#40jours #07 | Station Ottaviano

Ce que j’avais vraiment vécu ce jour-là me semble ne pas vraiment m’appartenir. J’avais marché dans tous les sens puis quitté les rues surpeuplées de la grande ville, j’avais ingurgité bière et pizza sur pizza, celles d’un minuscule restau connu des seuls Italiens derrière le Vatican dans un quartier populaire. Il s’était mis à pleuvoir, la nuit commençait à tomber, Continuer la lecture#40jours #07 | Station Ottaviano

#40 jours #25 à un siècle de distance deux enlèvements, Lissieu sur le devant de la scène

Claude Lacrotte est né en 1836 à Lissieu, fils de Jean Claude Lacrotte et Marie Bointon. Célibataire, il vit à la Roue comme ses frères Jean Léonard et Guillaume où leur père s’était installé comme vigneron maître valet de M. de Charrin venant de Ternand. Les parents sont décédés ainsi qu’un autre frère, François mort à 32 ans. Le 7 Continuer la lecture#40 jours #25 à un siècle de distance deux enlèvements, Lissieu sur le devant de la scène

#40jours #23 | dans sa chair sang os

Rejoindre la mer comme une urgence. Qui la saisit là au cœur de la friche. Urgence viscérale. Porosité de l’espace. Traversée du figuier maudit de part en part écorce fibres du bois dans sa propre chair sang os. Douceur de la sente d’herbes folles sous le pied coupant de la tôle dans la chair goût de rouille dans la bouche. Continuer la lecture#40jours #23 | dans sa chair sang os

#40jours #23 | les arrière-salles du Nobel

Certains s’endorment dans les discussions de l’Académie suédoise, salon du Comité Nobel où P. S. -les compte-rendus du secrétaire perpétuel s’obligent à un certain anonymat- tente de faire valoir son idée de transition vers un prix Nobel de cryptérature. S. S. s’est réfugié dans les toilettes où il s’asperge abondamment d’eau fraîche, s’amusant au spectacle des gouttes qui ont du Continuer la lecture#40jours #23 | les arrière-salles du Nobel

#40jours #25 | l’écho d’alger

Ma grand-mère a conservé la coupure de journal. Quelque part, oui, mais où ? Il faudrait chercher, fouiller dans les placards – ce n’est pas pour aujourd’hui. Ma tante qui est l’héroïne de cette histoire en a une copie, oui, mais où ? Il faudrait chercher, fouiller dans les placards, etc. Et personne pour se souvenir de la date. De l’année, si : Continuer la lecture#40jours #25 | l’écho d’alger

#40jours #03 | Kafka

La Belgique est le pays du surréalisme et de l’autodérision. Vous avez besoin d’un exemple pour étayer cette affirmation ? Au plein coeur de Bruxelles, au milieu de sièges, de bâtiments administratifs et d’institutions politiques, se trouvent le Kafka. Ce dernier – nullement indiqué par un quelconque panneau ou écriteau – est entièrement dédié à … la simplification administrative. Eh Continuer la lecture#40jours #03 | Kafka

#40jours #25 | Blessing Matthews

Du belvédère, la vue est plongeante sur le cours de la Durance, rétrécie, resserrée entre la falaise d’un côté, le village de l’autre plus haut. Un lieu neutre, terne, tonalités de vert déclinées à l’infini, dans l’eau, dans les prés, les arbres. Le barrage EDF construit au début de 20ème siècle se dresse en son milieu, murs de béton, bief Continuer la lecture#40jours #25 | Blessing Matthews

#40jours #23 l sortie de ville

Prépare-toi il est l’heure. Les escaliers tu connais tu dévales la cour les pavés le garde le haut portail. Ville. Cette fois-ci aujourd’hui tu vas courir. Prépare-toi. Tu cours la ville sans trottoir terre rouge sors passe les voitures les grosses celles qui polluent passe les dépasse les écrase tu tournes. La route tu cours tu as vu les grilles Continuer la lecture#40jours #23 l sortie de ville

#40jours #25 | traces

Ça s’est passé pas loin. Il y a eu un article dans le journal. Ça a laissé des traces, traces bien réelles dans la matière du monde et dans la géographie de la mémoire, ça a planté ses griffes, rayé la carrosserie, empreint la pierre du parapet. Le souffle s’accélère à les observer, comme un suspens vertige mal au cœur Continuer la lecture#40jours #25 | traces

#40 jours #25 | pas se faire des histoires

La terre remuée. Du sable imprégné d’huile sur l’asphalte. Le flanc chauve de la colline. La mansarde à ciel ouvert. Un chien égaré flaire le sol. L’eau immobile. Des fleurs. Fraiches. Fanées. Fraiches. Fanées. Fanées. Des fleurs en plastique blanc. Un poteau électrique cerclé d’un anneau de fer. Des roues passent exactement à cet endroit. L’épicier compose sa devanture avec Continuer la lecture#40 jours #25 | pas se faire des histoires