#40jours #30 | nuits magnétiques

Dans votre nuit renversée, une zone morte sort de sa torpeur caressante et irrationnelle, l’étincelle d’une peur. Le voile opaque se répand sur un halo de lueurs fugaces qui soupirent dans les branchages rasant les hautes feuilles. Toute l’ossature craque propage l’inquiétude au centre du quartier sourd, prompte adhérence des regards vers le rond-point spectral traversé de volutes sodium. Les Continuer la lecture#40jours #30 | nuits magnétiques

#40jours #28 | acheter des œufs

Un matin sur deux, je mange des œufs. A la coque, mollets, au plat, en omelette, brouillés ou durs. Incontestablement je les préfère à la coque avec des mouillettes. J’ai lu quelque part que la tyrosine : un acide aminé présent dans les œufs, permet de stimuler la vigilance et la motivation dès le matin. Ce qui est sûr, c’est qu’ils Continuer la lecture#40jours #28 | acheter des œufs

#40jours #31 | le métro

Lui, il est dans la rue. Poussé par la foule, il commence la descente, des escaliers gris, une rampe marron. Il croise des gens qui montent, il a devant lui une masse de dos. Il est pris dans un courant. Il arrive dans un couloir étroit, les murs sont carrelés de petits rectangles blancs. Il avance d’un pas rapide, il Continuer la lecture#40jours #31 | le métro

#40jours #30 | Earl William Holt ( tu feras des photos invisibles)

Tu nais en Amérique un 29 juillet 1892. Tu meurs le 6 janvier 1930 d’une hémorragie cérébrale à l’Hôpital civil d’Ixelles: 61 rue du cygne en Belgique. Tu as 37 ans et 5 mois. Le sang envahit ta tête. « decedent was indigent at the time of is death and left nothing but a few warm clothes » Tu laisses quelques vêtements Continuer la lecture#40jours #30 | Earl William Holt ( tu feras des photos invisibles)

#40 jours #28 | billet de train dans un bus

L’art d’acheter un ticket de train dans le bus qui mène de l’aéroport à la gare sur l’application de la SNCF en tenant sa valise à roulettes tandis que le bus file sur l’autoroute en direction de Paris, le bus à accordéon a pris sa pleine vitesse. Cela consiste à appuyer des deux genoux sur la valise afin qu’elle n’écrase Continuer la lecture#40 jours #28 | billet de train dans un bus

#40jours #30 | se cacher du monde

Un Endroit Idéal Pour Se Cacher, des toilettes publiques, une porte cochère, un cul-de-sac assez sombre pour tenir les badauds éloignés. Tu arpentes les rues environnantes à la recherche d’un endroit où t’en faire une au plus vite. Une petite ligne, un trait, vie fait pour la route. Happé par l’urgence, tes jambes s’agitent toutes seules. Tu n’as pas besoin Continuer la lecture#40jours #30 | se cacher du monde

#40jours #03 | où est-ce rue Billie Holiday ?

Rue Billie Holiday, Montpellier. Blocs d’immeubles bas, de trois étages, disposés autour de places de parking et d’un parc pour enfants. Des pins apportent un peu d’ombre. Il doit être tôt le matin, le parc est vide. Seul un homme est visible, se dirigeant vers une entrée d’immeuble, en blouson de cuir marron et jeans. Il semble qu’un masque soit Continuer la lecture#40jours #03 | où est-ce rue Billie Holiday ?

#40 jours #30 | minimale attitude

Il fait trop chaud pour faire l’amour consentement mutuel contentement partagé dans la nuit sans se toucher les yeux fixés sur le triangle d’été murmurer ton nom à Deneb, Altaïr et Véga Il fait trop chaud pour écrire et si l’étoile n’existait plus à l’instant où sa lumière nous parvient quel sens y aurait-il à écrire que je lui murmure ton nom Il fait Continuer la lecture#40 jours #30 | minimale attitude

#40jours #31 | Le télescope du gardien de cimetière

Film muet en 7 Plans. Monsieur Arsène Gazoduc vient de prendre son poste de nuit au Cimetière Loyasse. Gros plan sur son trousseau de clés qu’il agite devant la serrure du portail principal. La caméra filme par l’arrière ses pieds qui le mènent vers un mur mal éclairé. Elle remonte jusqu’au boîtier de l’alarme qu’il est en train de désactiver Continuer la lecture#40jours #31 | Le télescope du gardien de cimetière

#40jours #30 | fragmentaires

Beauté qui habite la ville n’a pas d’adresse pas de lieu où résider elle erre par les rues visible seulement les nuits assez noires pour illuminer les rêves. La nuit sœur de beauté habite la ville chaque trottoir sous chaque lampadaire laisse trace de passage contre une aumône aux vents. Beauté des façades sans charme usées de pluie comme larmes Continuer la lecture#40jours #30 | fragmentaires