Debout, et puis soudain plus. Et puis tu reviens de très loin, tu émerges à la voix d’un dont tu comprends peu à peu qu’il t’appelle, qu’il te parle, qu’il te regarde, qu’il te tient la main, qu’il la presse, qu’il te réclame. Il faut apparemment que tu reviennes, que tu reviennes là, là où ça parle, là où c’est Continuer la lecture
Archives de la catégorie : #01-Hors de contrôle
Le rire
C’est un moment de tension dans un trop plein de liberté. Une fraction de seconde hors du temps sur un visage défiguré par l’instant. Les zygomatiques crispés, les larmes débordantes, le corps plié dans un manque d’oxygène soudain.. Rien de moins convenable qu’un fou rire en société, bien trop sonore et bien trop incertain.
Frisson
Une force inconnue parcoure mon corps. Ce n’est ni le froid, ni la peur qui l’envahit, et pourtant il frémit. C’est une extraordinarité, une solitude face au temps. Qu’est-ce que j’ai pu oublier dont il se souvient, qu’il essaye tant de me rappeler ? Un souvenir lointain, onirique ? Ou est-ce qu’il créer et m’apporte des saveurs nouvelles ? Qu’importe, Continuer la lectureFrisson
combien de temps
des coups, des yeux qui te regardent mais qui ne te voient pas, le souffle qui gonfle et dégonfle ma poitrine, qui ne sert qu’à guérir mais je ne respire pas, des coups, je n’entends pas la colère, je n’entends pas le jour du ciel, il n’y a que le souffle qui entre et ressort, l’air qui m’étouffe, des coups, Continuer la lecturecombien de temps
Le silence ou le chant
Lorsque dans le coeur du coeur il n’y a plus rien, le cri de l’âme se jette dans les flammes de l’oubli. Les épaules se terrent, l’esprit se creuse, les anges passent et ne nous voient plus, puis les Hommes passent et ne nous aiment plus, puis soi-même on ne se perçoit plus. Alors je cris mais le cri n’est Continuer la lectureLe silence ou le chant
Chemin de fer
Une lumière, elle me pique, m’aveugle, dans l’obscurité glaciale, elle me noie de ses rayons. Elle pénètre dans le seul gouffre de mon corps resté ouvert ; c’est là qu’elle devient de plus en plus tranchante ; tout s’active autour, cavité comme un entrepôt où se déposent des choses, elles sont glaçantes et imperturbables, s’accrochent à ma chair, la tirent, la broient. Continuer la lectureChemin de fer
Vie
Silence. Un son loin, battement, battement, une pierre, encore, ça vit encore, un cri loin, une pierre. Cri circulaire. Un vide. Tête marche. Un bruit. Le vide le corps crevé. On marche. Sifflement creux. La peau poussière creuse. Une jambe une peau, là, qui roule, tu vois l’étendue muette de la peau tu effrites la peau tu effrites. On seule. Continuer la lectureVie
Bouleversement
Ne plus pouvoir bouger. Rester debout, le corps lourd, incapable de réagir, comme ancré dans le sol. Regarder sans voir. Écouter sans entendre. Parler sans émettre un son. Le cœur qui bat comme s’il allait sortir de la poitrine. La gorge qui se resserre empêchant l’air de passer. Les yeux qui saignent involontairement. Le ventre qui se déchire. Le vide. Continuer la lectureBouleversement
Destination inconnue
Je roule plutôt je me laisse porter. Partir pour fuir, fuir pour vivre! La destination m’est inconnue. Le paysage défile et mon passé avec. Faire le vide, oublier pour mieux recommencer. La peur me prend aux tripes. Puis quelqu’un s’arrête à ma hauteur. C’est l’anonyme qui me prend la main et me dit ne crains rien. Les questions se bousculent, Continuer la lectureDestination inconnue
Vide
Cri de panique. La vision se brouille.C’est une masse. Ce sont des formes.La gorge est sèche. Le cœur bat. Il bat trop fort.Le corps tremble. L’air ne vient pas.Les gestes sont bruts, vifs, trop indécis.On est perdu, on vacille, on chancelle.On tombe.C’est lancinant, ça transperce et ça pique.Pas de contrôle, c’est le vide.Tout est bancal, tout bascule.