#40 jours #32 | loin, très loin

Londres bien avant Dublin. Parce que Conan Doyle bien avant Joyce.Mais loin, très loin, la modeste rue du quartier italien. Elle avait un nom qui pouvait faire penser à l’Egypte alors qu’il n’en était rien. Pour lui, loin, très loin, les livres n’étaient pas des livres sur les étagères de son grand-père typographe. Des leviers, des boutons à presser, des Continuer la lecture#40 jours #32 | loin, très loin

#40 jours #33 | La Défense, RER, un matin

Dans la foule dense de La Défense, il est saisi d’effroi. Autour de lui des hommes en costume-cravate, des femmes en tailleur marchent, vite, très vite, certains montent les escaliers roulant au lieu de se laisser porter. Lui, il ne bouge plus. On le bouscule. Il ne bouge pas. On passe à sa droite, à sa gauche. Il est saisit. Continuer la lecture#40 jours #33 | La Défense, RER, un matin

# 40 jours #31| dériver

ça glisse sur l’émeraude du canal – entre la forêt de mâts – traverser le brouillard – la brume plutôt – tout se voile puis se dévoile – escalier de pierre moussu en bordure du canal – de la verdure entre les blocs de marbre – le houppier d’arbres inconnus – de blanches colonnes en ogive – des lustres suspendus Continuer la lecture# 40 jours #31| dériver

40JOURS #31 L’équipe de nuit

Au loin, sur le sentier caillouteux, dans la profondeur de la nuit, trois silhouettes s’en vont d’un bon pas. Les deux hommes devant, la femme aux pieds. Ça porte un long paquet blanc qui se détache longtemps, même quand les silhouettes se sont confondues avec l’ombre des arbres. Continuer la lecture40JOURS #31 L’équipe de nuit

#40. # 31. Rencontres de nuit.

Il tombe des trombes d’eau, on le voit descendre de sa voiture déjà imper mouillé s’arrêter à un  distributeur lumineux il relève la tête quelqu’un, qu’on ne voit pas doit lui parler, qui passe dans le cadre et lui tend un verre d’eau. Il mange et boit rapidement et file, trop vite, les lumières défilent portes fenêtres magasins déjà fermés, Continuer la lecture#40. # 31. Rencontres de nuit.

#40jours #19 | en transit

Salle d’embarquement. Moquette rouge lie-de-vin. Traces des roulettes des valises sur le sol en impression plus foncée. Corps en attente. Le temps s’égrène dans l’espace : destination après destination sur le tableau des départs. Concentration des corps avant dispersion. Elargissement des langues. Corps immobiles. Corps en mouvement dans le va-et vient de cet espace où rien ne demeure, où rien ne Continuer la lecture#40jours #19 | en transit

#40 jours# 31| muet

Tu la reconnais ? Je ne sais pas. Il y a beaucoup de bruit dans l’image. Du grain. Ce n’est pas une image numérique. Ils n’ont pas pris une pellicule assez sensible. Il n’y a pas de pellicule ni de caméra c’est filmé avec les yeux. Qui filme ? Elle ou lui. Ça n’a pas tant d’importance. L’image bouge beaucoup. On dirait que Continuer la lecture#40 jours# 31| muet

#40jours #31 | ce serait…

Ce serait un trajet en bus la nuit dans la Ville. La Ville. Faite de toutes les villes qui auraient compté pour toi. Réelles ou imaginaires. En bus car ça ménage des cahots, des arrêts, des démarrages poussifs, des ralentissements, des accélérations. Objectif contre la vitre. Ville filante. Surimpressions visuelles. Colorées. Géométries variables. Lignes de fuites. Verticales. Horizontales. Qui ne Continuer la lecture#40jours #31 | ce serait…

# 40 jours – # 32 | Souvenirs de papiers

Une ville au bout du monde, des rues de boues, des maisons en bois, et l’océan pacifique qui empêche toute fuite en avant.Le début du 20e siècle, la pauvreté du sud des États-Unis, de pauvres gars pas très malins, qui traînent dans les quartiers pauvres, les rues en terre battue poussiéreuse.Los Angeles, une ville sans fin, le jazz, les junkies, Continuer la lecture# 40 jours – # 32 | Souvenirs de papiers

# 40 jours – # 32 | la ville cracheuse de feu

A tourner depuis des heures dans l’enclave réservée aux immeubles, on pourrait croire qu’il est aisé de se perdre. Le soleil te suit à la trace, percute ton front maigre auréolé de gouttes, ton dos souffre sous le poids du sac, et tu glisses d’un boulevard à l’autre, les yeux percés de lumière. Cela fait trois heures que tu attends Continuer la lecture# 40 jours – # 32 | la ville cracheuse de feu