#40jours #30 | Parce que saoul la ville se dilue

Sa robe est pourpre et sale. A demi-nue elle fait l’effet d’un personnage de bande dessinée, Jane défraîchie au corps tanné, légèrement courbé. La poitrine est creuse sous le lambeau de tissu qui lui sert de robe. Elle n’a pas de canne mais sa démarche suppose la canne. Elle se déplace péniblement, mais le mouvement raide suggère la souplesse et Continuer la lecture#40jours #30 | Parce que saoul la ville se dilue

#40 jours #27 | un vrai joyau

J’ai fait sa connaissance un soir de mai. Que fais-tu là ? Je te dérange ? Je fais du bruit ? Oui je vois bien que je te dérange ? Tu habitais là-bas de l’autre côté de la ville ? Tu traversais  en vélo ? Non bien sûr ce n’était pas dangereux . Tu venais là ? Je sens bien que je te dérange. Tu préfères le Continuer la lecture#40 jours #27 | un vrai joyau

#40 jours. #06. En Yougoslavie

Elle est partie sur le terrain. Il montre la carte épinglée sur le mur. Une zone délimitée en rose. Lui, c’est un ami de la famille, photojournaliste, motard, boiteux. Elle, c’est une jeune femme qu’on avait croisée chez lui quelques jours plus tôt. Le terrain, c’est la Yougoslavie. Je ne me souviens pas du reste de la conversation. Juste d’une Continuer la lecture#40 jours. #06. En Yougoslavie

#40 jours #32 | s’échapper de la ville ?

Mes souvenirs de ville dans mes lectures sont tellement lacunaires. S’échapper de la ville ? Peut-être la ville est-elle partout ? Je ferme les yeux et fouille dans les pages. Elles tournent les pages. Elle m’évente. Des zooms la repoussent. Cela s’ouvrirait sur des sons de trompes, un survol peplumesque sur une cité où descendrait Athéna pour susurrer à l’oreille ou apparaitre Continuer la lecture#40 jours #32 | s’échapper de la ville ?

#40 jours #33 | seuls les loups hors la peur

L’odeur dans les ruelles, le crépitement des branches dévorées, puis de la fenêtre, les flammes proches, les pans de terre en cendre, et tout le monde sait, toi non, qui est le pyromane : effroi. Les enfants sont comme chez eux dans le bar des mafieux, le patron leur sourit, accueille chaleureusement tout le monde, les enseignants y emmènent pour Continuer la lecture#40 jours #33 | seuls les loups hors la peur

#40 jours #32 | fugaces

Fugaces et incertaines les images. Celles d’un banc. Ici dans un parc à Moscou, là le long du canal st Martin à Paris. Deux hommes assis. Ici, qui ont à voir avec la littérature, là deux employés copistes. Et, une route à quatre voies, pont au-dessus d’une grande ville au Japon, les voitures arrêtées, heure de pointe, descendre au niveau Continuer la lecture#40 jours #32 | fugaces

#40 jours #33 inquiétude et effroi

Elle déverse sur des bouts de papier tous les malheurs du monde. Elle enfouit ses terreurs dans les fentes du mur de pierre pour alléger son cœur. Elle écrit ce que son cœur ne peut plus supporter.* L’horreur amoncelée qui glisse dans l’indifférence. Inquiétude. L’insouciance de ceux qui croient que le monde s’arrête pour leur faire plaisir. Inquiétude. Les consciences Continuer la lecture#40 jours #33 inquiétude et effroi

#40 jours #05. Visite non guidée

Pénétration dans un salon, à droite à mi-hauteur, sur fond de mur blanc cassé, un cadre au bois patiné, un paysage dedans (combien de fois l’ai-je regardé et je ne m’en souviens pas), quatre fauteuils en osier recouverts de coussins matelassés à fleurs, dominante rouge et vert, autour d’une table basse rectangulaire, le tout posé sur un tapis aux teintes Continuer la lecture#40 jours #05. Visite non guidée

#40jours #31 | cap vers l’Opéra

debout derrière Lucas, sur sa nouvelle trottinette électrique, vitesse 30km/h, 65km d’autonomie. Cap vers l’Opéra! Les yeux grands ouverts, attentive, je ne veux rien perdre de notre escapade (de toute cette matière, cette récolte que je pourrais utiliser dans un prochain texte). On descend la rue du fg du temple, les pavées nous secouent, je m’accroche à lui, mes deux Continuer la lecture#40jours #31 | cap vers l’Opéra

# 40 Jours # 33 | genres

non mais pourquoi pas l’oubli ? Il y a eu cette dame Ebru Timtik – avocate des droits de l’homme (on lit bien), pour cette profession elle a été emprisonnée, elle a entamé une grève de la faim pour qu’on lui accorde un procès – le pouvoir s’est tu. Au deux cent trente huitième jour de cette grève, Ebru est Continuer la lecture# 40 Jours # 33 | genres