#40jours #21bis | Un héros dont vous êtes le livre

Étudiant, je venais très souvent travailler à la bibliothèque publique d’information, j’aimais fureter entre les rayonnages de littérature, de poésie, d’art, de cinéma et de photographie, j’emportais avec moi une pile d’ouvrages, une bonne dizaine à chaque fois, risquant à tout moment de les faire tomber, en quête d’une place assise et d’une table disponible. Je n’aimais pas trop à Continuer la lecture#40jours #21bis | Un héros dont vous êtes le livre

#40jours #23 | fantôme

Je sors du commissariat. Ni vu ni connu. Dehors des gens font la queue devant l’interphone. Pour entrer, il faut expliquer ce qu’on fait là. Pas facile quand d’autres oreilles indiscrètes sont à l’affut du moindre fait extraordinaire qu’ils pourront raconter ensuite. C’est comme l’hôpital, on est content quand on en sort. Je marche droit devant moi, sans savoir où Continuer la lecture#40jours #23 | fantôme

#40jours #19 | est-ce qu’on peut ?

Dans la salle les visages marqués les visages ridés, ça chuchote elle est si jeune, le corps bouge la salle d’attente pleine d’attente pleine de maladie qui ne veulent plus se lire les malades espèrent, les cheveux ras les yeux dilatés. Le jeu des chaises musicales rendez-vous anesthésie et puis l’interne et l’infirmière (c’est toujours des femmes) finir chirurgiens professeurs Continuer la lecture#40jours #19 | est-ce qu’on peut ?

#40 jours #23 | Ville-Roc droit devant

C’est une avancée de granit tout en coquelicots noirs Tannée par le râle des dingues, vagues géantes Propulsées folles dans la ville Vois par la peau vois par la bouche Son calvaire de roches – et l’or aux dents ! Pointant des ongles sales vers l’altière Angleterre Les marins s’agenouillent dans le tournis des têtes Ah le froid toujours le vent Continuer la lecture#40 jours #23 | Ville-Roc droit devant

#40jours #20 | donne à voir

tu images tu intérieur tu donnes pierre prières de glacistu gestes claire image girafestu toi sous toit tu main glisse sur la peautu intérieures photos tu quatre sur le banctu ne pas bouger ancien photographiquetutoies l’asile plus toi ton corpstu craches ton exprime ton retombe sous toitu donnes tourne combatstu photos intérieurs extérieurstu filmestu donnes tripes et boyauxtu murs projection Continuer la lecture#40jours #20 | donne à voir

#40jours #22 | seine et marne

Par la fenêtre, une cour intérieure, généralement rien n’est visible, à part le travail du gardien : sortir les poubelles, mettre la musique à fond, de vieux disques année 60 toujours les mêmes, une voix de femme assez mélo, peut-être Dalida c’est bien possible, et dans la voix qui s’élève, caisse de résonnance, il balaie et balaie, chante un peu parfois. Continuer la lecture#40jours #22 | seine et marne

#40jours #17 | ici c’est déjà partout

Ce qui l’attend : fruits trop mûrs, bonnes affaires. Faut avoir l’œil, elle en a une bonne paire, constamment écarquillée, prête à capter. Entre midi et deux, pas décidé, jusqu’au marché, même quand il pleut. Va et revient les bras chargés de sacs remplis. Cheveux trempés, elle remplit le frigo, raconte à celleux qui passent des histoires. Son équipe gronde pour Continuer la lecture#40jours #17 | ici c’est déjà partout

#40jours #22 | au carrefour des ans

Imaginons que les caméras de surveillance aient pu contrôler ce carrefour, disons depuis cent ans. C’est le croisement entre la rue Pointe-Cadet et la rue Léon Nautin que beaucoup appelaient rue du Chambon. C’est un carrefour de pas grand-chose, les deux rues ne sont pas très larges, et se prolongent l’une et l’autre de chaque côté de leur jonction. Disons Continuer la lecture#40jours #22 | au carrefour des ans

#40jours #23 | je vais tout droit

Du centre de la place Jean Jaurès vers le sud. En miroir :  deux fontaines – des brasseries avec des terrasses en plastiques. Dès le burger King des vélos des cabas deliveroo des visages d’hommes penchés sur des téléphones – puis ça reprend des restaurants des terrasses en vis à vis.  Au début de l’avenue un bricomarché. Des arbres tout Continuer la lecture#40jours #23 | je vais tout droit