autobiographies #07 | l’album de mes portes

Je ne me souviens pas d’une porte première, originelle, majeure –, mais tout à coup des portes ont surgi dans ma vie. De toutes parts. Aujourd’hui, j’habite une maison où il n’y a pas de portes en dehors de celles qui donnent sur le dehors. toute petite, je ne la vois pas, parce qu’elle est cachée derrière le mur du Continuer la lectureautobiographies #07 | l’album de mes portes

autobiographies #07 | de porte en porte

Dans la cour de notre petit HLM, les bandes de gosses allaient et venaient. La vieille dame du rez-de-chaussée avec ses cages à serins laissait toujours sa porte ouverte. La porte grise était maculée de graines séchées et de mie de pain laiteuse. C’était l’attraction des gosses, la porte de la vieille. Un jour, elle a fini par la refermer. Continuer la lectureautobiographies #07 | de porte en porte

autobiographies #07 | en voilà

Il y a la lourde et imposante armoire de la grand-mère. Trois portes dont l’une, centrale, est dotée d’une glace où se voir. Derrière ces portes, des draps blancs empilés sur plusieurs étagères, un gros sac en toile de jute dont je ne sais la contenance. Hors portée de ma main, des chapeaux étranges portant des fleurs, des oiseaux, des Continuer la lectureautobiographies #07 | en voilà

autobiographies #07 | Portes malheur

La porte de la chambre sourde dans laquelle, devenu le son, on n’entend plus que les battements de son coeur. Pièce massive de matériaux composites derrière laquelle on peut devenir fou si elle nous enferme—La porte imitation bois de la chambre du mari qu’elle conserve toujours entrouverte—La porte absente de la pièce commune a l’enfant et aux parents—La porte imbécile Continuer la lectureautobiographies #07 | Portes malheur

autobiographies #07 | croquer le marmot

Croquer le marmot. 1 Petit matin glacé devant la grille hollywoodienne d’une clinique de banlieue chic. Frigorifiés, on se penche sur la plaque. C’est vraiment là. On s’avance dans allée, qui nous rapproche peu à peu du cube de glace posé là-bas, au milieu du parc givré. Silence. On pourrait se dire que c’est beau. On ne se le dit pas. Continuer la lectureautobiographies #07 | croquer le marmot

autobiographies #07 | des cha-cha à la mer, points de suspension…

… de la porte de l’épicerie qui vendait des cha-cha trois par trois dans du papier doré… de celle d’une autre en haut de trois marches, accueils renfrognés de son épicier aux faux airs de Daniel Ivernay, le Daniel-Ivernay vendant cependant de son jambon blanc et de sa Valstar verte – non pas qu’à dix ans l’on en bût de Continuer la lectureautobiographies #07 | des cha-cha à la mer, points de suspension…

autobiographies #07 | groom

la porte de la 403 noire que je claque et qui t’écrase les doigts. la porte de la cave à r. derrière, un escalier tout noir et une odeur d’humidité vieillotte. à droite, le garde-manger. la porte du 102 rue thiers avec un petit rectangle de cuivre. le marteau carré et la poignée que l’on tirait pour annoncer notre arrivée. Continuer la lectureautobiographies #07 | groom

autobiographies #07 | mes portes.

La porte de ma chambre, blanche, simple, une poignée pas argentée mais couleur argent. un petit trou pour y mettre une clé que je ne saurai trouver et un autre petit trou au dessus de la poignée dans lequel devrait se trouver un clou qui ne cesse de s’enlever et que je ne recherche jamais. Toujours ouverte sauf pour la Continuer la lectureautobiographies #07 | mes portes.

autobiographie #07 | les pas de portes

La porte de devant donne sur la rue sans nom qui traverse le bourg. Séparée du goudron par une bande de terre accueillant cinq pétales hexagonaux en ciment vert : fleur de bienvenue. Large, pleine, en bois massif sombre, plus proche de l’acajou que du chêne, sans moulure ni plinthe, sans poignée non plus, marquetée comme un plateau de jeu, Continuer la lectureautobiographie #07 | les pas de portes