#40 jours #34 | les enfants du balcon

Parce que leurs balcons se touchaient, ils s’étaient connus et ils s’étaient jurés de ne pas se quitter. Dans la rue tout en bas, on entendait rouler les carrioles, il y avait aussi des automobiles qui passaient et des  passants, chacun avec leurs fumées. C’était une rue froide, très animée. Gaie. Le marchand de charbon leur offrait des bonbons quand Continuer la lecture#40 jours #34 | les enfants du balcon

#40jours #35 | Dans notre atelier on peint continuellement

Dans notre atelier de peinture on peint continuellement à partir des idées que nous propose le professeur. Hier, vendredi, l’idée du jour était de peindre entre les pensées. Nous nous sommes donnés rendez-vous vers 9h30 et nous avons peint jusqu’à 17h00. Il s’agit en premier lieu, de bien comprendre l’idée proposée, ce qui n’est jamais aussi simple qu’on pourrait le Continuer la lecture#40jours #35 | Dans notre atelier on peint continuellement

#40jours #34 | l’enfant et le perroquet

L’enfant fait du vélo dans la grange. Il n’a pas osé enlever les petites roues. Dehors, il pleut. L’enfant zigzague un peu, il freine beaucoup, il y a trop peu de place pour aller vite, il ne faut pas rouler sur l’herbe, il ne faut pas renverser ce bidon avec des clous dedans et ensuite crever les pneus du vélo, Continuer la lecture#40jours #34 | l’enfant et le perroquet

#40jours #34 | rencontre

J’avais une vingtaine d’années, tout au plus et vivait encore chez mes parents dans une bourgade proche de Hoorn. Marla, ma petite copine vivait dans un quartier proche du mien, mais déjà périphérique, isolé, à la lisière de la ville. Je lui rendais souvent visite avec son accord, ce n’était qu’à quelques kilomètres de voiture. Un soir, en rentrant du Continuer la lecture#40jours #34 | rencontre

#40jours #35 | Comment t’épelles Paris?

1984, Fête de la musique à la Bastille, à l’angle du boulevard Richard Lenoir, on entend le chanteur , « ça s’appelle Paris, P.A.R.I.S., Paris mec, écoute, c’est la plus belle ville du monde, qu’est-ce que tu veux faire d’autre? Allez à la campagne pour torcher des porcs et te faire mettre par les coqs à six heures du mat’? » La Continuer la lecture#40jours #35 | Comment t’épelles Paris?

#40jours #34 | tempête

La croûte sous le sol avait tremblé. Et quelques lézardes étaient apparues sur les maisons. En haut de la colline, une petite barre d’immeuble éclipsait la forêt derrière, à perte de vue des pins. Une large fissure parcourait de haut en bas la structure massive comme disjointe en deux immeubles. Au quatrième étage, elle passait sur le côté gauche de Continuer la lecture#40jours #34 | tempête

#40jours #35 | Esprit de ruche

Dans notre ville, on bâtit continuellement kafka Dans notre ville, on bâtit continuellement Ne nous demandez pas de suivre tous les chantiers, nous ne faisons que notre part d’abeille entre friches et démolitions. Nous n’avons plus de place pour fabriquer nos maisons collectives. Nous squattons en permanence et déménageons au gré des expulsions violentes. Certains bobos bios veulent nous installer Continuer la lecture#40jours #35 | Esprit de ruche

#40jours #33 | inquiétude effroi

un homme au café avec sa fille de dix ans, elle joue sur le téléphone qu’il lui prête pour qu’elle s’occupe pendant qu’avec un copain ils boivent de la bière, chacun sa tournée à la tienne à la mienne hahaha, il est 11h du matin, inquiétude | Passer sous un échafaudage qui couine, inquiétude | elle l’appelle ma crotte, mon Continuer la lecture#40jours #33 | inquiétude effroi

#40jours #34 | sans eux

Cela faisait déjà un certain temps qu’ils cherchaient où passer la nuit. Mon père conduisait, ma mère à ses côtés, moi assise à l’arrière de la voiture tel un paquet ou une enfant unique qui s’ennuie.   Lors de ces vacances en Bretagne, à la fin des années 60, des champs d’artichauts bordaient les routes et d’énormes bosquets d’hortensias bleus Continuer la lecture#40jours #34 | sans eux

#40jours #34 | le grenier

Seule. Une semaine déjà de vacances d’été, et la chaleur qui commence à s’intensifier sous ce troisième étage. Au-dessus, un grenier et le toit. Seule, emprisonnée d’ennui, de silence, de ce vide qui ronge l’esprit. Elle a déjà lu trois fois un Club des Cinq qu’elle va finir par connaître par cœur. Fait trois ou quatre pages d’un cahier de Continuer la lecture#40jours #34 | le grenier