#40jours #36 | mort pour la France

Bruley Léon 169ème Régiment d’infanterie, mort pour la France au Bois-Le-Prêtre le 6 mai 1916 à 33 ans |Sophie, vient voir il y’en a un qu’est mort à Bois-Le-Prêtre !Non? tu déconnes ? T’es sûre ? T’es sûre ? Ah ouais. Ça alors, ça alors, ça alors ! Il a peut-être connu Apollinaire? Ça alors. Rebourg Marius 4ème Bataillon de Chasseur, mort pour la France Continuer la lecture#40jours #36 | mort pour la France

#40jours #38 | aux confins de…

Frontières limites bornes confins ? Pays territoire lieu ? Et si on les faisait sauter, les frontières, entre nous les humains, tout simplement pour commencer dans notre ville, notre village, notre quartier ? C’est bien le même air, c’est bien la même terre, mais c’est vite différent, dérangeant à deux pas de chez moi. Un exemple tiré de mon quotidien Continuer la lecture#40jours #38 | aux confins de…

#40jours #38 | le derby

Dans son bistrot, c’était un peu la zone blanche, l’armistice temporaire, le cessez-le-feu le temps d’un canon ou deux. Bar de la gare, ancien lieu de transition. Mais ce qui comptait surtout, c’était le sous-titre : Le Derby, car il y a belle lurette que la gare ne sert plus. Avec une enseigne pareille, on pouvait s’attendre à tous les Continuer la lecture#40jours #38 | le derby

#40jours #28 | Une table en formica

Pour acquérir une table en formica, il peut être intéressant, mais non indispensable, de savoir qu’il s’agit d’un matériau artificiel inventé en 1912 par deux ingénieurs de Westinghouse Electric Corporation qui ont ensuite fondé leur propre compagnie, la Formica Corporation à Cincinatti, Ohio. Conçu pour remplacer le mica, un isolant électrique minéral du groupe des silicates qui, additionné de résine à Continuer la lecture#40jours #28 | Une table en formica

#40jours #38 | Nos frontières

Vous ne vous en êtes pas rendu compte, mais vous venez de franchir une frontière. Oui, vous lecteur. Vous avez pris les risques que l’on prend quand on franchit une frontière. Le risque d’être refusé, le risque d’être perdu, le risque de ne pas comprendre une langue étrangère, le risque d’être déclassé. Chacun de nous est un pays. Un pays Continuer la lecture#40jours #38 | Nos frontières

#40jours #24 | à œils noirs

L’étau se resserre. Quand le smartphone t’envoie un message, sonnerie de notification façon décapsuleur. Un double, le même message dupliqué en texto et en courriel. Votre colis est toujours à votre disposition au point de retrait E.LECLERC Sauveterre // L’AIR DE LA PRESSE. Il ne vous reste plus que quelques jours pour pouvoir le retirer avant le renvoi vers notre entrepôt. Continuer la lecture#40jours #24 | à œils noirs

#40jours #38 | ligne limite frontière

j’ai d’abord suivi les frontières de l’ombre et de la lumière projetées sur le bitume et les crépis détériorés des murs, lignes croisées au rectiligne des ruelles, des caniveaux et des lignes électriques, ébauchant comme une double image des bâtiments en fonction de la dérive du soleil, ces frontières on ne peut pas les toucher, mobiles sans cesse dans la lenteur, Continuer la lecture#40jours #38 | ligne limite frontière

#40jours #37 | le pèlerinage a posteriori et la voix du poêle.

Un pèlerinage à posteriori. Oui parce qu’en y allant elle ne savait pas encore. La visite se vécut en première instance comme une banale visite d’appartement à louer. Elle était pressée de trouver. Deux pièces cuisine, orienté Nord-Est, pas de balcon, pas de garage.  Bien situé, certes, métro à deux pas. Elle ne l’avait pas retenu, un peu trop vieillot, trop Continuer la lecture#40jours #37 | le pèlerinage a posteriori et la voix du poêle.

#40jours #37 | fontaine en moi

Jamais de culte. Les défilés en horreur. Dévotion interdite. Rien à foutre des jubilés. Pas de pardons. Ni de sanctuaire. Plus de voyages. Pèleriner n’est pas mon truc. Revenir encore moins. Retourner, marcher chaque fois qu’il le faut jusqu’au tas de compost, oui. Se choisir un Compostelle pour aller s’y mesurer soi-même, non. Je n’ai pas cette exigence. Elle m’est Continuer la lecture#40jours #37 | fontaine en moi