#40jours#37# Bleus

Je ne comprends pas. Je ne me comprends pas. Je n’aime pas le bleu et pourtant je viens voir, revoir, encore et toujours, tel un pèlerinage esthétique, le « Triptyque Bleu I, Bleu II, Bleu III » de Joan Miro. Sans doute n’y a t-il rien à comprendre, rien à décider, rien à choisir, seulement à accepter. Vivre cette attraction, cette histoire Continuer la lecture#40jours#37# Bleus

#40jours#37 / emei shan

L’arrivée a-t-elle une importance ? pas toujours dit. La reconnaissance dicte souvent la soif d’arrivée. On entreprend pour gagner. Peut-être suffit-il de décaler le regard du gain réel. Peut-être le sait-on des années après, peut-être jamais. Est-ce l’autre qui dicte l’important ? Je ne me souviens rarement de l’arrivée, je me souviens du moment et de l’avant puis je me Continuer la lecture#40jours#37 / emei shan

#40 jours #38 | Frontières de 2666

Dans leur ordre d’apparition, les frontières dans 2666 de Roberto Bolaño. Sans autres commentaires que leur énumération « Ensuite il pensa à la journaliste d’Il Manifesto et il trouva curieux qu’elle soit allée au Chiapas, qui se trouve à l’extrême sud du pays, et qu’elle ait fini par écrire sur les événements du Sonora qui, si ses connaissances en géographie ne Continuer la lecture#40 jours #38 | Frontières de 2666

#40 jours. #36. Dans un cimetière déplacé.

Il m’est arrivé d’aller marcher tranquilement dans ce cimetière qui est là où il ne devrait pas être. En s’approchant avec une extrème prudence, il arrive qu’on entende les morts parler. Les noms ont été changés pour respecter l’anonymat des personnes de ce lieu, qu’ils ne viennent pas après nous chercher des noises ou nous épouvanter. Philippe Van der Frut. Continuer la lecture#40 jours. #36. Dans un cimetière déplacé.

#40 jours – # 35 | imprécation

Les gens tombent des toits, les gens tombent des heures, des chiffres, des agneaux blessés avec leur sang qui monte aux gencives, les gens tombent des toits toujours trop hauts, et tu fulmines mon dieu de ne pas avoir bâti assez d’arènes, de cirques, d’opéras baroques, de tuiles géantes où glisser dans des ballets d’eaux tièdes, de ventilateurs et d’éoliennes Continuer la lecture#40 jours – # 35 | imprécation

#40 jours #37 | pérégrin

Lorsque le désir intense de retourner à un endroit — qui ne subsistait que dans la mémoire, se faisait sentir avec force, jusqu’à poser un pas devant l’autre, dans l’immédiateté du désir de voir, avec une certaine appréhension mêlée, toujours de curiosité — le lieu allait disparaitre ou être transformé. Un appel intérieur. Dans les collines des hauts d’Aix-en-Provence, au Continuer la lecture#40 jours #37 | pérégrin

#40jours #37 | Lointain horizon

Tous les ans depuis quelques années nous revenons régulièrement en famille à Édenville, avenue de la plage à Carolles où Caroline a vécu lorsqu’elle était enfant. Elle y retrouve tous les étés et ses souvenirs d’enfants, et les enfants devenus adultes qu’elle y côtoyait, la maison de son enfance, L’îlot, et la plage et la dune de son enfance. La Continuer la lecture#40jours #37 | Lointain horizon

#40 jours #36 Les chrysanthèmes de chez Game Vert et la tombe de Lozère.

urquoi les morts sont-ils si souvent enterrés loin de chez eux, dans ce chez eux qui n’était plus le leur, selon l’inflexible loi du caveau familial. Retour aux racines, quelle connerie.  Alors, comme lui, ils reposent à des centaines de kilomètres de ce qui fut leur endroit de vie. Peut-être que c’est pas plus mal, au fond, de reléguer ses morts Continuer la lecture#40 jours #36 Les chrysanthèmes de chez Game Vert et la tombe de Lozère.

#40jours #34 | Sous la voûte

Le quartier est silencieux. Il fait nuit. La fenêtre donne sur la grande façade rouge. Au matin, les passants se pressent vers la gare routière. Les bus se déversent sur le boulevard. Avant le matin il y a le vrai matin, le premier matin. De la fenêtre j’entends monter le chœur des oiseaux. Je ne les vois jamais. Je ne Continuer la lecture#40jours #34 | Sous la voûte