, mais « de mon temps, bande de petits flans », fallait installer la parabole, Continuer la lectureLa grande culture→

Je me souviens de ma première sortie au cinéma assez vaguement, je ne me souviens plus du film en question ni de ce que mes parents avaient acheté comme confiseries. En revanche je me souviens d’avoir été émerveillée par la grandeur du lieu. Le nom du cinéma m’avait également impressionné, j’avais l’impression que les personnes qui entraient dans ce bâtiment Continuer la lectureLa première séance.→

La première impression n’est pas le premier bouleversement. De ces deux instances, la deuxième est la plus raisonnée, et cette dernière nous permet souvent d’approcher la première. La plupart des premières impressions, étant dans un rapport de soumission dû à notre hauteur, alors encore maigre sur terre, nous laisse souvent indifférent. Voilà maintenant douze ans – j’en ai aujourd’hui vingt-deux- Continuer la lectureImpression première→

Mes souvenirs les plus forts de cinéma : une minuscule pièce. L’écran est abimé mais dispose d’un son de qualité. J’ai pour la première fois la direction, une télécommande. Je tourne très rapidement en rond. Je récite, j’apprends par cœur les dialogues, chorégraphies, mouvements, chansons, coups. Le film devient ma performance, je dois le connaître mieux que la veille, être en Continuer la lectureBoucles→

Je ne sais pas s’il s’agit de mon premier cinéma mais c’est le premier dont je me souviens. Gaumont Grand-Quevilly, année 2000, j’ai cinq ans. Je suis avec mon frère aîné qui a 18 ans de plus que moi et notre petite sœur, âgée alors de trois ans. J’ai déjà eu cette discussion avec elle, pendant ces moments où nous Continuer la lectureGaumont Grand-Quevilly→