autobiographies #08 | lieux et histoires d’eau

Deci delà, des eaux ; non pas de leurs turbulences mais de leur confluence ; ce point de latitude et longitude traçables ; ce point du parcours de deux eaux où, d’où qu’elles soient, se pénètre leur charroi de nord, de sud, d’est, d’ouest ; charroi de sols, charroi d’histoire et de chaos ; fatal, inéluctable ce point où la vie d’amont Continuer la lecture autobiographies #08 | lieux et histoires d’eau

autobiographie #08- Vide

Deux tasses à café vides posées sur la table; le café a coulé sur le rebord de la tasse laissant des traînées marrons sur l’immaculée blanche; le sachet de sucre que l’on a éventré, quelques grains égarés sur la surface plastifiée; une petite cuillère argentée en équilibre entre l’assiette et le bois de la table; un briquet bleu et un Continuer la lecture autobiographie #08- Vide

autobiographies #08 | chez eux

La porte donnait sur un couloir ; l’odeur de meubles anciens, d’humidité, de livres et de poussières ; le froid était aussi là l’hiver, ce froid des intérieurs ; on venait du dehors frigorifié ; arrivé chez eux à l’abri du vent, on était saisi par ce froid différend ; comme  si la déception de ne pas arrivé dans un espace chauffé descendait encore plus Continuer la lecture autobiographies #08 | chez eux

autobiographies #08 | on disait les F.

Migennes ; Laroche-Migennes ; peut-être une maison Bérard, en béton armé ; le docteur Jean F. ami de mon père ; plus qu’ami, compagnon de chambre à l’école de Lyon sur les bords de la Saône ; un Vosgien rencontrant un Auvergnat ; deux fils de paysans au sortir de la guerre ; de leur thurne, on voyait le fleuve ; leur fenêtre vue d’en bas pour le Continuer la lecture autobiographies #08 | on disait les F.

autobiographies #08 | intérieurs cuisine

cuisine 1 c’était au bord de la route, un champ couvert d’herbes, un pré ; des cèdres bleus couchés en désordre près d’un fossé au loin ; quand il n’y avait pas encore de constructions, la campagne quoi ; fondations en 1950 et pose du toit pour qu’il existe un intérieur ; surtout la cuisine ; manger se chauffer tresser l’osier en hiver ; odeur du Continuer la lecture autobiographies #08 | intérieurs cuisine

autobiographies #08 | pointillisme

Vert pâle ; un peu gris-bleu ; entre tilleul et céladon ; comme cette porcelaine soyeux ; comme une peau ; une seule fleur par panneau ; longue tige s’élançant du sol ; d’un vert plus foncé que le fond peut-être un rien plus jaune ; les cinq pétales de forme triangulaire  nacrées ; autour du petit soleil  formé par la boule jaune pâle du pistil ;  d’où jaillissent les Continuer la lecture autobiographies #08 | pointillisme

autobiographies #07 & #08 | autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

Tout le rouge était tombé ; faire la liste des rouges ; restaient les ors ; faire la liste des ors ; les os des arbres ne sont pas blancs ; les persistants persistent ; de la rubalise jaune souhaite contenir ; un éboulis déborde la chaussée ; ai claqué tôt la portière ; m’abritant de chutes ; passer au garage ; quatre saisons ; parallélisme exigeant révision ; forfait contrôle technique tout-en-un ; Continuer la lecture autobiographies #07 & #08 | autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

autobiographies #08 | tout ce que l’on voit sans bouger

En novembre, sur la table, un verre sans pied mais rond comme de cognac, utilisé verre à vin, liquide grenat affleurant ; le portable au cuir noir à l’étiquette qui en fait cahier à la couverture sage ; le mug à thé, pas de version française acquointante ; le vase en gros verre au col biseau offrant une fleur de bégonias rouge goutte Continuer la lecture autobiographies #08 | tout ce que l’on voit sans bouger

autobiographies #08 | vol d’oiseaux

Intérieur point virgule ; une cour; un palmier, des pavés inégaux blancs, texture comme de la craie; un muret; un pour poser une marmite chaude et chauffer de l’eau au réchaud à gaz, dans le soir tombant; une maison en ruine ; le corps de la maisonnette remplie de débris, de plâtre, de poutres, très encombré et qui donne sur 4 mètres Continuer la lecture autobiographies #08 | vol d’oiseaux

autobiographies #08 | mettre la clé sous la porte

Il y avait l’immeuble HLM qui piquait sur la route nationale côté cuisine; sur la voie ferrée côté chambres; il y avait le passage brinquebalant du train de 23heures47 épié soir après soir; il y avait sur les murs d’atroces papiers peints; des ramages roses dans la chambre des filles; jaunes dans celle des parents; il y avait le baromètre Continuer la lecture autobiographies #08 | mettre la clé sous la porte