#40 jours #26 | elle, avec ses gosses dans les bras

« À Saint-Etienne, vingt-sept mineurs sont tués dans une terrible explosion de grisou » Au Bardot, j’y suis été le lendemain, le 19 octobre. Après j’ai acheté Le Petit parisien du 5 novembre. Les Parisiens, il leur faut du temps. Mais moi, j’étais là le 19. Les traces des roues dans la gadoue, il y en avait plein. Il avait fallu pousser les ambulances Continuer la lecture#40 jours #26 | elle, avec ses gosses dans les bras

#40jours #26 | le mec du mobile home 24

Il habite au mobile home 24. On ne peut pas dire qu’il vient pour les vacances, il est là à l’année, tarif adapté, pour les permanents. Avant il était au HLM du Grand Tour, les belles années, un F4. Petites pièces mais trois chambres quand même. Quand elle est partie ça c’est gâté. C’est vrai qu’il s’est mis à passer Continuer la lecture#40jours #26 | le mec du mobile home 24

#40jours #26 | hier comme aujourd’hui

Aujourd’hui il traverse la place, comme tous les jours, pour s’acheter une formule sandwich/dessert/boisson, à la boulangerie près du Théâtre. Il aime bien la vendeuse. Elle est souriante. Lui timide, alors il ne fait que demander ce qu’il veut acheter. Sans rien ajouter. Enfin si, parfois il s’offre une pâtisserie en plus de la formule. Elles ne sont pas grosses Continuer la lecture#40jours #26 | hier comme aujourd’hui

#40jours #25 | un banal fait divers

Quelque chose d’excitant.  Voilà ce que Guillaume s’était imaginé en arrivant devant l’immeuble du crime.  Une banderole de flics, pour montrer leur venue sur les lieux, quelque chose pour dissuader de s’approcher trop près du mur ou d’essayer toutes les sonnettes, histoire de fouiner en devinant quel était le nom de la victime – rien n’avait été précisé dans l’article Continuer la lecture#40jours #25 | un banal fait divers

#40jours #25 | orage magnétique

Chaque jour à partir de novembre est fait d’hiver et tord-boyau. Tu trembles sur les quais, terminus tout le monde descend. Dégueulasserie la souffrance, j’t’en foutrerais moi des douleurs t’as pas vu la sienne du type là-bas. Par-dessus le fleuve et par-dessus les rails, les gens tombent où nous passons, les aubes à blêmir sur les quais, suite à un Continuer la lecture#40jours #25 | orage magnétique

#40 jours #19 | À plus dans le bus

Quand derrière la vitre il pleut. Les écouteurs dans les oreilles. Le doigt sur le Walkman. Une averse. Une pluie de rien en plein soleil. Une pluie au goutte à goutte sur la vitre. À finir quand même par diluer l’entrée du lycée. Le goudron qui noircit. Le trottoir rouge. Le coup de vent qui balaie le caniveau. Des feuilles Continuer la lecture#40 jours #19 | À plus dans le bus

# 40 jours # 25| fractures

Elle est strictement la même qu’hier. La soirée était fraîche et elle avait déplié le foulard coloré qui retenait ses cheveux  pour en recouvrir ses épaules. Les boucles épaisses roulaient autour de son visage en vagues dorées à chaque fois qu’elle riait. J’ai eu envie de l’embrasser. Puis lorsqu’elle s’est aperçu de l’heure, elle s’est levée en hâte, et elle Continuer la lecture# 40 jours # 25| fractures

#40 #25 La petite fille de la piscine municipale du coin

Dans l’eau, pas de traces. Il n’y a même pas eu de sang, ce jour-là, et s’il y en avait eu, il aurait été nettoyé par le système de filtration…Elle observe les baigneurs insouciants. Ils ne voient qu’un espace de détente-certes minimaliste, c’est la piscine du coin, mais on s’en contente-, un simple rectangle, pas de SPA-sauna- jacuzzi. Juste une Continuer la lecture#40 #25 La petite fille de la piscine municipale du coin

#40 jours #20 | Plonger du rebord du toi

Le temps donne tant qu’il reprend et redonne puits sans fond qui jamais ne se ferme jamais ne se tient ne se laisse saisir mais toujours donner encore de ce qui peut se dire même si tout fini par s’oublier errer seul paumé et dans le creux de la main ouverte tendue où s’inscrivent les lignes rides et où niche Continuer la lecture#40 jours #20 | Plonger du rebord du toi